Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.
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lundi 24 mars 2014

La Royale Moncrabeau et ses Molons - Exposition à la Bibliothèque communale de Namur.

Fondée officiellement en 1843, la Royale Moncrabeau est probablement la société folklorique la plus ancienne de Wallonie.

Son premier directeur musical, le musicien aveugle Nicolas Bosret, a joué un rôle déterminant dans l'organisation et les orientations de la société composée des " Quarante Molons ".

L'orchestre est d'une grande originalité avec des instruments anciens mais aussi des mirlitons aux formes bizarres, des instruments cocasses et des instruments modernes.


Le principal morceau de son répertoire est bien évidemment " Li Bia Bouquet ", chant officiel de la ville de Namur.

Le char des Quarante Molons ferme traditionnellement la marche de tous les évènements folkloriques organisés à Namur.

La devise des Molons, c'est la philanthropie et le service envers les pauvres.

En 2013, la Royale Moncrabeau a fêté son 170ème anniversaire.

C'est toute son histoire qui s'expose jusqu'au 7 avril 2014 à la Bibliothèque communale de Namur, Venelle des Capucins, 6.

L'occasion de se rappeler l'histoire des Molons, en préambule à la journée du folklore qui se tiendra le 19 avril prochain sur la place d'Armes de Namur.

Maryse

dimanche 9 mars 2014

La Halle au Beurre

Namur possédait, avant la construction de ce qui est devenu la Place Maurice Servais, et qui s'appelait alors la Place du Four,  un grand bâtiment rectangulaire, la Halle au Beurre.
Il était surmonté d'une verrière qui amenait la lumière du jour aux étals des marchands de produits de leurs exploitations. Le beurre tout frais, les œufs de la semaine, les légumes de leurs jardins, les fruits de leurs vergers et quelques boucheries et charcuteries qui complétaient les besoins des ménages.

Elle était occupée tous les samedis, apportant un complément aux nombreux petits commerces établis dans ce quartier fort peuplé.

Le bâtiment mesurait environ 15 mètres en largeur et occupait en longueur l'actuelle place, bien connue de tous les Namurois.
Il jouxtait, à gauche, les Etablissements Marcq-Gérard (quincaillerie et outillage). Et s'ouvrait, côté rue des Fossés-Fleuris, par une grande porte métallique.
A sa droite, l'étroite rue du Four, disparue dans les travaux d'assainissement et d'urbanisme qui ont précédé la construction de la place actuelle,  avec ses magasins modernes et ses appartements confortables.

Je crois me souvenir que ces travaux se sont terminés entre les années 1948 et 1950.

Lorsque la guerre amena, en 1940, des escadrilles de Stukas pour bombarder la ville, les habitants, lors des alertes, se réfugiaient dans les caves de la Halle.

La verrière souffrit beaucoup de ces attaques aériennes, et puis les privations de la guerre rendaient l'endroit inutile. 

Les produits des fermes étaient, soit réquisitionnés par l'occupant, soit sévèrement rationnés, soit encore vendus au "Marché Noir" et leur exposition ne se justifiait plus.  La Halle fut donc fermée, par prudence, et le resta jusqu'à sa démolition.
Peu de personnes se souviennent encore de ce petit quartier populaire.

Namur était tout autre, alors. 

C'était la douce ville de mon enfance !   

                                                                 Monique

mardi 20 août 2013

Les 800 ans de l'hôtel de ville de Namur. Du Cabaret des Echevins à la Maison des Citoyens.

A découvrir à la Galerie du Beffroi jusqu'au 8 septembre 2013, une exposition très intéressante sur les 800 ans d'histoire de l'hôtel de ville de Namur, de 1213 à nos jours.



C'est en 1213 que le premier hôtel de ville de Namur voyait le jour, les échevins de Namur obtenant de  pouvoir construire un appentis adossé à la Chapelle Saint-Rémy pour se réunir.
Cet édifice est à l'origine des hôtels de ville ultérieurs qui se sont succédés sur ce que fut la Grand-Place et ensuite la Place d'Armes.


Détruit en 1914 par l'armée allemande, il se situe aujourd'hui rue de Fer.


Une exposition à voir absolument pour les passionnés de l'histoire de la ville de Namur.

En marge de l'exposition, on retiendra des visites théâtralisées, une exposition de photos à la Maison des Citoyens et un concert et feu d'artifice le 24 août au Théâtre de Verdure.

Maryse





lundi 22 avril 2013

Un abribus classé à Namur, le seul de Wallonie.

Savez-vous que le seul abribus classé de Wallonie se trouve à Namur ?

Il s'agit de l'abribus de La Plante qui date de 1932.  A l'époque, c'était un arrêt de tram sur la ligne Namur- La Plante- Wépion. Classé comme monument depuis le 10 octobre 1992, il constitue aujourd'hui l'arrêt "Parc de La Plante" pour 5 lignes des bus des TEC.

C'est un bel ouvrage en ferronnerie, unique témoin en son genre de l'époque où les trams circulaient à Namur.




Maryse

mercredi 13 mars 2013

Traditions pascales



    Dès la Laetare passée, une véritable fièvre s’abattait sur les ménagères. Il était important que, pour Pâques, leur maison brille comme un sou neuf de la cave au grenier. C’était, dans chaque demeure, un ballet de brosses et torchons, des effluves de savon noir et d’ammoniaque.
    Tout devait être terminé avant le Jeudi Saint car d’autres occupations les attendaient : leur participation aux offices.
    Il fallait, ce jour-là, aller d’église en église, adresser une prière au Saint Sacrement exposé au milieu des fleurs pendant toute la journée.
    Quelques moments de recueillement et puis l’on passait à l’église suivante.
    Le but était d’en totaliser sept sur la journée pour obtenir une indulgence plénière, celle qui  sortait l’âme d’un défunt très cher du purgatoire pour l’emmener au paradis. Toute une comptabilité !
    Il y avait, dans la rue, un mouvement incessant de promeneurs.
    Les commerçants qui avaient, eux, été atteint de la même fièvre que les ménagères, avaient élaboré, après grand nettoyage, de splendides étalages pour présenter leurs collections de printemps à toute cette foule attendue de promeneurs occasionnels.
    Chacun rivalisait d’originalité et de prestige dans ses étalages, mais la palme appartenait aux bouchers et pâtissiers.
    Les bouchers avaient connu un recul des ventes pendant le Carême , profitable surtout aux poissonniers et crémiers. Pendant cette période plus creuse, ils avaient créé des présentations artistiques pour valoriser leurs produits.
    A côté des plus belles viandes, bien rouges, qui faisaient saliver les passants, on trouvait des montages de charcuterie, mêlant pâté de foie et saindoux dont ils faisaient des tableaux, des sculptures, tout ce que leur avait suggéré leur imagination.
    Il y avait un maître, dans ce domaine, rue de l’Ange, dont personne n’aurait voulu manquer l’étal.
    Je me souviens aussi d’une grande boucherie rue de Fer, à l’angle de la rue des Croisiers, qui avait créé, dans son hall, un parc avec de jeunes brebis et leurs agneaux, tout mignons, faisant la joie des citadins qui s’émerveillaient de leurs ébats.
    Ils sortaient leurs œuvres, en général, en cours d’après-midi du Jeudi.
    En même temps que les pâtissiers qui, eux, arboraient leurs gâteaux et montages en chocolat, leurs œufs multicolores de toutes tailles, garnis d’autres douceurs et, souvent, une multitude de poussins artificiels semblant picorer dans l’étalage.
    Ces évènements, religieux comme profanes, amenaient en ville la foule des grands jours, compensation à la période sévère du Carême et de la Semaine Sainte, souvent pluvieuse et froide, que l’on appelait d’ailleurs en wallon «Li pèneuse sam’winne ».
    Le lendemain, Vendredi Saint, il était interdit de consacrer et donc il n’était pas prévu de messe. Mais à 3 heures, heures de la mort de Jésus, un chemin de croix très suivi.
    Il était recommandé aux enfants silence et recueillement en signe de deuil : pas de grands cris dans leurs jeux, pas de musique à la maison.
    C’est tout juste si l’on ne nous demandait pas de pleurer la mort de ce Christ dont nous avions, certes, pitié, tout en connaissant depuis longtemps la fin de l’histoire, la Résurrection, qui, pour nous, enlevait un peu de sérieux au drame… puisque il finissait bien.
    Ce Vendredi Saint, il était conseillé aux mamans de cuire pain ou pâtisserie et surtout, surtout, de ne pas lessiver.
    En cause, une légende qui racontait que le Christ, chargé de sa croix et montant au calvaire, avait rencontré d’abord une lavandière qui lui avait jeté un seau d’eau sale. Tandis qu’une autre femme, compatissante, occupée à cuire son pain, en avait coupé une miche pour la lui donner.
    D’où un proverbe : «Bénie soit la femme qui cuit, maudite soit la femme qui lave»
    Que toutes les femmes, croyantes ou non, appliquaient avec une rigueur mêlée de crainte.
    J’en ai connu qui ont pleuré devant une lessive entreprise par inadvertance, ou qui ont abandonné ce travail en cours quand elles réalisaient la date fatidique.                                Monique

lundi 11 mars 2013

Namur: l'hôtel de ville .

L'hôtel  de ville.


hotel ville primitif
Place d'Armes.





Cette place représentait autrefois le lieu où se rassemblaient les défenseurs de la ville et l'emplacement destiné aux prises d'armes et autre défilés.
Occasionnellement à l'exécution des condamnés qu'on amenait de la prison.

C'est sur la proposition de l'échevin Fallon que le Conseil de Régence prend la décision, le 30 janvier 1826, d'élever un hôtel de ville sur cet emplacement. Les plans de l'architecte Blampain sont adoptés et aussitôt, les constructions anciennes qui s'y trouvaient, sont démolies.
 Par sa requête du 31 octobre 1827, le Conseil de Régence prie le roi des Pays-Bas,  Guillaume Ier de nommer un commissaire spécial pour poser la première pierre. Ce sera le conseiller d'Etat et gouverneur de la province, Mr. d'Omalius d'Halloy qui sera désigné. Le 6 mars 1828 a lieu d'inauguration.

Un écrit accompagné de pièces de monnaie à l'effigie de Guillaume Ier allant de dix florins jusqu'à un demi-cent, sont enfermés dans une boîte de plomb et déposés sous une grosse pierre, au milieu de la façade.

L'hôtel de ville sera occupé en juillet 1831, mais la première séance publique n'aura lieu que le 30 mai 1836.

Les journées d'août 1914 sont néfastes pour Namur et son hôtel de ville. Le 23, les obus allemands tombent et un violent incendie va détruire la Grand-Place. Il ne restera rien de l'hôtel de ville, de ses archives, des tableaux de Kegeljan et autres trésors.

Le 2 octobre 1914, l'administration fait opérer des recherches; la boîte en plomb est retrouvée et transportée chez le bourgmestre. Devant le conseil communal réuni, le plombier n'éprouve aucune peine à désarticuler deux des côtés du couvercle.
Surprise : contrairement à ce qu'on prétendait, il n'y avait pas de parchemin dans le coffret, mais une épaisse plaque de cuivre portant, gravée sur les deux faces, les indications relatives à la cérémonie d'inauguration.
Quant aux pièces de monnaie, elles étaient toutes à l'effigie ou à la marque du roi Guillaume des Pays-Bas de 1813 à 1823. Elles étaient d'or et d'argent et admirablement conservées. Elles ont été remises à la Société archéologique.

C'est sur un ordre de l'occupant allemand, donné le 4 mars 1917, que l'enlèvement des décombres de l'hôtel de ville et des maisons incendiées a débuté.

Les premiers magasins ont ouvert leurs portes dès le mois d'avril 1920, mais  la place, proprement dite, n'a été livrée aux marchés que le 5 juin 1923.


place d'armes 2



Cet hôtel de ville  n'ayant jamais été reconstruit, la maison communale a été transférée rue de Fer, dans l'hôtel Kegeljan acheté par la ville en 1919. Les fonctionnaires occupent ce bâtiment à trois étages.




Adieu, kiosque !

Dès le 31 août 1928, on démolit le kiosque de la Grand-Place.

La place d'Armes ayant été détruite par la guerre, le kiosque n'avait plus de toit et restait debout parmi les décombres.

Quand la guerre avait éclaté, il avait encore sa parure de joie car Namur attendait la visite des Souverains, Albert Ier et son épouse, Elisabeth.

Ce vieux kiosque était un souvenir du temps où Namur était la petite ville calme et silencieuse, blottie dans un nid de verdure, du temps où assis sur les marches de pierre de l'hôtel de ville, les porteurs aux sacs chauffaient leur indolence au soleil en racontant des "couillonnades".

Adieu vieux kiosque, tu ne nous avais jamais paru si beau; tu étais de la famille et nous t'aimions sans le savoir.


Le nouvel hôtel de ville.
D'époque en époque, le développement de la ville et l'accroissement de la population créent de nouveaux besoins et provoquent des  agrandissements et des modernisations.

En outre, la fusion des communes en 1976 qui organise  le Grand-Namur. Onze services étaient disséminés en ville (Saint-Servais - Belgrade - Jambes - et Wépion) conformément à ce qui avait été voulu précédemment.

La centralisation n'était pas simple. Il s'agissait de faire comprendre à la population la facilité du changement par rapport à ce qui existait lors des fusions, en regroupant les services communaux.

Fin octobre 1981 le 1ère pierre du nouvel édifice fut posée.


Odette           



vendredi 1 mars 2013

Le centenaire du Beau Vallon.



Il y a cent ans, en 1913, 6 Sœurs de la Charité de Gand ont ouvert à Saint Servais, un endroit aéré qu’on appela l’Asile du Beau Vallon.

On y soignait, loin de la ville et de ses influences pernicieuses, ceux qu’on appelait les fous, les pauvres d’esprit.
La plus grande partie d’entre eux y étaient en permanence, jusqu’à la fin de leur pauvre existence.

Les choses ont beaucoup changé depuis leurs débuts. Bien qu'actuellement, d’après les statistiques, une personne sur quatre souffre de mal-être, 9 % de la population traverse en cours de vie,  une période de dépression, même chez les jeunes et l’on compte, en Belgique, un taux de suicides de 2.000 par année.

L’évolution de la psychiatrie, comme aussi l’arrivée, sur le marché de nombreux et puissants médicaments permettent aux patients actuels de se libérer de leur souffrance au cours d’une hospitalisation passagère.

On y soigne toujours  les maladies de l’âme, mais elles sont maintenant considérées avec respect, soignées en interne ou même au domicile des patients par des équipes mobiles.

Dans les années septante, les sœurs ont sollicité et obtenu l’appui de laïques. Elles ne sont plus que deux, maintenant, au conseil d’administration.

Pour ce centenaire de l’établissement, il vient d’ouvrir, début de cette année, un nouveau pavillon de soins, les « Lilas » qui  ajoute une possibilité d’accueil de 60 lits. Un autre est en construction et sera utilisable dans quelques mois.

Monseigneur Van Cottem, évêque de Namur, a béni l’établissement, loué le travail des sœurs et leur ouverture vers l’amour et la charité, par l’écoute et l’échange.

En souvenir de ce dévouement, ont été accrochées au mur les petites croix que les sœurs fondatrices ont si longtemps portées sur leur cœur. C’est un symbole chaleureux mentionné par l’aumônier de l’établissement, l’abbé Marcel Pétré.

Dans ce nouveau pavillon, un endroit sera réservé à des activités artistiques. En outre un espace culturel sera ouvert aux patients et patientes.

Cet espace portera le nom du Professeur Léon Cassiers, ancien président du conseil d’administration du Beau Vallon, décédé en Suisse en 2009.

De nombreuses festivités marqueront ce centenaire tout au long de l’année 2013 et particulièrement du printemps.

                                                                               Monique

vendredi 15 février 2013

Namur: Le Mont-de-Piété.

Mont de piété.
 
La façade

Au début du XVII s.,  les Archiducs Albert et Isabelle voulaient remédier aux abus criants de certains "marchands Lombards". (échangeurs, prêteurs, usuriers venant très souvent de Lombardie)
Ceux-ci prêtaient à des taux usuraires, et avaient provoqué la ruine et le malheur de plusieurs familles. Les Archiducs ordonnèrent la création, dans toutes les villes d'établissements officiels qui, au nom de la charité chrétienne (compassion) prendraient la succession des Lombards mais à des taux beaucoup plus acceptables.

Ces institutions prirent le nom de "Mont de Piété".
Celui de Namur ouvrit ses portes en 1629.
Wenceslas Coeberger, ingénieur-architecte de la cour de Bruxelles, fut chargé de la construction et de la mise en service du Mont de Pété
Il acheta deux maisons avec jardin dans le quartier du Pont Spallart que l'on appela dès lors rue des Lombards. Il aménagea la première pour loger l'intendant et construisit un gros bâtiment qui devait réunir le bureau et les entrepôts de gages.

Ce fut en 1677 qu'une réglementation précise fut établie pour  les "officiers" qui entraient au service des monts-de-piété. L'organisation se reposera sur des règles de plus en plus précises : obligation d'ouvrir les "comptoirs" à des heures déterminées, d'être présents chaque jour pour recevoir les objets déposés en gage, d'ouvrir un journal des comptes.
Le greffier était responsable des écritures et de l'ouverture des comptes. Un conseil des assesseurs (intendant et greffier) devaient s'assembler chaque mois afin de vérifier les comptes du mois précédant et de la protection des gages.

Le personnel du Mont de Piété de Namur se composait d'un conseillé intendant, de trois conseillers assesseurs, de deux commis, de deux secrétaires, d'un contrôleur, deux experts, de servant(e)s
Le Mont de Piété acceuillait une clientèle de pauvres. 2.630 personnes y recouraient en 1824 et
2318 en 1820.
Pour obtenir quelques francs, les pauvres gens rassemblaient  presque tout ce qu'ils possédaient comme vêtements, ustensiles de cuisine, quelques bijoux de peu de valeur...

L'École des Beaux-Arts de la ville de Namur est hébergée dans l'ancien bâtiment du Mont de Piété depuis 1921.

Il ne reste qu'un Mont de Piété situé à Bruxelles.


Odette.

mercredi 13 février 2013

Enfin, les progrès s'annoncent...



Face au fléau de la pauvreté et à la maladie, les congrégations religieuses créent des écoles gratuites.
Ainsi les Sœurs de Charité qui ouvrent des orphelinats : Saint-Jean de Dieu et le Sacré-Cœur.
D’autres religieuses accueillent les petits dans des écoles gardiennes.
Les Dames du Bon Pasteur, dont l’activité première est de recueillir d’anciennes détenues ou prostituées  pour les réinsérer dans la société, ajoutent à leurs soucis bon nombre d’orphelines qu’elles installent dans leur propriété de Tertibut  à Suarlée.

Plusieurs ecclésiastiques collaborent avec  des institutions caritatives en place, comme la Société Saint-Vincent-de-Paul et les Dames de Miséricorde, puis, plus tard encore, la Société Moncrabeau qui apportent un soutien financier précieux dans la mesure des dons recueillis.

Elles sont suivies, en 1863, par une initiative de Lucien Namèche qui met en place un système d’enseignement,  gratuit  également, réparti dans les différents quartiers et faubourgs de Namur.

Mais l’absentéisme est très important, principalement en saison estivale où les enfants sont retirés de l’école pour aider dans les champs.  D’autres, en âge de travailler, quittent l’école pour s’engager ailleurs et rapporter quelques sous à leur famille.
Les Verreries d’Herbatte et les différentes briqueteries de Namur engageaient des enfants, dès 9 ans, pour porter des matériaux ou des briques.
Ces petits salaires aidaient les familles dont cela représentait environ  10 % des revenus.

Il faudra, en 1889, que l’Etat vote l’obligation scolaire pour que cesse cette situation.

Et puis, mentionnons  Louise Godin, cette femme de cœur qui voua  sa vie à soulager ces enfants défavorisés.
Elle était la riche héritière des papeteries Godin, de Huy et d’Andenne, et la belle-fille de Fernand Kegeljan, banquier fortuné et membre de la Commission Administrative des Hospices Civils.
Très éprouvée par le décès de son fils unique, à 17 ans, elle consacra le reste de sa vie (1842-1939)
et sa fortune à la  fondation d’un établissement de soins pour enfants indigents, rachitiques ou débiles, l’Hospice Kegeljan. Cet institut était dirigé par les Sœurs de Charité.
Mi sanatorium, mi hôpital, il disposait d’une salle d’opération avec un chirurgien à demeure, et  l’aide de ce que l’on pourrait appeler maintenant un kinésithérapeute.
Il était (et est toujours) situé sur les hauteurs de Salzinnes et ces petits malheureux y trouvaient non seulement les soins, mais le grand air, une alimentation suffisante et bénéficiaient de la surveillance constante et attentive de la fondatrice. 
Elle fit venir des institutrices pour résorber les retards scolaires des petits malades de longue durée.
                                                                                         A suivre    Monique

jeudi 7 février 2013

Au 19ème siècle, le sort des enfants trouvés



Grande, nous l’avons dit, était la misère de beaucoup d'enfants au sein de leur famille.

 Plus pénible encore était  le sort des enfants trouvés. On en dénombrait une centaine par an à la fin du 18ème siècle.
Pour leur offrir de meilleures conditions d’accueil, car auparavant ils étaient abandonnés un peu partout, sur le seuil des églises, dans les entrés d’immeubles, dans le froid et à peine couverts, un « tour » fut aménagé à l’Hospice Saint-Gilles. Bien protégé  du vent et du froid, il recueillait ces nourrissons dans le plus strict anonymat et la plus rassurante impunité. Dès lors, pris en charge, ils pouvaient grandir en sécurité et bien nourris.
Le tour fut supprimé en 1823. Dépassée par cette misère, par les occupations militaires successives, la Ville est à bout de ressources.

Les abandons d'enfants, se multipliant,  donnèrent lieu à des abus, même à un trafic organisé par une dizaine de femmes qui prenaient les bébés des mains des sages-femmes, dès leur naissance, surtout les enfants illégitimes et les emmenaient pour les inscrire à la commune comme des enfants trouvés.

Cela leur permettait parfois de les vendre à des familles riches en mal de descendance, mais surtout de cacher l’illégitimité de certains : enfants adultérins ou de filles-mères.

Les enfants trouvés étaient enregistrés sous des noms fantaisistes et confiés à des familles nourricières, dans les faubourgs ou dans la campagne.

Familles d’accueil, mais également  pauvres, pour lesquelles la petite pension versée, les vêtements ou la layette fournis représentaient un apport appréciable.

Certains étaient bien traités, mais cependant mis au travail plus tôt que les enfants des villes. Parfois aussi mal nourris et mal soignés. (comme « Cosette »).

Ils étaient mal considérés, mis à l’écart des autres, à l’école comme au catéchisme. Regardés comme les enfants du péché. Leur vie fut souvent très courte.

Mais tous les parents n’étaient pas des Ténardiers.

En 1895, quand le Service des Enfants trouvés et abandonnés fut supprimé, beaucoup de ces parents adoptifs préférèrent garder leur petit protégé et l’élever gratuitement que de l’envoyer au Refuge des Soeurs de Charité.                                                    
                                                         A suivre      Monique

lundi 4 février 2013

Dix mille ans d'histoire.

Dix mille ans d'histoire.

1er  s. Av. JC.
Jules César défait les Aduatiques.
 
O  s.
Le village gaulois puis la ville romaine s'organisent sur le site stratégique du confluent de la Sambre et de la Meuse. Namur est fondée.

1er s. Ap.Jc. (paix romaine)
Haut Empire.
Divinités romaines.

IVème s. Invasions barbares. 
Bas Empire
Apparition de Christianisme.

Vème siècle. (mérovingiens).
Le comté de Namur est créé. Il entretiendra un voisinage souvent turbulent avec la Principauté de Liège.
Fin de l'empire romain.

VIème s.
Royaume Mérovingien
Atelier monétaire.
Bourg fortifié.

VIIIème s.
Royaume Carolingien.
Atelier monétaire (770-900)

Moyen-Âge  (Xème s.)
Installation du 1er comté de Namur. - Château comtal - Collégiale Saint-Aubain.
Par sa situation géographique et grâce à ses cours d'eau, Namur est un relais important dans les échanges commerciaux. On y échange le cuivre, le plomb, le fer et le textile. Brasseurs, tanneurs, orfèvres, bateliers et parmentiers ont pignon sur rue à Namur.

Période Comtale et Communale. ( XIIème s.)
Extension du comté vers la Hesbaye et l'Ardenne.
Loi de Namur (Charte)
Collégiale Saint-Pierre du Château (1197).
Pont de Meuse (1183)

XIIème s.
Maison de Guy Dampierre  (1263-1298)
Hugo d'Oignies
Vente du Comté par Baudouin II à Guy de Dampierre (1263).
Sédition des namurois (1293)
Guerre de la vache entre Namur et Liège (1275-1278).

XIVème s.)
Blanche de Namur, fille de Marie d'Artois, devient reine de Suède.
4000 habitants à Namur.
Reconstruction de la 1ère tour de Saint-Jacques. Spilar, Baduelle.

XVème s.) Période Bourguignonne.
Le comté de Namur devint propriété de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1429-1467). Il est intégré dans les "Pays-Bas" ensemble politique qui tombera à la fin du siècle sous la domination des Habsbourg.
Charles le Téméraire (1467-1477).
Marie de Bourgogne (1477-1482).
8400 habitants.
Vente du comté par Jean III à Philippe le Bon (1421)
Sédition  namuroise et premier coup de canon (1488)
Grand Hôpital Saint-Gilles.

XVIème s. Période Austro-Espagnole.
Philippe le Beau (1482-1506)
CharlesQuint (1506-1555)
Philippe II (1555-1598)
Invasion du comté par Henri II.
Don Juan prend Namur par surprise en 1577.
Fondation du diocèse Namur en 1559.
Construction de la Citadelle.
Eglise Saint-Jean Baptiste
Grand séminaire en 1568.

XVIIème s. Période espagnole.
Archiducs Albert et Isabelle (1598-1621)
Louis XIV et Vauban, siège en1692
Installation de congrégations religieuses
Construction de Terra Nova (1647)
Bastionnage de l'enceinte de la ville
Eglise Saint-Loup (1610-1621)
Palais des Gouverneurs (1631)
Eglise Saint-Joseph (1627) (Carmes)
Louis XIV assiège la citadelle de Namur (1692)
Arsenal Vauban (1693).                       

XVIIIème s. Régime autrichien.
14.000 habitants
Siège français en 1746
Destruction de la Collégiale Saint-Pierre
Édit de Joseph II (1782)
Révolution brabançonne (1789-1790)
État Belgique unie
Annexion à la France
Palais épiscopal (1728)
Eglise des Récollets (1750)
Cathédrale Saint-Aubain (1751-1767)
Démantèlement des fortifications
Eglise Saint-Jacques (1756-1757).
Sidérurgie, carrières, verre et chimie... Entre les deux pôles industriels de Liège et de Charleroi, la province de Namur développe ses industries locales sans endommager l'environnement naturel.

XIXème s. Régime français puis hollandais.
Bonaparte à Namur en 1803
Annexion aux Pays-Bas (1815)
Révolution belge et création du Royaume de Belgique
Dynastie belge Léopold I (1831-1865) puis Léopold II (1865-1909)
20.000 habitants.
Destruction de l'enceinte urbaine et implantation de chemin de fer (1860).

XXème s. Royaume de Belgique.
Albert 1er (1909-1934)
Léopld III (1934-1951)
Baudouin Ier (1931-1993)
Albert II   (1993-
Invasion et occupation allemandes 1914-1918 puis 1940-1945.
Fusion des communes en 1977.
Le 11 décembre 1986 Namur devient la capitale de la Wallonie, siège du Gouvernement et du Parlement wallons. Elle abrite la plus grosse partie de l'administration de la Région wallonne.

XXIème s.
Épargnée par l'empreinte de l'industrie lourde Namur et sa province renforcent leur vocation de centre de services, d'échanges commerciaux et d'acceuil touristique. Noeud de communication et ferroviaire, Namur se situe au coeur du "croissant" industriel européen, affirmant sa place au sein de l'Europe des régions

Odette.









    
  

dimanche 3 février 2013

Namur: Le Téléphérique.

 

Le téléphérique.
 
 
 
 
 



Construit en 1956 et mis en service le 31/03/1957, 62 cabines reliaient la station de départ située à l'ancienne place pied du Château et arrivaient à la gare du Belvédère.
Le trajet comprend le flan de la Meuse d'où on découvrait, sur une longueur de 1.100 mm. panorama en avant plan, le cours sinueux du fleuve et le confluent de la Sambre.



Il a fait les beaux jours touristiques de Namur pendant plus de 40 ans et aura transporté 80.000 visiteurs pas an, les emmenant à 400 m. sur une distance de 2.200 m.

Un premier incendie ravage la station du haut en janvier 1962 détruisant la machinerie, la majorité des cabines ainsi que le câble. Trois mois plus tard, les installations du sont remises à neuf et 35 cabines sont remplacées.

Le téléphérique cesse de fonctionner le 25 mars 1997; un rocher de 53 tonnes menace de s'effondrer sur l'infrastructure. L'attraction majeure de Namur disparaît.
En 2002, un incendie d'origine criminelle embrase la station inférieure mettant fin à une éventuelle remise en exploitation.

Odette.                                                                                

jeudi 31 janvier 2013

Les causes de la misère


L’artisanat, depuis le  Moyen-Age, formait le  tissu de la vie économique.

A Namur, une seule entreprise comptera plus de 1000 ouvriers : la Compagnies des Verreries et Cristalleries d’Herbatte, plus tard absorbée par la Cristallerie du Val Saint-Lambert.

Par contre, on y trouvait quantité de petits métiers,  aujourd’hui disparus et pourtant bien utiles.

Mais la révolution industrielle, la concurrence de fabricants étrangers ou même des grandes usines qui se créaient dans d’autres villes plus importantes du bassin houiller, contraignirent les petits artisans namurois, trop peu formés en technique commerciale ou trop faibles financièrement à abandonner leur travail indépendant pour rallier les rangs des ouvriers d’usines.

Il n’existait encore alors ni Sécurité Sociale ni législation du travail.

La pauvre situation des vieillards, des veuves avec enfants, des invalides, existant depuis l’Ancien Régime,  s’accrût alors du paupérisme du sous-développement industriel. Les  pertes d’emploi, le chômage, partiel ou permanent,  multiplièrent le nombre des « Misérables » pendant les trois quarts  du 19ème siècle.

Il fallut, pour remédier à cette situation, attendre l’aube du 20ème siècle. Et même en 1910, encore 30 % de la population vivait toujours dans les mêmes conditions.

Les fortifications qui enserraient la ville furent détruites pour accroître sa surface et son importance.
Son nœud ferroviaire devint plus dense et mieux adapté au transport des marchandises et aux déplacements des voyageurs. 
Les pouvoir publics entreprirent de grands travaux pour assainir et embellir la Ville.

L’espoir était à l’horizon.
                                                                              A suivre                                  Monique

dimanche 27 janvier 2013

Les rues de la Ville...


Les vacances de mon enfance, je les ai vécues dans la rue et je me réjouis encore au souvenir du bon temps passé avec tous mes amis.
Mais il s’agissait d’une  petite rue de commerçants prospères, élevant leurs enfants de même manière, prônant les mêmes valeurs et, pendant la guerre, solidaires entre eux.
Dans ma petite rue, il passait peut-être une voiture à l’heure à cette époque.
Elle offrait à notre temps libre un grand espace pour jouer au ballon, danser à la corde d’un trottoir à l’autre, s’exercer à la toupie et dessiner à la craie des marelles.
Surtout, simplement, nous retrouver ensemble, les plus grands surveillant les petits. Nous y avons appris la tolérance, la patience en cas de frictions entre les différents caractères, le respect et l’amitié. Enfant unique, j’y oubliais ma solitude et y trouvais mon bonheur.

Toute autre était la rue  dans la classe ouvrière, dans des quartiers que nous n’avions pas le droit de fréquenter, parce que réputés dangereux.
On dirait maintenant, pudiquement, les quartiers des classes laborieuses, mais alors, comme on n’avait pas peur des mots , on appelait simplement ces endroits malheureux :  les quartiers pauvres.
Et cette situation durait déjà depuis des siècles.
En 1805, un tiers de la population était inscrit au Bureau de Bienfaisance.
Victor Hugo, avec son chef-d’œuvre « Les Misérables" n’a pas fait un livre de fiction. Simplement, avec son talent littéraire il a relaté, sans doute avec rage, la vie des gens du XIXème siècle.
Les familles s’entassaient dans des logements minuscules,  d’une ou deux petites pièces, dépourvus d’eau courante, donc d’hygiène, bien sûr d’électricité et de moyen de chauffage.
Les enfants, toujours premières victimes de la misère,  dans tous les pays et à toutes les époques, naissaient, souffrait et mouraient toujours dans le même décor.
Ils mouraient jeunes, le plus souvent, résignés, jour après jour, sans connaître rien d’autre que leur misère. Sous-alimentés, parfois débiles, ils n’offraient aucune résistance aux microbes.
 Beaucoup étaient emportés par des maladies  : variole, tuberculose, coqueluche, choléra et scarlatine, cette épidémie qui, une année de cette époque, emporta plus d’enfants qu’il n’en  naissait dans le même temps.
Les lois sociales n’existant pas encore, les parents pauvres ne pouvaient pas leur offrir le luxe d’un des rares médecins, et les hôpitaux d’alors, malgré leurs efforts et leur bonne volonté, étaient plutôt des mouroirs que des endroits de soins
Ceux qui survivaient n’avaient devant eux aucune perspective d’amélioration.
 Ils vivaient aussi dans la rue, mais dans de bien autres conditions que les nôtres : ils y apprenaient le vice, le chapardage, le crime. Ils se prostituaient pour une bouchée de pain.
A suivre                                              Monique.           

dimanche 4 novembre 2012

NAMUR: CHAMBRE DE COMMERCE.


Namur: la Chambre du Commerce
En 1873 le Ligue Commerciale de Namur suggère l'idée d'un regroupement des commerçants de Namur. En 1882 elle décide de modifier son titre et de devenir Chambre du Commerce de Namur.

Dès la fin de la guerre (1914-1918) les groupements de la Chambre du Commerce sont invités à se réunir dans un local de le rue de la Croix. Ils sont appelés dans l'ordre suivant:
- Tissus, ...
- Bonneterie, Mercerie, Lingerie: Mr.x et Mr Devaux Albert.
- Alimentation générale, ...
- Faïencerie, Cristaux, Drogueries, Couleurs, Bazars, Cycles, Bijouterie:.....

Le 15 janvier 1924 la Chambre du Commerce inaugure son nouveau local place de l'Ange et le 12 juillet la presse locale annonce que le cinquantenaire de sa fondation va être fêté avec éclat. 
Mon Grand Père y a participé en qualité de Vice-Président.




Menu de ce jour-là.


 
 
 
Ancienne bourse du commerce place d'Armes.
Photo récente..
                                                                                               
 
Il y a actuellement, à Ciney, la Chambre du commerce et de l'Industrie de Namur. Elle vient de fêter ses 175ème bougies. Elle comprend 350 membres bénéficiaires de ses services.

Odette.

mardi 21 août 2012

Namur - Les remparts de la citadelle.

 


Les remparts de la Ville.




Première enceinte: avant le XII s.


C'est au confluent d'un fleuve avec son principal affluent que s'est formé la noyau de la ville; un triangle formé par la Sambre et la Meuse appelé Grognon.
Au pied du château militaire, devenu ensuite citadelle, s'agglutinaient des habitations, des écuries, des granges ... Les bâtiments faits de boue séchée entourent une petite place ou résidaient des soldats de garnisons, de petits commerces et la batellerie qui avait accès au débarcadère l'applé.
Au départ les fortifications se limitaient à des retranchements et palissades barrant l'éperon rocheux.



Deuxième enceinte.

Sous l'influence d'une forte pression démographique, la ville s'étendit sur la rive gauche de la Sambre et de l'autre côté des Fossés Fleuris, appelé ainsi dès le XII s. car des herbes et des fleurs s'étaient mises à croître. Des bâtiments s'y construisirent.
Pour protéger ce nouveau quartier on bâtit une seconde enceinte.


Coté Sambre.Meuse
2ème enceinte.


Troisième enceinte.

A nouveau la ville déborde de son enceinte, le commerce prospère, le marché se prolonge vers la rue de l'Ange, des habitations se construisent.
Au XIII s. Namur abritait 5.000 à 6.000 habitants et vers 1429 de 7.470 à 8.300.
 
Pour sécuriser ce quartier une nouvelle enceinte doit être construite mais en matériaux durs. On en connaît le tracé:
     Elle commence au confluent, passe rue de la tour - rue E.Cuvelier (anciennement rue des Fossés) - emprunte l'axe de la Marcelle - continue par la place du Palais de Justice - derrière Saint-Aubain - sous l'ancien séminaire et aboutit à la Sambre.
On y pénètre par trois portes principales: la porte de Hoyoul vers l'Est, la porte Saienial vers le Nord et la porte Saint-Aubain vers l'Ouest.




Portes Saienial XVI s.



 
Porte de Hoyoul XVII s.


L'accès au quartier au pied du château est ouvert coté Sambre par les deux portes Bordial, une porte adossée à la tour de la collégiale Notre-Dame et la porte du Grognon qui s'ouvrait sur le fleuve.


Il reste quelques vestiges anciens: la tour Marie Spilar - la tour Saint-Jacques (Beffroi) et la tour de la Monnaie (dans la cour du Lycée Royal).



Tour de la Monnaie.




3ème enceinte.





Tour Marie Spilar.

Quatrième enceinte.
Bientôt les bourgeois de Namur sont convaincus que les remparts de la ville ne suffisent plus à assurer leur sécurité. Dès 1357 ils décident de créer une nouvelle enceinnte englobant tous les accroissements de la Neuville.
Cette enceinte suit à peu près le tracé des boulevards actuels depuis le Pont des Ardennes vers l'avenue de la gare, le boulevard E.Mélot et le rempart de la Vierge.
L'enceinte est pourvue de la porte Saint-Nicolas, la porte de Fer et la porte de Bruxelles ainsi que de nombreuses tours en demi cercle.




Porte de Bruxelles.


 





 
Porte de Fer.


 
De tous ces travaux, il ne subside que quelques traces. Les remparts et ses belles portes sont rasés au XIX s. Ils feront place aux boulevards.                                                                                                  
 Odette.
                    


 









dimanche 22 juillet 2012

Namur - La Guerre 1914-1918 -- la Garde Civique

LA  GARDE  CIVIQUE.  


C'est une institution spécifiquement belge, fondée en 1830, qui avait pour mission le maintien de l'ordre à l'intérieur du pays et de contribuer à la défense du sol belge.
Lors de la déclaration de la guerre en 1914, elle fut spécialement chargée de seconder les gendarmes et policiers à l'entrée des gares, des cafés, des postes et monter la garde près des ponts etc...

La garde est formée de civils c.à.d. de tous les citoyens, entre 21 et 50 ans, qui pour une raison ou l'autre, ne faisaient pas partie de l'armée et avaient les moyens de se payer l'équipement. Elle dépendait du ministre de l'intérieur.

Elle était étroitement liée à la vie quotidienne des belges au XIX s. jusqu'à la première guerre mondiale.


L'uniforme des gardes civils se composait d'un pantalon noir, d'une vareuse bleue de roi (blouse courte en grosse toile)  avec une seule rangée de boutons au lion belge, passepoil rouge, col droit avec deux grenades, pattes d'épaule, capote noire, képi d'exercice de même forme que celui des officiers, chapeau en tenue de service orné d'un plumet de coq vert enchâssé dans un macaron aux couleurs nationales, auquel se rattachait un double coron terminé pas deux glands. A col deux grenades bronzées.

Comme toute unité qui se respecte, la garde civique, dans les grandes occasions, était accompagnée de son étendard et sa musique.

Les allemands désarmèrent la garde civique, dotèrent les hommes d'une carte d'identité, les surveillaient . La garde fut mise en inactivité par arrêté royal du 17 juin 1920.

                                                                                                                   

Namur  Guerre 1914 - 1918.

Durant ces années Namur a vécu sous la botte allemande.
Le coeur de Namur est bombardé le 23.08.1914. La Grand'Place,  et des centaines de maisons détruites et beaucoup d'édifices publics; l'hôtel de ville brûle, l'intérieur du bâtiment disparaît en fumée. Le grand Hôtel de la citadelle brûle pendant 3 jours.
Le 24 août les allemands pénètrent dans Namur.

Voici quelques photos d'une exposition sur la place d'Armes en 2010. On constate que le coeur de Namur est bombardé, cette place est principalement détruite


Place d'Armes
La foule vers la place d'Armes.


Institut ophtalmologique place Léopold II.  



Pont de Jambes saboté.
Passage des canons rue Godefroid.
Réquisition des chevaux.
Devant la prison des autos réquisionnées.
Bivouac rue de Bruxelles.

Réquisition des vaches.



Pont du Luxembourg saboté.      
      


Passage de chariots rue de Bruxelles.
                                   
 Odette.                                                                               






samedi 9 juin 2012

Namur - Origine des congrégations religieuses.


Origine des congrégations.

Voici une liste, pour situer les congrégations religieuses, sur "le plan en relief" lorsque nous irons le visiter.
Certaines rues portent encore le nom de ces établissements.

Via google, j'ai suivi une ordre chronologique:

1224 - Franciscains
1228 - Cisterciens                                           
1247 - Carmélites Chaussées
1248 - Croisiers
1502 - Annonciades
1517 - Capucins
1622 - Carmes (arrivés à Namur)
1562 - Carmélites Déchaussées ou Dames Blanches
1610 - les Jésuites
1633 - les Célestines1648
1684 - Frères des Ecoles Chrétiennes
1734 - Soeurs de la Charité
1809 - Soeurs de Notre-Dame
1819 - Soeurs de Sainte-Marie
1833 - Soeurs du Bon Pasteur

La plupart de ces congrégations sont apparues à Namur dans la foulée du Concile de Trente (1545-1563) ce qui traduit l'attitude offensive , adoptée alors par le catholicisme, dont elles furent en quelque sorte le "bras armé" face aux progrès de la réforme protestante.

Les Soeurs de la Charité.

Les petites heures de madame Bourtonbourt à la mode de Namur

La fondatrice de la congrégation des soeurs de la Charité, Marie Bourtambourt née à Amiens(fr), veuve à 34 ans, s'engage envers les plus démunis, touchée par le manque d'aide médicale et spirituelle. Elle s'attelle à assurer l'avenir et cherche à mettre en place une fondation qui assurera la continuité de son oeuvre dans le même esprit qu'elle.
Dans son testament, elle précise qu'elle laisse sa maison pour demeure perpétuelle aux sept filles ou veuves, qui seront appelée "soeurs de la charité" et qui seront obligées d'aller aux malades indifféremment partout ou elles seront appelées.
Depuis 1734 les "filles" de Marie Martine de Bourtambourt  travaillent à Namur.

Cette congrégation reste cantonnée jusqu'au deuxième tiers du XIX s. Ensuite, elle multiplia les petites fondations (orphelins, maisons de pauvres) dans le diocèse de Namur et en Wallonie.
En 1912 elle se lance dans les grandes fondations (école infirmières, clinique Sainte Elisabeth et s'oriente vers les missions.
Leurs oeuvres charitables furent appréciées pendant la grande guerre.
Elles travaillèrent aussi aux hospices d'Harscamp, de Saint Gilles etc..


Les Soeurs de Notre-Dame.

Julie Billiart 1751-1816 a fondé une congrégation religieuse de droit pontifical à Amiens en 1816 avec quelques compagnes rescapées de la Terreur.
Julie Billart et sa fidèle amie et compagne Françoise Blin de Boubon firent une nouvelle tentative en 1803 prenant en charge huit pauvres orphelines.
Elles quittent le France en 1809 et sont reçues par l'évêque de Namur. Monseigneur Joseph Pisani de la gaude leur donne en 1818 son approbation canonique.
Elles se consacrent à l'éducation religieuse et à l'enseignement des jeunes filles pauvres.
La cofondatrice Françoise Blin de Boubon prend la relève après le décès de Julie Billart et assure de gouvernement de 1816 à 1838, elle élabore les règles de l'institut.

Outre leur établissement d'enseignement à Namur et en Belgique les soeurs fondèrent des maisons dans le monde entiers.
En 1940 la ville de Namur ayant déjà subi des assauts meurtriers, les religieuses trouvèrent normal de hâter le 10 mai le départ des pensionnaires et d'un groupe de soeurs.
Le 13 mai, des témoins oculaires virent le feu se propager et envahir tout le bâtiment; le soir les religieuses réfugiées chez les Dames de Sainte Julienne, rue Pépin, mesurèrent l'ampleur du désastre.
La communauté et les élèves reprendront progressivement l'occupation des bâtiments
Le 18.08.1944 l'aviation déverse sur Namur un chapelet de bombes d'où 300 morts dont 6 religieuses et 1.200 blessés.
Après avoir été acceuillies dans différentes communautés, les soeurs ont le joie de revenir chez elle le 21.07.1945. Grâce à leur courage et à leur ténacité, la maison renaît.

Le 7.12.1932 la ville de Namur décide de nommer la partie de la rue E. Cuvelier, située entre la rue de Gravière et la rue Bas de la Place, rue Julie Billart en hommage à la fondatrice de la Congrégation des soeurs de Notre-Dame
Soeur Marie Billart


Ecole primaires.

En 2007 les soeurs de Notre-Dame se Namur sont 1781 et la congrégation dirigent 628 couvents répartis dans tous les continents.


Après plusieurs années des parents demandent avec insistance qu'on ouvre une école ou leurs enfants pourraient joindre au travail manuel l'étude des lettres...


Les soeurs de Sainte Marie.
Dom Jérome Minsart vicaire en 1806 puis curé de la paroisse Saint Jean l'Evangéliste fut, en 1813 nommé curé de la plus importante paroisse de la ville: Saint-Loup.
En 1819 désolé de voir les petites filles laissées à elles-mêmes sans aucune formation, fit appeler deux jeunes chrétiennes pour ouvrir une atelier de couture, à l'intention de ces enfants qui auraient ainsi un gagne-pain.
Il achète et fait restaurer une petite maison de la rue Piconnette (rue Fumal). Le 11 décembre 1819 elles s'y installent. Dom Minsart prodiguait l'instruction religieuse. Le nombre d'élèves ira croissant.

En 1834 l'évêque de Namur donne son approbation à la nouvelle congrégation. Les jeunes femmes, jusque là "associées" reçurent l'habit religieux et firent voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.

Portale d'une ancienne entrée.
du président de la Justice.

















Entrée maison dom J.Minsart, rue Fumal.








                                                                                                                     
A la suite de Vatican II, entre 1970 et 1980, la responsabilité des écoles est progressivement confiée à des laïcs. C'est à ce moment que sont créées les ASBL Pouvoir Organisation des différentes écoles dont les membres étaient laïcs, religieux, enseignants, parents, tous compétents.




Sainte Ursule.

Les Soeurs Ursuline.

La fondation se fixe à Liège en 1620. Elles commencent à vivre dans leurs maisons puis se rassemblent en congrégation pour des motifs spirituels et apostoliques. Elles souhaitent répondre à la profonde ignorance religieuse des populations et aux besoins matériels des pauvres. Elles soeurs sont animées d'une foi ardente et d'un réel dévouement.

En 1621 elles envoient un groupe d'ursulines à Givet.

En 1634 celles-ci viennent à Namur, pour échapper aux méfaits de la guerre en France et s'installent place Saint-Aubain. Obligées de quitter cet endroit, elles louent l'Auberge de l'Ange, place de l'Ange mais avec une porte de sortie sur les fossés, ceux-ci allaient de la rue Bas de la Place aux 4 coins; elles en firent l'entrée principale; d'où un côté des murailles fut occupé par le couvent des Ursulines.
Elle y ouvrir une école publique pour filles en 1636. Elle eut rapidement du succès, en1650 elle compte plus de 400 élèves.
En 1652 elle achetèrent une maison située au Marché aux Fèvres (fer- orfèvres remouleurs métiers anciens) qui se trouvait près de la place de l'Ange; elles y installèrent leur couvent.
Leur église fut achevée en 1715.

Le 17.03.1783 Joseph II publie une ordonnance supprimant tous les couvents. Les ursulines furent remplacées par des laïcs.
 Les soeurs ursulines s'établissent rue de Bruxelles en 1820; elles réorganissent et développent leurs instituts d'enseignements
En 1928, pose de la 1ère pierre de la nouvelle chapelle des Ursulines et en 1930 elles fêtent le 25ème anniversaire de l' école professionnelle fondée en 1930.

Facade rue de Bruxelles.

Les Religieuses du Bon Pasteur.

Marie-Euphrasie PELLETIER souhaite venir en aide aux femmes et aux jeunes filles en difficulté.
Une congrégation est fondée en 1833 à Angers, qui se place sous l'autorité pontificale. Les soeurs fondent une 1ère maison en 1835 et Rome leur demande une vocation d'universalité.
Les soeurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, communément appelées Soeurs du Bon Pasteur, est une congrégation apostolique avec deux formes de vie : active et contemplative

Le Bon Pasteur.
Fichier:Mary Euphrasia Pelletier.jpg

A partir de 1840 elles acceuillent les jeunes femmes et jeunes filles en détresse, orphelines, enfants trouvés, détenues libérées dont elles tentent de faciliter la réinsertion sociale

Au début des années 1980 la réorganisation d'aide à la jeunesse impose la mise en place de maisons de plus petite taille, à caractère "familial" . Les soeurs du Bon Pasteur proposent alors à une assistante sociale et une éducatrice de créer une telle maison.
Celle-ci s'appelle "les Colverts"
 
Carmélites chaussées ou d'ancienne observance.

Dames Blanches est le surnom donné localement aux religieuses, elles portent un habit composé d'un grand manteau blanc sur une robe noire ( d'où le nom de l'actuelle rue des Dames Blanches).
Elles établirent leur couvent au XV s.

L'Ordre des Carmes naquit dans le royaume franc de Jérusalem, au début du XIII s. du regroupement d'ermites vivant sur les pentes du Mont Carmel.
En Europe il fut organisé par le pape Innocent IV en 1247. Il est alors strictement masculin.
Les premiers couvents féminins apparurent deux siècles plus tard. Ce n'est qu'un 1432 que des béguines de Rhénanie obtiennent du prieur général des Carmes d'être affiliées.
Le mouvement de fondations se développe. Dès 1454 naît un couvent à Leffe-Dinant.
Ce couvent n'aura qu'une existence éphémère. Il est détruit en1466 lors du sac et de l'incendie de Dinant par les troupes de Charles le Téméraire.Les religieuses, réfugiées à Huy, y fondèrent un
nouvel établissement
Sceau des Carmélites de Namur.
En 1468 une partie d'entre elles s'installèrent à Namur. Elles se procurent un vaste terrain de la rue de Fer jusqu'à Herbattte incluse à l'intérieur de la dernière enceinte médiévale.
Au XVII s. entretiennent un vignoble.

Après l'indépendance de la Belgique, en 1830, l'ancien couvent des Dames Blanches abritera l'hôpital militaire jusqu'à la deuxième guerre mondiale.
Il sera rasé en 1949 pour faire place à l'hôtel de ville.
L'ancien carmel de Namur a repris vie pendant tout le XIX s. au n° 9 de la rue Joseph Saintraint dans une maison appelée Carmel du Séminaire. Le couvent possédait une très belle chapelle et fut occupé ultérieurement par l'école Saint-Jacques des Bateliers.
 
Les ermitages.


 Carmélites Déchaussées.
 



Ste Thérèse d'Avila
Autobiographie
(écrite par elle-même)
Le chemin de la perfection
42 chapitres
Traduction: Arnauld d'Andilly
(Texte en vieux Français)




Le Château Intérieur
ou
Les demeures écrit par Ste Thérèse d'Avila en 1577
traduction de Marcelle Auclair, copyright DDB.




Textes appartenant au site de : livres-mystique.com © Roland Soyer - 1/05/1999


En 1562 une carmélite espagnole, soeur Thérèse de Jésus, entreprend de réformer l'ordre, en fondant à Avila, un couvent où la règle est beaucoup plus austère. (en réalité des sandales, en cuir où en bois, au lieu de souliers). Celles-ci s'installèrent à Namur en 1673. Leur église dont on aperçoit encore la façade sur quelques anciennes cartes postales, se trouvait à l'emplacement de l'entrée de la rue des Croisiers. Elles n'étaient pas cloîtrées comme les Carmélites.



Les deux couvents des carmélites seront supprimés sous Joseph II en 1783. Les religieuses étaient renvoyées dans leur famille avec une pension viagère.

Après l'indépendance, l'ancien couvent des Dames Blanches abritera l'hôpital militaire jusqu'à la 2ème guerre mondiale. Il sera rasé en 1949 pour faire place à l'hôtel de ville.

La vie des Carmes est réglée par le respect du silence, la prière et l'abstinence; vie simple à laquelle s'ajoute le travail (bois, potager, moulin, brasserie, four à chaux etc...) 
 
Les Carmes

Le Père Thomas de Jésus, né en Espagne, fonda en Andalousie son premier désert  en 1592.
Il chercha à s'installer en Belgique et découvrit la "forêt de Marlagne". Il s'en fut voir l'Archiduc Albert pour le convaincre de l'absolue nécessité d'ériger à cet endroit un désert. Les obstacles étant surmontés, en décembre 1618, les archiducs concédèrent aux carmes l'acte de fondation.

L'inauguration eut lieu le 14 septembre 1620. 

Au début le couvent se compose de 10 pères, 6 novices et 5 frères converts.

La vie des Carmes est réglée par le respect du silence, la prière et l'abstinence; vie simple à laquelle s'ajoute le travail (bois, potager, moulin, brasserie, four à chaux etc..
 
Au XVII s. les carmes voulurent disposé d'un refuge en ville pour s'y installer en cas de troubles.


Un deuxième couvent fut installé en 1622 avec l'autorisation du Magistrat de la ville à charge pour le site de Marlagne de lui fournir de bois de chauffage.
 
Le 1er octobre 1795, la France Révolutionnaire annexa la Belgique. Suppression de l'ordre et confiscation des biens.

 
Lise couventuelle ayant été profanée fut rendue au culte en 1814 La croix et le coq réapparurent au sommet du clocher.
Les Jésuites.

Ignace de Loyola fit en 1534 voeux de pauvreté, chasteté et obéissance. Il se met à la disposition du pape et crée un ordre religieux.

En 1610 les jésuites ouvrent un collège à Namur; ce fut l'évêque Francis Buisseret qui les y appela.
Ils logent d'abord dans une maison, ensuite optèrent un terrain spacieux qu'ils occupent encore aujourd'hui.
Les jésuites reprirent un petit collège (devenu après Athénée Royal) l'agrandirent; ensuite ils construisent, attachée au collège, une église dédiée à Saint-Ignace fondateur de la Compagnie de Jésus.
L'édification de l'église commença en 1620; les travaux furent ralentis faute de fonds et durèrent finalement 20 ans. En outre 4 ans de travaux supplémentaires furent nécessaire avant son inauguration, par l'évêque de Namur Englebert Dubois, en 1645.
Cette église, actuellement Saint-Loup est un des plus beaux édifices baroque du XVIII s. en Belgique.

En 1936 le bâtiment de l'église et le collège (devenu athénée Royal Fr. Bovesse) sont classés au "Patrimoine majeur de Wallonie".

Les Jésuites durent quitter la Belgique en 1773 mais revinrent en 1827.

Au début, les premiers Jésuites enseignent le catéchisme et divers cours tout en ayant le souci des pauvres et des oeuvres de miséricorde (logement, services dans les hôpitaux, réconfort des prisonniers).

Divers costumes des Jésuites.


Saint-Ignace de Loyola.
L'idéal de l'ordre est l'enseignement, l'animation spirituelle, les retraites, l'éducation; il souhaite amener chaque élève  à son maximum de développement. Eux mêmes poursuivent des recherches au niveau philosophique, théologique, scientifique.

En 1831, les jésuites établirent un nouveau collège rue de Bruxelles, "Collège Notre-Dame de la Paix".
Celui-ci déménagea en 1971 à Erpent; et peu à peu ils organisent les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (FUND).

Les Frères des Ecoles Chrétiennes.

Institut religieux voué à l'éducation des jeunes de classes modestes, fondé à Reims en 1684 par Saint Jean-Baptiste de la Salle.
C'est une congrégation religieuse de droit pontifical à voeux simple pauvreté, chasteté et obéissance; engagement de stabilité dans la société, pour tenir ensemble et par association des écoles gratuites.
Ils sont surtout spécialises dans les enseignements primaires et professionnels pour garçons et aussi pour des cours d'adultes qui permettent à l'ouvrier, l'apprenti après sa journée de travail de se perfectionner en vue d'élever sa situation, ou tout au moins de l'améliorer.
Ils créent aussi des écoles dominicales.

Frère Mutien-Marie 1841-1917.
Père Thomas de Jésus.

Saint Jean-Baptiste de la Salle.


















1813 - 1818 Monsieur de Fontanes, "Grand Maître de "l'Université Impériale, témoigne le désir d'établir une école chrétienne.
 Le Frère Marin, directeur de l'École de Dinant, vint se fixer à Namur.
Peu après, les frères ouvrent successivement trois écoles: rue des Fossés (rue E.Cuvelier) rue des Ravets (rue Rupplèmeont ou il y a trace d'une école dominicale) et dans l'ancienne boucherie "Halle al' Chair".
Un vieux rapport de police rapporte une population de 580 élèves.

En 1825 ils sont invités par le Bourgmestre de libérer les locaux. En 1826 ils quittent notre pays.
Leur retour après la révolution (1830) donne lieu à des manifestation d'enthousiasme.
Les frères inaugurent, en 1911, l'ouverture d' humanités modernes, rue de Bruxelles, l'Institut Saint-Aubain. Et créent aussi une école normale réputée à Malonne.

Les Dominicains.

Les dominicains ont fondé, à Paris en 1217, leur monastère de Saint-Jacques pour y héberger des pèlerins.
Dominique Guzman 1770-1221, maître général de l'ordre des prêcheurs, était un fondé de pouvoir ésclésiatique . Il eut un grand rayonnement social, prêchant au peuple, bienveillant pour les indigènes, s'adonnant à l'enseignement.
Il a créé des fraternités laïques qui permettaient aux fidèles de pratiquer les vertus ascétiques tout en exerçant leur profession.


Les dominicains doivent soumission absolue à la papauté. Grégoire IX chargea les dominicains en 1232 de pratiquer l'inquisition.
Honorius leur donna comme emblème un chien portant dans sa gueule une torche enflammée.

Le dioscèse de Namur fut créé le 12.05.1559 par le pape Paul IV. Le premier évêque dominicain Antoine HAVET, sacré en 1562, choisit de faire de la collégiale, fondée en 1047, sa cathédrale.


Les Franciscains.

En 1224 les franciscains arrivent à Namur. Ils s'installent en dehors des enceintes de la ville, là ou se trouve actuellement l'hospice d'Harscamp.
Fidèle à l'esprit de Saint-François, les franciscains suivent la 1ère réforme de l'ordre et se font appeler frères mineurs.

Fichier:Franciscan friar.jpg
1182 - 1226.

A partir du XV s. ils veulent faire partie de ceux qui observent avec plus de fidélité l'esprit de Saint François, alors que les franciscains conventuels semblent s'écarter de cet esprit en permettant à leurs diverses communautés de posséder des biens et des domaines
Vers 1642 une deuxième réforme de l'ordre franciscains amène les frères de Namur à porter un nouveau nom: celui de Récollets..

Les franciscains sont expulsés de leur couvent de Namur le 7.12.1796 en vertu des lois républicaines; la Belgique doit devenir républicaine.
Suite au concordat passé le 15.07.1801 entre Napoléon et le pape Pie VII, réouverture des églises; les récollets et autres religieux sont nommés de diverses paroisses.

prit naissance l'actuLe 16.01.1805 ils rentrent en possession de leurs biens. En 1807 les récollets habitant encore Namur firent don de leur église et de leur couvent à la commission des hospices civils de Namur à charge de celle


Les Célestines.

En 1633 l'infante Isabelle, souveraine des Pays-Bas, fit venir ces religieuses pour qu'elles s'installent à Namur.
Elles étaient sous la juridiction épiscopale. Le Général de leur couvent leur proposa une réforme: ajouter, aux trois vœux solennels, celui de clôture perpétuelle; elles acceptairent.

Le couvent des Célestines, fut construit sur le parcours du Houyoux, dans le quartier de l'Etoile, entre 1635 et 1658.
Elles avaient une chapelle médiévale ou elles faisaient l'office divin. Outre la chapelle le couvent comprenait une maison d'accueil et des dépendances.
Les religieuses l'occupèrent jusqu'à la révolution française. Le couvent fut supprimé en 1783, elles reçurent une pension viagère.

Les bâtiment connurent plusieurs affectations et furent largement amputés au point de ne plus comprendre que l'aile centrale.
De style traditionnelle, le bien fut classé comme monument en 1995.



Les Annonciades.
Jeanne de Valois née en 1464, princesse de France puis Reine, épousa Louis XII qui la répudia.
Elle fonda à Bourges l'ordre des Annonciades dont les membres s'efforcent d'imiter les vertus de la Vierge.
Après avoir reçu la déclaration de nullité de son mariage, elle va notamment consacrer sa vie à sa vocation de fondatrice. Elle crée l'ordre des annonciades en 1502. Celui-ci connut son apogée, avant la révolution, avec 50 monastères en France, Alllemagne, Belgique...

Anne de Rupplémont est née dans une famille de maître maître de forges prospères. Elle épousa en 1603 un namurois Pierre Pasquet dont elle eût un fils qui devint jésuite.
Veuve très jeune, Anne fit venir à Namur des Annonciades qu'elle installa dans une propriété qu'elle possédait sur les Fossés.

A sa mort en 1660 son testament prévoyait de partager ses biens en trois parts égales:
- 1/3 pour son fils et la Compagnie de Jésus
- 1/3 pour la congrégation des Annonciades
- 1/3 pour les pauvres de la ville dont elle s'était occupée
Avec ce dernier tiers, on érigea en 1660 une "escholle" dominicale.


Le bâtiment de l'école existent toujours. En 1868, l'instruction des enfants les plus démunis a cessé.
Actuellement il est occupé par l'école de devoirs, la petite buwée, les alcooliques anonymes, un service social, une salle polyvalente pour le théâtre, des conférences, certaines festivités, etc.. qui font vivre le quartier.

Les Capucins.

Ils forment l'une des trois branches masculines du premier ordre de la famille franciscaine, approuvé comme le véritable ordre de Saint-François en 1517 par le pape Léon X.
Ils furent nommés du capucin (ou capuche) dont ils couvrent leur tête.

Un capucin.
Ils n'ont cessé de promouvoir une pratique intransigeante de pauvreté absolue. Légitimé par l'exemple de François et ses compagnons, ils veulent aussi prêcher d'une manière itinérante.
Ils vivent une vie érémitique selon la régle de Saint-François, portent la barbe et se contentent d'aumônes
L'ordre fut approuvé par le pape Paul III en 1536.
La Fraternité,sans être un voeux est prioritaire et une constance de l'ordre.

En 1574, Grégoire XIII donne liberté aux capucins de se rependre partout dans le monde.
L'impasse des Capucins, appelée aujourd'hui Venelle est le souvenir du couvent, fondé en 1604,
situé à l'emplacement de l'actuel Institut Saint-Louis. Ils durent quitter cet endroit, la ville voulant y installer une prison en 1876.

Abbaye Cistercienne.


Les moines en prière.
Le quartier abbasyal de Géronsart et sa ferme représentent des témoignages remarquable de l'architecture de la Province de Namur au XIII s.
Cette volonté de recherche de la quiétude et de l'isolement; ce lieu a su conserver des qualités paysagères rurales authentique.
La fondation du prieuré de Géronsart remonte à 1228. Un groupe de chanoines augustiniens de l'abbaye de Flône (près de Liège) s'installent dans ce "sart" de Gérard (Géronsart). De ce lieu ils rayonnent et s'occupent des paroisses.
Le prieuré se développe rapidement au point d'être autorisé dans les églises paroissiales de Wierde, Mozet et Erpent. Vers 1440 l'église d'Andoy fut incorporée à Géronsart.

L'évêque de Namur Jean DAUVIN obtint du pape Paul V, que le prieuré soit élevé au rang d'abbaye en 1617.
A la sortie des guerre entre la France et l'Espagne, des sièges successifs et des incendies démolirent une partie des bâtiments et fuir les occupants.
Ignace Charlier 1680-1745 remet bon ordre et un nouvel âge s'ouvre pour Géronsart. De 1728 à 1732 le cloître et le quartier abbatial furent reconstruits

La République française ayant incorporé la Belgique, en 1795 l'abbaye fût supprimée. Les biens furent mis en vente en 1797
L'abbaye avec ferme et moulin furent achetés par un ancien dominicain. Les autres biens furent
dispersés

Aujourd'hui le palais abbatial est connu comme "Château de Géronsart" et la ferme réaménagée en
appartements par la ville.
Ce bien a su conserver des qualités paysagistes rurales authentiques.
La haie modeste, qui accompagnait le moine sortant de l'abbaye, s'est transformée en une rangée d'arbres centenaires.
Des espaces de quiétude, de promenades, de parcours sportifs offrent la possibilité d'être régulièrement en contact avec la nature.

Les Croisiers.

En 1248 la piété de quelques bourgeois, permit l'établissement des Croisiers, et ceux-ci continuèrent à les aider d'une façon considérable.
Monseigneur Jacques Dubois, était prieur de l'ordre des croisiers et 48ème général de l'ordre.
Les Croisiers de Namur on introduit dans leur église, en 1681, une dévotion spéciale: tous les vendredis de carême se faisait une solennité en l'honneur des Cinq Plaies du Rédempteur.

Mgr Vandenpeere autorisa l'érection d'une confrérie sous le titre des Cinq Plaies le 1er décembre 1691

 Le couvent des croisiers fut menacé en 1776 d'une prochaines suppression.
Mgr Lobkowitz, sur les instances du curé de Saint-Nicolas, obtint du pape Pie VII, la translation de la confrérie dans cette église en 1776.

Les croisiers furent dissous et leurs biens séquestrés


Emblème des Croisiers
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Odette.