Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

mardi 31 janvier 2012

Comment booster votre pouvoir d'achat

La plupart d’entre nous trouvent un réel plaisir à accuser l’Etat, le Ministre  des Finances,
les pays fournisseurs de pétrole et en faire des responsables de leurs déboires financiers.

C’est un combat parfaitement inutile qui vous fatigue, vous irrite, vous empoisonne
le sang. Et qui vous empêche de réagir dans un sens efficace.

Il vaut beaucoup mieux garder des forces pour livrer d’autres batailles,
plus profitables à votre portefeuille .                                                                      
Par exemple, la bataille contre les mauvaises habitudes de consommation.       

Car, en y réfléchissant, nous sommes tous en partie responsables de
l’époque difficile que nous vivons :

La période de prospérité « l’Age d’Or » dit-on, et l’installation d’une forme de vie
à l’instar de la société américaine ont complètement changé notre vision des choses.

Pendant plusieurs années, la guerre mondiale avait privé les habitants,
surtout en Europe, de bien des choses nécessaires.
Ils étaient préoccupés davantage alors, de leur survie.

Et puis, la guerre terminée, il a fallu reconstruire et reprendre une vie normale.
Il s’en est suivi une période très active et prospère. Une véritable frénésie traduisait le soulagement  des humains, frustrés depuis plusieurs années, livrés à l’insécurité et l’angoisse.
La reconstruction fonctionnait à plein rendement.
Les nouvelles maisons poussaient comme des champignons.
Les industries s’appliquaient à rattraper le temps perdu, l’argent était facile,
 le marché du travail demandeur  et les consommateurs voulaient s’entourer de
confort.
Ils cherchaient à compenser leurs privations antérieures,  à profiter de la vie au
maximum et surtout, à faire en sorte  que leurs enfants ne connaissent plus jamais
ce qu’ils avaient vécu.
Il fallait tout,… tout de suite,… sans frein.
Tout ce qui était proposé pour bien vivre, briller aux yeux du monde qui les entourait, oublier ces privations qu’ils  avaient connues.
Une maison confortable, une voiture, puis une voiture plus puissante encore,
parfois une seconde résidence.

         Plus rien ne semblait trop beau.                                       
         Plus rien ne paraissait superflu.
         Il fallait privilégier le confort et le luxe.

A suivre...                                                               Monique


lundi 30 janvier 2012

Namur a revêtu son manteau blanc.

Tombe la neige et le paysage se métamorphose.

Comme ici au parc Louise-Marie.

On avait presque oublié que l'hiver n'est pas fini. En fait, il ne fait que commencer.






Maryse

jeudi 26 janvier 2012

Entretien de la maison. Alternatives simples et peu coûteuses.



En nettoyant la maison, nous rencontrons des taches causées soit par les hommes, les animaux et les plantes (organiques), soit par les métaux et minéraux (non organiques).
Les premières sont nettoyées à l'aide de produits alcalins, comme le savon ou les cristaux de soude.
Les secondes par des produits acides comme le vinaigre (excellent détartrant et nettoyant) ou le jus de citron.

Le savon à base d'huiles végétales, comme le savon de Marseille, et le vinaigre d'alcool blanc constituent la base de produits d'entretien simples et efficaces. De plus, ils ne coûtent pas cher et causent moins de dégâts à l'environnement que les produits chimiques vantés par la publicité.

Ces alternatives peuvent être utilisées seules ou combinées avec le jus de citron, le bicarbonate de soude (agent adoucissant et blanchissant, abrasif doux, anti-acides), l'alcool à brûler (pour nettoyer les ampoules électriques, les touches de téléphone ou d'ordinateur), les cires végétales (pour le bois).

Pour nettoyer les sols peu sales, les planchers vitrifiés, les miroirs, un nettoyage à l'eau claire suffit. Pour les taches on peut ajouter, selon leur nature, (organique ou non), soit du savon de Marseille, soit du vinaigre.
Dans le même esprit de respect de la nature et d'économie, les lingettes imbibées et les sprays prêts à l'emploi sont à éviter.

Claire.


Courtoisie

Lorsque j’étais enfant,  on m’apprenait que la courtoisie était la politesse du cœur.
A mon âge, je conduis encore souvent ma voiture, principalement aux heures de pointe, et j’observe l’attitude des automobilistes.
Si vous ralentissez pour laisser sortir un conducteur de son créneau de parking, ou un autre s’insérer dans une file depuis une rue latérale non prioritaire, vous recevez en échange, neuf fois sur dix, un petit signe de la main : remerciement spontané, comme un clin d’œil ou un sourire qui fait chaud au cœur.
Merci Messieurs, pour ce geste de courtoisie.
Mais pourquoi une seule conductrice sur dix, voire deux, ne font pas de même et, sans  un regard, foncent comme si cette faveur leur était un dû.
Avant la libération de la femme, libération encore imparfaite d’ailleurs, la douceur et le raffinement étaient l’apanage de la gent féminine, cela a-t-il tellement changé ?
Placez donc un commentaire, Mesdames, pour m’expliquer ce phénomène et me rassurer.  Merci
                                                                                                                                  Monique

dimanche 22 janvier 2012

Nouvel-An chinois - L'année du Dragon d'eau.


Ce week-end commence le nouvel-an chinois ou plus exactement ce lundi 23 janvier.

Après l'année du lapin, c'est l'année du dragon d'eau qui arrive.

Le dragon est un symbole de chance, de paix et de longévité.

Avec le dragon qui soufle le feu, l'année 2012 peut être glorieuse mais aussi teintée de désillusions.



Envie de déguster de délicieux plats chinois ? Laissez-vous tenter par le célèbre canard laqué.


Maryse

vendredi 20 janvier 2012

A l'école

Ecrire .

Nos premiers pas dans l’écriture,  jambage par jambage, nécessitaient une ardoise. Ardoise en carton noir, lignée de rouge d’un côté pour diriger notre main malhabile, quadrillée de l’autre pour les calculs. Nous utilisions pour écrire une touche en pierre que nous devions fréquemment tailler pour en affiner le trait.

D’autres élèves possédaient une vraie ardoise de schiste, entourée parce que très fragile, d’un cadre en bois blanc. Elles y écrivaient à l’aide d’une touche au beurre, disait-on, un crayon blanc en somme, avec cependant une mine plus grasse qu’un crayon ordinaire et qui s’effaçait aussi facilement que la touche classique.

Cette ardoise était plus lourde,  mais elle ne se déformait pas à l’usage, à force d’être nettoyée avec la petite éponge qui, inévitablement, s’inscrivait dans la panoplie de l’élève des premières années. 

Notre sagesse et notre application étaient récompensées
 par des bons points et des images.
 Je ne résiste pas à vous en présenter quelques-unes.
Tout notre matériel était rangé,  les crayons, , la gomme, le taille-crayon et plus tard, les plumes, dans un plumier.
Le premier plumier, en bois pour les petits, avec parfois un second niveau pivotant,
 devenait une trousse en cuir pour les plus grands.
Le passage d’un plumier à l’autre nous faisait l’effet d’une promotion.

Plus tard, en troisième année, lorsque nous maîtrisions l’écriture, nous étions autorisés à passer au stade du porte-plume, avec une plume en métal, que l’on glissait dans un manche et avec laquelle il fallait s’exercer à éviter les pâtés fort disgracieux dans les cahiers.
Tout un art, mais nous nous aidions d’un essuie-plume pour enlever le trop plein d’encre. Celui-ci était un assemblage de petits coupons en peau de chamois, recouvert d’une couverture en similicuir fixée par un œillet.

Notre coquetterie se portait sur la forme et la couleur de cet essuie-plume, ainsi que sur celles du taille-crayon, et la décoration du plumier, les autres objets se différenciant très peu les uns des autres.
Nos pupitres, en classe,  avaient chacun un encrier en porcelaine, soigneusement fixé dans un trou en bois pour éviter de les renverser. Ils avaient aussi un couvercle à charnières sous lequel un coffre nous permettait de ranger nos livres et cahiers, un repose-pieds pour améliorer notre tenue et un crochet latéral pour y pendre le cartable.

En cinquième primaire, le fin du fin était de posséder un stylo-plume, qui dispensait l’encre très progressivement, quand il était de qualité, et permettait une écriture propre et régulière

Mais cette époque coïncidait, en ce qui me concerne, à la fin de l’occupation allemande, à une période de restrictions pendant laquelle ces objets de luxe étaient rares et hors de prix. J’avais réussi cependant à bricoler et à réparer de vieux stylos abandonnés par mon Papa et dont je tirais encore un résultat acceptable.

C’est lui, mon Papa, qui m’a offert mon tout premier stylo personnel lorsque j’avais 15 ans. Il était d’une grande élégance en gris clair avec capuchon doré et une plume très fine en or.

Les premier stylos à billes sont arrivés sur le marché après la guerre, apportés par les armées de libération, en même temps que les bas en nylon – pour remplacer nos bas de rayonne – et les premiers objets en plastique, matière inconnue jusqu’alors, et qui, au fil des ans, a connu de multiples applications et est encore promise à un bel avenir
-

Monique
 

                                                                                                                                                  Un bulletin hebdomadaire en 1945
                                                                                                                          

jeudi 19 janvier 2012

Menus d'hier (4) - Banquet à Lessines en 1855.

Ce menu imprimé en 1855 est une petite oeuvre d'art.

D'après une lithographie de Herman à Bruxelles, le bristol est surmonté des armoiries de la ville de Lessines et ourlé de dorures et d'entrelacs de fleurs et de fruits.

Collection privée

Servi à l'occasion du banquet annuel offert le 12 février 1855 par le Bourgmestre de Lessines au Commissaire d'arrondissement, aux membres du Conseil communal et des Administrations de bienfaisance ainsi qu'aux fonctionnaires administratifs de la ville, le repas comprenait des mets raffinés accompagnés de grands vins et de champagne.

Neuf plats au 1er service, six au 2ème service et huit entremets.

De quoi se régaler avec le filet de boeuf au madère, la dinde truffée, les chapons aux marrons, le tout arrosé d'un verre de Pichon Longueville 1825, de Pommard 1846 , de Richebourg 1842 et avant de terminer par une coupe de champagne.

Un fameux repas!

Digne de cette ville célèbre pour son Hôpital Notre-Dame à la Rose fondé en 1242 par Alice de Rosoit, classé au patrimoine majeur de Wallonie et l'un des derniers témoins du monde hospitalier au Moyen-Age ( info sur www.notredamealarose.com )


Maryse





mercredi 18 janvier 2012

Notre école



Après avoir temriné mes classes maternelles, que l'on appelait alors "Le Jardin d'Enfants", je suis entrée, en 1938 en première primaire, l'école des grands.

Elle avait encore un aspect bucolique, notamment la cour de récréation, arborée, fleurie, ornée d'un parterre central occupé par la statue rassurante de l'Ange Gardien.
La cour de récréation


Le nombre d"élèves permettait aux institutrices d'assurer deux classes en même temps.

En 1942, je me souviens que travaillaient ensemble la troisième et la quatrième qui totalisaient 24 élèves.


Le jardin des Soeurs

En retrait de la cour de récréation, un endroit plus vert encore, où nous n'avions pas le droit de nous promener, encore moins de jouer : la jardin des Soeurs où  les  religieuses âgées pouvaient
6venir se promener en paix.

Il se terminait, dans le fond, contre le mur, par une grotte de Notre-Dame de Lourdes.
                                               

La grotte

Tout cela a changé après la fin de la guerre 1940-45.

Le baby-boom a amené beaucoup plus d'élèves, ainsi que l'obligation de la scolarité jusqu'à 16 ans d'abord, 18 ans ensuite. Les années 1958 à 60, ont rendus indispensables de profonds changements.

Les deux jardins ont dû être détruits, pour élargir les espaces de récréation. L'énorme marronnier d'Inde qui abritait l'Ange Gardien  a été abattu.
Il faisait notre joie en automne quand nous récoltions les marrons pour les transformer en petites charrettes, en bonshommes,  en pipes et tous autres objets que nous dictait notre imagination.


Les bâtiments ont été transformés de façon plus rationnelle pour accueillir cette population nouvelle. Et l'âme de notre petite école n'existe plus qu'en photos et dans nos souvenirs. 

                                                                                      Monique











lundi 16 janvier 2012

2012, année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle.

Après l'année du volontariat en 2011, 2012 a été décrétée "Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle".

Cette initiative vise à améliorer les possibilités d’emploi et les conditions de travail des personnes âgées, de plus en plus nombreuses en Europe, afin de les aider à jouer un rôle actif dans la société et à encourager le vieillissement en bonne santé.

Elle sera officiellement lancée les 18 et 19 janvier à Copenhague lors d'une conférence organisée par la présidence danoise en collaboration avec la Commission européenne. Le thème principal de cette conférence sera " l'innovation au service d'une société européenne vieillisante ".

Informations sur le site http://www.active-ageing-2012.eu/

Maryse




lundi 9 janvier 2012

Terra Brasilis


Terra Brasilis.

Cette année, Europalia met à l'honneur le Brésil.

L'espace ING, Place Royale à Bruxelles, présente une belle exposition retraçant 400 ans d'histoire du Brésil, depuis sa découverte par les Portugais en 1500, jusqu'à l'Empire brésilien du dix-neuvième siècle et les débuts de la République, en passant par la période hollandaise, les expéditions allemandes, françaises, italiennes et portugaises.

Ces grandes expéditions, de plus en plus scientifiques, s'intéressent particulièrement aux plantes et aux fruits. Le coton, l'ananas, le sucre de canne, le café, le cacao, le tabac, le maïs, le manioc et les plantes médicinales (utilisées en pharmacie et cosmétique). Une série de tableaux témoigne de leur abondance.

Les oeuvres d'art rendent également compte de la multitude d'oiseaux, mammifères, poissons, reptiles, inconnus des européens jusqu'alors. Les métaux précieux, le bois et la terre ne sont pas oubliés. De nombreuses petites figurines en argent d'une grande finesse, des instruments de musique, des bijoux réalisés en petites perles ou en plumes de toutes les couleurs...


L'influence qu'exercent l'un sur l'autre le Brésil et l'Europe, dans la découverte, la mise en valeur et l'exploitation de la faune et de la flore, se manifeste dans toutes les expressions artistiques. Mais aussi dans les sciences, la géographie, l'ethnographie, la botanique, la zoologie et la médecine : livres, cabinets de curiosité, collections de musées en Europe.

Cette magnifique exposition nous invite à une promenade dans la luxuriance de la nature brésilienne.

Elle pose aussi la question de sa protection. Sa vulnérabilité lui permettra-t-elle de survivre à son exploitation ?

Claire.








Action Damien


Opération Damien.

Ma petite-fille Pauline est partie en Inde au mois de septembre 2011, avec deux autres élèves de cinquième, comme témoin de l'opération Damien. Ces trois jeunes étaient accompagnés de trois professeurs (de leur école respective : Bastogne, Libramont et Neufchâteau), d'un cameraman d'Action Damien et de deux journalistes de TV Lux et Vers l'Avenir.

Arrivés en avion à Chennaï, ils ont pris un vol intérieur le lendemain pour Trichy, et ensuite un bus pour Fatimanagar. C'est là qu'ils ont rencontré les « Sisters » et découvert leur merveilleux apostolat. Ces religieuses accueillent dans leur hôpital, des enfants malades et orphelins. Elles ont aussi une maison où travaillent des femmes séropositives.
Nos jeunes témoins ont pu assister aux soins du matin des lépreux, qui nettoient leur peau atteinte avec une pierre ponce et de l'eau.
Ils étaient présents lors d'une opération de chirurgie réparatrice d'une main en griffe d'un lépreux, qui récupère ainsi un certain usage de sa main.
Ils ont aussi rencontré une patiente tuberculeuse.

Pauline a pris beaucoup de plaisir à jouer, dans une grande cour, avec des petits orphelins. La plupart âgés de sept, huit ans, mais aussi un bambin de 15 mois et quelques-uns plus grands, jusqu'à 15 ans. Ils font fête aux visiteurs, les entraînent dans leur jeux.

Après ces trois jours à Fatimanagar, en route pour Salem. Dans un dispensaire d'Action Damien, oeuvrent deux médecins, que nos jeunes avaient découverts dans un film présenté à l'école ! Là aussi, l'accueil est chaleureux.

Un patient, vu au dispensaire, les invite à venir le voir dans son village, où ils sont reçus à bras ouverts. Deux enfants s'emparent des mains de Pauline et ne la lâchent pas. « Je ne les oublierai jamais » dit-elle. Même le chef du village est venu à leur rencontre...


Sur le chemin du retour, pour rejoindre Chennaï, le groupe prend le train. Foule bigarrée, marchands de nourriture et de boissons circulant dans les voitures.

Une escale dans un village de Dobis. Il s'agit d'une classe sociale paria, qui lave le linge des autres. Ils habitent dans un labyrinthe de ruelles bordées de petites maisons qui descendent jusqu'à un lac où ils font la lessive. Ici aussi, les enfants entourent joyeusement nos voyageurs.

Ensuite, après une nuit dans l'avion, retour à la maison.
Pauline est contente de pouvoir se reposer et raconter son expérience à sa famille et à ses copains. Mais elle se dit prête à repartir tout de suite...
Elle est pleine d'admiration pour le dévouement des équipes médicales.
« J'ai rencontré des personnes formidables ! » dit-elle.
Mais elle garde aussi un souvenir inoubliable de la population rencontrée :
« Ces gens n'ont rien et semblent si heureux. »

Ce témoignage sera diffusé ce mois de janvier, au moment de l'Action Damien.
A nous de surveiller les programmes T.V.

Claire.




dimanche 8 janvier 2012

L'école...

J’ai décidé de développer ces sujets au profit de tous mes petits enfants et à évoquer des personnes ou des métiers aujourd’hui disparus.

Oui, Sophie, j’ai porté un uniforme pendant toute ma scolarité : en hiver, il était fait d’un lainage bleu marine complété d’un col et de poignets blancs qui devaient toujours être immaculés. Avec cela des chaussettes en coton blanc que nous avions, seulement à seize ans, l’autorisation de troquer contre des bas de soie, ou plutôt de rayonne.


L’été par contre, à date fixe définie par la direction de l’école, nous permettait une jupe plissée bleue marine avec un chemisier bleu clair, uni et classique, à manches longues, complété d’une cravate –une régate, disait-on – bleu marine.

Un béret, bleu marine lui aussi complétait l’ensemble avec une paire de gants blancs en filet pour l’été, en laine bleue pour l’hiver. L’absence du béret ou des gants nous valait une note en conduite, …et trois notes en conduite rapprochées amenaient l’exclusion de l’élève pour indiscipline.

Mais il était toléré, en été lorsqu’il faisait très chaud, de glisser son béret sous l ‘épaulette du chemiser, bien roulé comme le font encore les militaires.

Pour les cérémonies, mais cette obligation a été abolie avec la guerre et ses restrictions, nous avions un uniforme entièrement blanc, en gabardine de laine, avec un col marin bleu marine à passementerie blanche et les poignets assortis. Celui-ci se complétait d’un chapeau plat comme en portaient les marins. Les chaussettes blanches étaient toujours de mise.

Pas question d’arborer le moindre maquillage, même en humanités. Nous profitions de la période de gel pour nous munir de beurre de cacao rouge contre lequel les professeurs n’avaient aucun recours puisque c’était médical.

A l’entrée en classe, nous devions revêtir un tablier de protection, sorte de cache-poussières en lustrine noire, avec manches longues à poignets boutonnés et encolure carrée laissant apparaître le col blanc. Ils n'étaient pas jolis mais bien utiles pour éviter les traces blanches de craie sur la robe de laine, ou encore une éventuelle tache d'encre.

Quant au costume de gymnastique, c’était une horreur en doublure brune, ample comme une barboteuse de bébé, retenue aux genoux et aux poignets par des élastiques. Il nous permettait, pas son ampleur, une grande souplesse, sans aucun danger pour notre pudeur, mais au comble de l’inesthétique.
Les garçons avaient aussi une tenue réglementaire mais leur fantaisie la plus prisée était le calot qu'ils garnissaient de quantité de pendeloques et petits souvenirs.

D'une école à l'autre, les élèves pouvaient s'identifier. Beaucoup d'uniformes étaient bleus ou gris, mais des accessoires leur donnaient leur personnalité.

                                                                                                    Monique

                                                                        
Notre petite école maternelle un jour de soleil en 1937
                 












samedi 7 janvier 2012

Roi et reine d'un jour.

Aujourd'hui, il y aura beaucoup de rois et reines d'un jour.

En effet, comment ne pas se laisser tenter par les belles galettes des rois que présentent les boulangers en ce moment.

Pâtisserie particulièrement délicieuse, la galette des rois cache une fève que chacun aime découvrir dans son morceau et ainsi devenir le roi ou la reine du jour. Les enfants surtout adorent.

Faite d'une pâte feuilletée à galette, ramassée en boule ronde et aplatie au rouleau, on y introduit la fève par une petite encoche en dessous. Ensuite, reste à dorer le dessus à l'oeuf, à rayer la galette en quadrillage et à la piquer de quelques coups de couteau et enfin à la cuire à four bien chaud.

Voilà pour la recette basique si vous la confectionnez vous-même.

Alors une dernière gourmandise avant les bonnes résolutions de janvier et le régime tant attendu !





Maryse

C'était hier...

Ma toute petite Sophie, sept ans ce printemps, m’a téléphoné la semaine dernière. C’était méritoire…et intéressé de sa part car elle déteste le téléphone.

« Mamynique, » me dit-elle, « la Maîtresse m’a donné un devoir de 23 questions sur la vie que tu avais  à mon âge. Veux-tu bien m’aider ? »

Le devoir en question m’a, pendant quelques minutes, plongée dans mon enfance.

L’institutrice voulait faire apprécier à ses élèves le confort de leur vie actuelle.

Quelques-unes de ces questions m’ont attendrie, d’autres m’ont fait sourire ?
                                    Portais-tu un uniforme à l’école ?
                                    Et un tablier ?
                                    Ecrivais-tu avec un stylo ou un stylo bille ?
                                   Y avait-il des garçons dans ta classe ?
                                   Allais-tu à l’école en voiture ou par quel autre moyen ?
                                   Avais-tu un GSM ?
                                   Avais-tu à la maison une TV couleur ?
                                   Une salle de bain ou une douche ?
                                   Où passais-tu tes vacances ?
                                   Y partais-tu en avion ?                                          Et d’autres encore que j’ai oubliées.

Nous nous sommes séparées sur un gros bisou et, le combiné reposé sur la satisfaction de ma petite puce,  je me suis mise à rêver.
                          (à suivre)     Monique

lundi 2 janvier 2012

Menus d'hier.(3) - Mariage en 1900

Vive les mariés !

Menu d"exception pour ce mariage célébré en juin 1900.

Pas moins de 12 plats des plus raffinés.

Lors du repas qu'on imagine servi sur des nappes bien amidonnées, furent notamment proposés des truites saumonées dieppoises, du foie gras en bellevue, des écrevisses de Meuse à la bordelaise.

De quoi se régaler.

Et rêver en dégustant le palmyre à l'ananas.

Ce joli menu finement ourlé de dentelle et précieusement conservé rappelle l'art de vivre du début des années 1900.



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Document Fonds Locus
Maryse