En
annonçant, le mois dernier, le samedi de Folknam, je vous avais brièvement
parlé du spectacle de ces Alfers, ces porte-étendards, dont j’admirais la force
et l’élégance.
Leur
travail, pour joli qu’il nous paraisse actuellement, avait un sens tout
militaire au départ.
Tout le
monde connaît les fanions qui flottaient le long des mâts des voiliers anciens
pour faire connaître leur situation et leurs besoins avant de descendre à
terre : le drapeau noir à tête de mort des pirates, le fanion jaune
annonçant « le peste à bord », le bleu indiquant la quarantaine et
bien d’autres. C’étaient les moyens de communication de l’époque, suivis par
les sémaphores, le morse, la radio et maintenant…les possibilités presque
illimitées.
Les armées
de terre utilisaient les mêmes procédés de transmission des ordres avec,
souvent, des drapeaux plus grands que ceux de la marine et très colorés, aux
armes des belligérants.
On les
appelle les Alfers, un mot étrange pour nous et qui nous vient de pays
étrangers. Il a d’ailleurs évolué au hasard des occupations que cette partie
tourmentée de l’Europe a subies.
Passionné
par le sujet, le Capitaine namurois des Alfers, Frédéric Bister, a cherché son
origine dans plusieurs régions d’Europe et à travers plusieurs siècles.
La trace la
plus lointaine rencontrée, remonte peu avant 1500.
Son
périple, travail patient et minutieux, fait l’objet d’un livre, qu’il éditera
d’ici peu. Nous nous ferons un plaisir de vous annoncer sa sortie. Il
intéressera tous les curieux de notre histoire et du folklore de la Wallonie.
J’ai eu la chance d’en parcourir plusieurs pages.
En le
lisant, vous voyagerez en pensée avec Frédéric dans des pays différents.
En
parcourant ses pages, fort bien documentées, vous trouverez un peintre et
graveur allemand, Albrecht Dürer, dont le porte-étendard affiche les couleurs
de Maximilien d’Autriche, un tapissier flamand, Cornélius Lucas, et d’autres
encore dont je vous laisse la découverte, pour arriver ensuite…au célèbre David
de Michel-Ange.
Ces Maîtres
de l’Art ont vécu à la même époque, celle de la Renaissance, mais se sont
déplacés vers des ateliers divers pour parfaire leur formation.
Une énigme
pour des historiens d’art, une patiente enquête pour notre Capitaine et un
intérêt certain pour tous les amoureux de notre
patrimoine.
Monique
Merci pour ce bel article! Si vous le permettez je le partagerais sur notre site et sur notre page Facebook. Sodoyez Marc
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