Après avoir temriné mes classes maternelles, que l'on appelait alors "Le Jardin d'Enfants", je suis entrée, en 1938 en première primaire, l'école des grands.
Elle avait encore un aspect bucolique, notamment la cour de récréation, arborée, fleurie, ornée d'un parterre central occupé par la statue rassurante de l'Ange Gardien.
Le nombre d"élèves permettait aux institutrices d'assurer deux classes en même temps.
En 1942, je me souviens que travaillaient ensemble la troisième et la quatrième qui totalisaient 24 élèves.
Le jardin des Soeurs |
En retrait de la cour de récréation, un endroit plus vert encore, où nous n'avions pas le droit de nous promener, encore moins de jouer : la jardin des Soeurs où les religieuses âgées pouvaient
6venir se promener en paix.
Il se terminait, dans le fond, contre le mur, par une grotte de Notre-Dame de Lourdes.
Le baby-boom a amené beaucoup plus d'élèves, ainsi que l'obligation de la scolarité jusqu'à 16 ans d'abord, 18 ans ensuite. Les années 1958 à 60, ont rendus indispensables de profonds changements.
Les deux jardins ont dû être détruits, pour élargir les espaces de récréation. L'énorme marronnier d'Inde qui abritait l'Ange Gardien a été abattu.
Il faisait notre joie en automne quand nous récoltions les marrons pour les transformer en petites charrettes, en bonshommes, en pipes et tous autres objets que nous dictait notre imagination.
Les bâtiments ont été transformés de façon plus rationnelle pour accueillir cette population nouvelle. Et l'âme de notre petite école n'existe plus qu'en photos et dans nos souvenirs.
Monique
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