Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

vendredi 25 octobre 2013

Souvenirs: Ecole primaire.

Ecole primaire.

Aline a 62 ans, elle laisse derrière elle, trente années de carrière, le sentiment d'abandonner une œuvre inachevée.
Fin des années 1940, Aline alors âgée de 19 ans débute dans un établissement à Bruxelles.
Dans une pièce blanche où pend un crucifix, 36 minois appliqués, en uniforme bleu, se lèvent à l'arrivée de l'institutrice. Celle-ci, c'est la règle,  est obligatoirement célibataire même si elle n'est pas religieuse.

Des gamines qui gardent longtemps le doigt levé avant d'être interrogées, qui ne parlent pas dans les rangs de peur d'essuyer une remarque de "mademoiselle" ou d'être trop mal notées...par ses camarades un peu humiliées, quand elles échouent...

Un horaire lourd à porter se souvient Aline. Chaque institutrice a en charge ses élèves de 8 heures à 16 heures, six jours par semaine. On leur enseignait notamment la musique, la gym. la couture...
Pendant la récré. on organisait parfois des jeux éducatifs !
La messe et la confession, une fois par mois. Une demi-heure de politesse par semaine.
Des bulletins et des contrôles avec la même régularité.

Dans ces conditions, j'appliquai le programme à la lettre; les parents faisaient confiance Ils ne se seraient jamais permis de débarquer dans une classe. Lorsqu'il y avait un problème, ils étaient convoqués au parloir, en présence de la mère supérieure.


Après une interruption de carrière d'une dizaine d'années, Aline reprend le chemin de l'école dans un village de la banlieue namuroise en plein boom démographique. Les enfants ne sont ni plus méchants ni plus bête qu'autrefois. Au contraire. Jadis, l'école était une fenêtre ouverte sur le monde. Maintenant, les enfants apprennent davantage en dehors: devant la télévision, en excursion ou en voyage avec leurs parents. Par ailleurs on estime généralement que 90 % des connaissances scientifiques ont été acquises au cours des trente dernières années et ce capital double tous les sept ans !  "Désormais, le prof ne peut revendiquer le monopole du savoir. Il doit avoir le courage de répondre qu'il ne connaît pas tout. Mais qu'ensemble, on peut chercher."

Beaucoup de Mamy se souviendront du début de leur scolarité.

Extrait d'un texte du "vif l'express" 1990.

Odette.




                 

jeudi 24 octobre 2013

Dans la rue...

Une réflexion que je voudrais positive.

Il est 16 h 30, j'attends mon bus après une journée de travail et d'amitié, comme le sont celles où nous partageons, entre copines, un projet commun.

A côté de moi, trois adolescents 13 à 15 ans, bien mis, classiques,   polis, attendant  gentiment après leur journée de classe.

Ils sont calmes, patients, et comparent, jeux d'enfants, leurs empreintes de chaussures de marques, dans une trace de boue après la pluie. Ils  s'amusent des dissemblances entre les semelles.

S'arrête devant nous une camionnette Handicap et Mobilité.

Le chauffeur en sort, ouvre la portière et en extirpe avec peine un enfant, handicapé profond, très profond même. Péniblement, il l'entraîne de l'autre côté de la rue et sonne à la porte de sa maison. Une maison ordonnée, accueillante où, après quelques minutes, quelqu'un vient rechercher son enfant.

Le chauffeur reprend sa place au volant car deux autres enfants dans le même état, attendent leur tour de revenir à leur domicile.

Les trois gamins ont interrompu leurs jeux. Graves, il regardent les efforts de ce jeune garçon, de leur âge.

Lorsque la voiture démarre vers son autre destination, l'un des trois est juste à côté de moi. Je lui dis doucement : nous avons de la chance, ne trouves-tu pas ? Oui, me dit-il timidement.

En es-tu conscient, ajoutai-je ? Oh oui, me dit-il !!!

Mon bus arrive et je quitte nos trois loustics;  l'ambiance est différente et leurs réflexions sont visibles à leurs fronts plissés.

Je suis certaine que cette scène les fera réfléchir et apprécier leur bonheur.

La même chose pour moi, d'ailleurs, qui affiche un statut d'arrière-grand-mère active et qui a médité sur cette misère physique tout au long de mon trajet de retour.   Monique






dimanche 20 octobre 2013

Théorie politique de Cicéron



En cette période, il est bon de rappeler la théorie politique de Cicéron (106 av. J.C.)

1 - le pauvre:                         Travaille,
                     
2 - le riche:                            Exploite le 1,

3 - le soldat:                           Défend les deux,

4 - le contribuable:                Paye pour les trois,

 5 - Le vagabond:                  Se repose pour les quatre,

6 - Le poivrot:                      Boit pour les cinq,    

 7- le banquier:                     Escroque les six,

 8- l'avocat:                          Trompe les sept,

9 - Le médecin:                    Tue les huit,

10 - le croquemort:              Enterre les neuf,

11 - et le politique:              Vit des dix.



Cicéron, homme politique et orateur romain. Issu d'une famille plébéienne entré dans l'ordre équestre,
avocat, il débute dans la carrière politique en attaquant Sulta à travers un de ses affranchis.

A la mort de César, il attaque vivement Antoine et lui opposa Octavien. Proscrit par le second triumvirat, il est assassiné.

S'il fut un politique médiocre, Cicéron a porté l'éloquence latine à son apogée, ses plaidoyers et ses discours ont servi de modèle à toute la rhétorique latine.
On a conservé une grande part de sa correspondance.


Odette.


jeudi 17 octobre 2013

De quoi nous plaignons-nous ?

On entend souvent dire, en parlant des siècles derniers, "C'était le bon temps ! " Et pourtant...

C'est en 1924, non loin de nous, qu'une convention adoptée à Genève, se penchera sur les droits des enfants, qu'ils soient d'Europe, d'Asie, d'Afrique noire ou d'ailleurs :
        "L'enfant qui a faim a besoin d'être nourri
          L'enfant malade doit être soigné
          L'enfant arriéré doit être encouragé
          L'enfant dévoyé doit être ramené
          L'orphelin et l'enfant abandonné doivent être accueillis et secourus."

Nous envisageons mal, aujourd'hui, qu'il ait fallu une intervention officielle pour que l'enfance soit protégée. Même si, dans certaines parties du globe, elle soit encore méprisée ou ignorée, exploitée ou cruellement atteinte dans son intégrité physique ou dans son vécu psychologique.

Le souci n'est pas né de l'altruisme des gouvernements, mais de leur intérêt national.

Les enfants sont plus rares dans nos pays occidentaux. Ne faut-il pas les protéger pour fournir les travailleurs, les soldats, les parents de demain ? C'est la substance même et la grande richesse des pays.


Il fallait donc préserver les enfants de la misère, des maltraitances, de l'ignorance, assurer leur entretien et élever leur niveau d'instruction.
C'était d'abord comme bien national que l'enfant fut protégé. Un bien universel, la race, la patrie, l'espèce humaine en danger.

Les enfants, dès leur naissance, deviennent des personnes à part entière et, après la seconde guerre mondiale, l'ONU se souciera plus précisément de leurs droits, limitera la durée de travail à 12 heures pour les adolescents, à 8 heures pour les enfants de 12 ans et l'interdira pour les plus petits.

Le principe ancestral de l'autorité paternelle fit place à la reconnaissance des droits personnels de l'enfant, être humain, membre de la société.

L'Etat consentit à verser des subventions importantes pour accueillir, nourrir, habiller et instruire les enfants.

Le XXème siècle marqua le début du repos des femmes en couches, des allocations familiales, des primes d'allaitement, de la protection des enfants handicapés, etc.

Il a fallu pourtant les suites de la guerre 1940-1945 pour que soient institués le carnet de santé et la consultation des nourrissons, avec le plan de vaccination destiné à les protéger.

Mais, encore à notre époque, encore 250 millions d'enfants de 5 à 14 ans exercent un emploi, même en Europe.
On en trouve comme domestiques, comme ouvriers agricoles, comme clandestins dans des ateliers qui s'apparentent, souvent, à une forme d'esclavage.

Le CARHOP (Centre d'action et de recherche en histoire ouvrière) est un groupement d'hommes et de femmes engagés dans la lutte pour une société plus juste, plus humaine, plus sociale.    Monique


mercredi 16 octobre 2013

Une gourmandise bien de chez nous...

Si votre champion de mari vous rapporte triomphalement, de sa sortie au bord de l'eau, un beau brochet, ne boudez pas cette délicatesse.
Après l'avoir nettoyé, écaillé, vidé, essuyez-le, à l'intérieur, avec du papier de cuisine.. Salez et poivrez.
Tartinez l'extérieur de moutarde (bien de chez nous) et placez-le dans un plat résistant au four, huilé au pinceau pour l'empêcher d'attacher.
Une bonne "lichette" de beurre (de ferme, de préférence,) viendra lui donner du moelleux.
Cuisez-le à 180° pendant une vingtaine de minutes.  Retirez-le et réservez-le sur une assiette couverte, pendant que vous terminez la sauce avec deux bonnes cuillers à soupe de crème fraîche que vous laisserez réduire doucement, sans la laisser bouillir.
Servez avec des pommes de terre cuites à l'eau salée et joliment persillées.
Il m'arrive d'y ajouter, en couronne autour du poisson, une bonne pincée d'amandes grillées à sec dans une poêle ou, si vous en avez chez vous, des pignons de pin traités de même manière.
Vous nous en direz des nouvelles. Bon appétit.     Monique

mercredi 9 octobre 2013

Sourire

 


Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup
Il enrichit ceux qui le reçoivent
Sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu'un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.

Personne n'est assez riche pour s'en passer
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l'amitié.
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Rend du courage aux plus découragés.

Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler
Car c'est une chose qui n'a de valeur
Qu'à partir du moment où il se donne.

Et si quelquefois vous rencontrez une personne
Qui ne sait plus avoir le sourire,
Soyez généreux, donnez-lui le vôtre
Car nul n'a autant besoin d'un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.

Le sourire est le plus efficace produit de beauté,
Il quitte rarement l'être plein de bonté.
Le sourire désarme l'agressivité
Il est le plus convaincant des arguments

Le sourire détend, rajeunit, attire
Il peut devenir  habitude si on le veut
Le sourire personnalise le courage et l'Amour.
                                 (origine inconnue)

Odette.