Face au fléau de la pauvreté et à la maladie, les
congrégations religieuses créent des écoles gratuites.
Ainsi les Sœurs de Charité qui ouvrent des orphelinats :
Saint-Jean de Dieu et le Sacré-Cœur.
D’autres religieuses accueillent les petits dans des écoles
gardiennes.
Les Dames du Bon Pasteur, dont l’activité première est de
recueillir d’anciennes détenues ou prostituées
pour les réinsérer dans la société, ajoutent à leurs soucis bon nombre
d’orphelines qu’elles installent dans leur propriété de Tertibut à Suarlée.
Plusieurs ecclésiastiques collaborent avec des institutions caritatives en place, comme
la Société Saint-Vincent-de-Paul et les Dames de Miséricorde, puis, plus tard
encore, la Société Moncrabeau qui apportent un soutien financier précieux dans
la mesure des dons recueillis.
Elles sont suivies, en 1863, par une initiative de Lucien
Namèche qui met en place un système d’enseignement, gratuit
également, réparti dans les différents quartiers et faubourgs de Namur.
Mais l’absentéisme est très important, principalement en
saison estivale où les enfants sont retirés de l’école pour aider dans les
champs. D’autres, en âge de travailler,
quittent l’école pour s’engager ailleurs et rapporter quelques sous à leur famille.
Les Verreries d’Herbatte et les différentes briqueteries de
Namur engageaient des enfants, dès 9 ans, pour porter des matériaux ou des
briques.
Ces petits salaires aidaient les familles dont cela
représentait environ 10 % des revenus.
Il faudra, en 1889, que l’Etat vote l’obligation scolaire
pour que cesse cette situation.
Et puis, mentionnons
Louise Godin, cette femme de cœur qui voua sa vie à soulager ces enfants défavorisés.
Elle était la riche héritière des papeteries Godin, de Huy et
d’Andenne, et la belle-fille de Fernand Kegeljan, banquier fortuné et membre de
la Commission Administrative des Hospices Civils.
Très éprouvée par le décès de son fils unique, à 17 ans,
elle consacra le reste de sa vie (1842-1939)
et sa fortune à la fondation d’un établissement de soins pour
enfants indigents, rachitiques ou débiles, l’Hospice Kegeljan. Cet institut
était dirigé par les Sœurs de Charité.
Mi sanatorium, mi hôpital, il disposait d’une salle
d’opération avec un chirurgien à demeure, et l’aide de ce que l’on pourrait appeler
maintenant un kinésithérapeute.
Il était (et est toujours) situé sur les hauteurs de
Salzinnes et ces petits malheureux y trouvaient non seulement les soins, mais
le grand air, une alimentation suffisante et bénéficiaient de la surveillance
constante et attentive de la fondatrice.
Elle fit venir des institutrices pour
résorber les retards scolaires des petits malades de longue durée.
A suivre Monique
A suivre Monique
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