Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

mercredi 13 février 2013

Enfin, les progrès s'annoncent...



Face au fléau de la pauvreté et à la maladie, les congrégations religieuses créent des écoles gratuites.
Ainsi les Sœurs de Charité qui ouvrent des orphelinats : Saint-Jean de Dieu et le Sacré-Cœur.
D’autres religieuses accueillent les petits dans des écoles gardiennes.
Les Dames du Bon Pasteur, dont l’activité première est de recueillir d’anciennes détenues ou prostituées  pour les réinsérer dans la société, ajoutent à leurs soucis bon nombre d’orphelines qu’elles installent dans leur propriété de Tertibut  à Suarlée.

Plusieurs ecclésiastiques collaborent avec  des institutions caritatives en place, comme la Société Saint-Vincent-de-Paul et les Dames de Miséricorde, puis, plus tard encore, la Société Moncrabeau qui apportent un soutien financier précieux dans la mesure des dons recueillis.

Elles sont suivies, en 1863, par une initiative de Lucien Namèche qui met en place un système d’enseignement,  gratuit  également, réparti dans les différents quartiers et faubourgs de Namur.

Mais l’absentéisme est très important, principalement en saison estivale où les enfants sont retirés de l’école pour aider dans les champs.  D’autres, en âge de travailler, quittent l’école pour s’engager ailleurs et rapporter quelques sous à leur famille.
Les Verreries d’Herbatte et les différentes briqueteries de Namur engageaient des enfants, dès 9 ans, pour porter des matériaux ou des briques.
Ces petits salaires aidaient les familles dont cela représentait environ  10 % des revenus.

Il faudra, en 1889, que l’Etat vote l’obligation scolaire pour que cesse cette situation.

Et puis, mentionnons  Louise Godin, cette femme de cœur qui voua  sa vie à soulager ces enfants défavorisés.
Elle était la riche héritière des papeteries Godin, de Huy et d’Andenne, et la belle-fille de Fernand Kegeljan, banquier fortuné et membre de la Commission Administrative des Hospices Civils.
Très éprouvée par le décès de son fils unique, à 17 ans, elle consacra le reste de sa vie (1842-1939)
et sa fortune à la  fondation d’un établissement de soins pour enfants indigents, rachitiques ou débiles, l’Hospice Kegeljan. Cet institut était dirigé par les Sœurs de Charité.
Mi sanatorium, mi hôpital, il disposait d’une salle d’opération avec un chirurgien à demeure, et  l’aide de ce que l’on pourrait appeler maintenant un kinésithérapeute.
Il était (et est toujours) situé sur les hauteurs de Salzinnes et ces petits malheureux y trouvaient non seulement les soins, mais le grand air, une alimentation suffisante et bénéficiaient de la surveillance constante et attentive de la fondatrice. 
Elle fit venir des institutrices pour résorber les retards scolaires des petits malades de longue durée.
                                                                                         A suivre    Monique

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire