Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

jeudi 29 novembre 2012

Quatre garçons en chantier

Nous sommes toujours dans le quartier des Tanneries, mais deux siècles plus tard.  

                                                                                              
C’est une famille,  c’était une équipe…

Le père, forte personnalité, avec un franc parler qui ne lui attirait pas que des amis.

Quatre fils entre vingt et dix ans et du courage à revendre.

Le Houyoux, devenu inutile, avait été recouvert pour des raisons de salubrité. Mais l’odeur subsistait, nauséabonde,  et il était bordé de maisons vétustes, habitées par des familles défavorisées.

Cela durait depuis le début du XXème siècle mais chacun  sait qu’à Namur, on ne fait rien dans la précipitation. Sauf parfois quelques destructions mal réfléchies.

Cela aurait donc pu durer encore quelques décennies, sans l’obstination du chef de tribu, qui avait conçu le grand projet de réhabiliter une partie de la rue, dans la mesure de ses deniers.
                                                                                                    
Il acheta donc une première maison, en 1984, et avec ses fils entreprit de la restaurer.

Bon gré mal gré ces jeunes sacrifièrent leurs sorties, leurs congés hebdomadaires et toutes leurs vacances à cette entreprise familiale. Quatre ans plus tard, en 1988, s’ouvrit un premier restaurant.

Dès lors ils acquirent un second immeuble, réhabilité  de même manière, qui permit l’ouverture en avril 1993, du second établissement.

 Les deux plus jeunes fils gèrent maintenant, avec efficacité,  ce complexe hôtelier,  fierté des Namurois, tandis que les aînés ont choisi d’autres voies.

Mais tout cela ne fut pas sans mal : aux prises avec des tracasseries administratives de la Ville qui reprochait au maître d’œuvre d’avoir agi sans attendre le permis de bâtir, avec des jalousies de confrères qui lui tournèrent le dos, et peut-être d'obscures menées politiques, il fut traduit en justice et condamné par le tribunal de Namur à une peine de prison (symbolique).

Mais il savait que, ne modifiant pas la façade extérieure, il pouvait aménager l’intérieur sans que cela  lui soit reproché. 

Il interjeta appel à Liège et l’acquittement fut obtenu sans peine.

Même en fin de chantier son banquier, qui jusque-là le soutenait et l’aidait, lui refusa tout crédit supplémentaire.

Tenace, mais vindicatif, il fit apposer sur sa façade deux panneaux gravés dans la pierre : sur l’un, en pierre de taille, surmontant la porte d’entrée, vous lisez : « Hôtel du Prisonnier ». 

 Et sur le mur de la maison voisine, un autre panneau vous apprend : "il sauvèrent les taudis et il fut emprisonné"    
                                                                                                                                       

Coup de gueule d’un personnage hors du commun.

La rue Saint-Nicolas s’ouvrait avant cela  sur un alignement de 7 maisons closes avec leurs néons multicolores et leurs tentations en vitrine.  Petit à petit, six  furent achetées, elles aussi et transformées pour agrandir les cuisines, faciliter l’exploitation. Cela amène un caractère d’uniformité sur un bon tiers de cette artère, une des plus anciennes de la ville.

Actuellement, des budgets ont été dégagés par les pouvoirs publics  pour rénover le reste de la rue, en supprimant les taudis encore occupés.  L’aventure a porté ses fruits pour le bien de tous. Monique

samedi 17 novembre 2012

Namur: les tanneries

 
 
 


Les Tanneries.

Elles ont débuté au XIV s. Les tanneurs et cordonniers étaient réunis par une même charte . De nouveaux statuts sont édités en 1416.
Après des difficultés et mésententes, dès le XVII s. les tanneurs cherchent à se séparer des cordonniers sans succès.
En 1717 nouvelle démarche des tanneurs qui réclament une nouvelle fois que le droit de tanner soit exclusivement réservé aux tanneurs.

Au XVIII l'industrie du cuir, dont la réputation dépasse les frontières, connaît son apogée.
Les maîtres tanneurs occupent le quartier des tanneries et se font construire de nombreuses habitations de maîtres dans le quartier l'Ilon.
En 1890, 13 tanneries sont encore en activité à Namur.
La dernière, celle de la famille Bequet, située Impasse des Tanneurs, place l'Ilon et rue de l'Etoile, ferme ses portes.

Rue des Tanneries





Autre aspect de cette rue.
               
Les outils
              
                                                            
                                                                      Intérieur des tanneries.   
Le tannage.

Il faut dépouiller la peau puis la jeter dans une eau vive pour enlever toutes les impuretés.
Après quelques jours elles sont retirées pour être placées sur un chevalet où on la presse avec la main et à l'aide d'une espèce de couteau non tranchant jusqu'à ce que l'eau qui s'écoule devienne propre. Il faut tremper la peau dans l'eau (du Hoyoux) autant de fois que cela s'avère nécessaire afin de bien la purifier.
On la râcle ensuite avec un couteau bien tranchant (le boutoir).
Puis on la frotte, on la ponce avec une sorte de pierre à aiguiser.
Fin de la série des traitements d'apprêt.

Les peaux sont en état d'être imbibées de TAN c-à-d. d'écorce de chêne réduite en poudre. Cette opération constitue le tannage proprement dit. Il va contribuer à resserrer les pores et à donner au cuir sa force et sa ténacité.
Dans les fosses on étend les peaux et on les poudre avec du tan selon la qualité du cuir que l'on désire. 
Il faut renouveler le tan cinq à six fois et laisser macérer les peaux au moins un an et demi.

Lorsque le tannage est jugé suffisant on retire les pièces des fosses, on les suspend pour les sécher puis on les presse sous de grosses masses pour les aplatir.

Les cuirs sont enfin prêts à être travaillés.
Rue des Tanneurs actuellement.

Odette









mercredi 14 novembre 2012

Photos du jardin Jean Chalon

Voici les photos du jardin Jean Chalon du Parc Louise-Marie faites cet été.
































































 
 
J'espère que ces photos vous donneront l'envie d'allez voir ce magnifique jardin.
 
A bientôt.                                             Germaine