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vendredi 29 mars 2013

Namur: les cloches.

 Les Cloches.

Organe essentiel de la vie communale, la cloche du BAN (proclamation officielle publique de quelque chose de particulier: d'un ordre, d'une dispense...). Elle servait à marquer le temps et les événements de la ville.
La tour de la collégiale Saint-Pierre-en-Château qui dominait la ville et le confluent lui offrait à cet égard une situation privilégiée. On ignore quand on l'y a installée, mais ce fut certainement avant 1371.

On sait que, cette année-là, la cloche fut refondue. On utilisa le métal de l'ancienne et quelques provisions trouvées au château. Douze ouvriers actionnant des soufflets furent nécessaires pour opérer la fonte du métal.Le comte paya le tout.
En 1398, la commune lui demanda encore l'autorisation d'établir une horloge à la tour de Saint-Pierre pour l'agrément des Namurois. Le comte accepta et supporta les frais de charpente nécessaires.
Le coût à charge de la commune restait cependant important.

A la suite de la destruction de l'église-collégiale incendiée durant le siège de Namur en 1745, la tour Saint-Jacques, la plus haute des trois tours de l'enceinte de la ville, devint le beffroi. Dés 1570 la "cloque à ban" a donné le signal d'ouverture et de fermeture des portes de la ville.

Au début du XVIII s. cette enceinte fut démolie,  la tour Saint-Jacques  préservée, restaurée et chapeautée d'un lanterneau octogonal abritant la cloche (le "beffroi" au sens premier): le tout surmonté d'un bulbe.
La tour Saint-Jacques devint beffroi de la ville en 1746. Il exprime la valeur symbolique de l'autonomie grandissante du pouvoir municipal vis-à-vis de l'autorité ecclésiastique.


Le beffroi  près de la Bourse du Commerce.

La voix des cloches : 

Le tocsin.

C'est une sonnerie des cloches publiques pour alerter la population d'un danger, un incendie, une invasion, une guerre mais aussi la fin d'une guerre, d'une alerte... Toutes les cloches de l'église ou du beffroi sonnaient à toute volée.
Il ne doit pas être confondu avec le glas.
Son origine date des environs de 1570.

Le tocsin amène le regroupement de la population destinée à répondre à l'alerte grave.

Le mot TOCSIN, avec cette orthographe, date de 1611, est une déformation de "TOUQUESAIN" qui date de 1379.


Le glas.

Les cloches de l'église sonnaient lors d'un décès d'une manière variable selon les paroisses :
 la cloche la plus grosse pour les adultes et la plus petite pour les enfants.

- on sonnait le glas pendant le temps de l'agonie, puis le jour de l'enterrement :  il marquait 9 coups
  pour les hommes, 7 coups pour les femmes et 5 coups pour les enfants.

- le glas sonnait de toutes ses cloches au moment ou le sacristain apprenait le décès, une heure avant la cérémonie, puis à l'entrée et à la sortie du cercueil.


L'angélus.

L'angélus, prière de l'ange, était une pratique habituelle des religieux et paysans dans l'Eglise Catholique de l'occident.
Elle commémore les moments de l'incarnation de Jésus "Dieu Sauveur", annonce angélique à une jeune femme juive de Palestine, qui accepte que le Verbe, (la parole qui est Dieu même selon l'évangéliste Saint Jean), prenne chair en elle, à l'instant, par le seul effet du Saint Esprit, pour donner naissance à Jésus.
Cette prière répétée trois fois par jour, à 6 H. à midi, à 18 h. par les religieux et les paysans.


angelus
Jean-François Millet (1857-1859)



Le carillon.

Le carillon est situé dans une tour campanile à proximité de la cathédrale Saint-Aubain; elle s'appelle tour Saint-Aubain.
Le carillon est séparé en deux parties. Les grosses cloches comprises dans un système de volée, sont dans une salle en dessous de la cabine. Les petites cloches sont situées au dessus de la cabine; et cela pose des difficultés pour les enregistrements.

Le carillon comprend 49 cloches:
-  1 cloche est une Andréas Josephius Van Den Gheyn, 1780.
-  3 cloches sont des Andréa Van Aertshodt 1840 - 1851.
-  5 cloches sont des Slégers, 1930 - 1938.
- 35 cloches sont de Paccard, 1981 - 1983. La partie de 1983 comprend 3 cloches sous réserve
       de confirmation entre Sergey et Paccard.

- 2 ont été ajoutées pour compléter le carillon.




Tour Saint-Aubain.



Le carillon fonctionnait manuellement puis il fut informatisé. Il annonce des célébrations liturgiques. Un choix de cloches est sélecionné en fonction de l'importance des célébrations.
La population peut entendre chaque jour les sonneries horaires, de 8 à 22 H. Une ritournelle automatique est jouée tous les quarts d'heure, les mélodies actionnées par des marteaux à systèmes électro-magnétique.

La véritable originalité de certaines cloches possédant comme épigraphie en lettrage simple de lettre romaines et un rinceau assez petit en dimensions mais par contre très soignée. Il s'agit de méli-mélo de roses, les feuilles sont précises et les nervures bien placée.
Seules trois cloches de collaborations "Paccard-Sergeys" on un décors différent; il s'agit de vasques végétales de fruits et un entourage de feuillages. Bien que de plus grande taille ce type de décors est tout aussi soigné.
Actuellement une petite cloche de la tour sonne le samedi, tous les quarts d'heure.

Du tic au tac.
Des critiques s'élevant depuis le 13.04.1932, au sujet de l'horloge du Beffroi; l'administration communale se justifie comme suit:"Quant à l'horloge du beffroi, elle est détraquée depuis quinze jours; cela arrive. On s'occupe de la réparer et de remettre en état les cadrans. L'horloger, pas plus qu'un autre, ne travaille jour et nuit. Au surplus, les pièces de rechange ne se trouvent à aucun étalage de la ville. Il faut donc le temps que  matériel pour les recevoir..."


Odette.

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