Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

samedi 29 juin 2013

Vieillir en beauté

Vieillir en beauté.

Vieillir en beauté,  c'est vieillir avec son cœur
Sans remords, sans regrets, sans regarder l'heure
       Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur
       Car à chaque âge se rattache un bonheur.

Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps
Le garder sain en dedans, beau en dehors
        Ne jamais abdiquer devant un effort
        L'âge n'a rien à voir avec la mort.

Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
A ceux qui se sentent perdus dans la brousse
       Qui ne croient plus que la vie peut-être douce
       Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.

Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan
        Être fier d'avoir des cheveux blancs
        Car pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté c'est vieillir avec l'amour
Savoir donner sans rien attendre en retour
       Car où que l'on soit, à l'aube du jour
        Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.

 Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir
  Être content de soi en se couchant le soir
         Et lorsque viendra le point de non recevoir
         Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au-revoir.

(Auteur inconnu.)
                                                    Odette

vendredi 28 juin 2013

Du Suffrage censitaire au Suffrage Universel...

Suffrage censitaire puis universel.

Lors de la révolution de 1830, toutes les classes de la société y participent : bourgeois, ouvriers, paysans. De nombreux révolutionnaires y perdent la vie; principalement ceux de "basse condition".

Lors de la création du nouvel état, il fallut élaborer des institutions dans le cadre d'une royauté constitutionnelle : définir le pouvoir du chef de l'état - le roi - quelque  peu muselé par le gouvernement. Ce dernier étant remanié à dates régulières par le biais d'élections.

Seuls les citoyens fortunés, payant un impôt (le cens) important, avaient le droit de se rendre aux urnes.
En fait, en 1831, 46.000 personnes sont autorisées à voter (sans obligation) sur une population dépassant les 4 millions.

En 1883, sous l'influence de Walthère Frère-Orban, la loi accorde le suffrage communal à des capacitaires c-à-d. des citoyens se distinguant par la possession d'un diplôme, l'exercice de certaines fonctions ou la réussite d'un examen spécial.

En 1893, le suffrage universel est enfin inscrit dans la Constitution : tout belge de 25 ans au moins devient électeur. Mais cela ne concerne que les hommes et le scrutin est, selon la formule consacrée
"tempéré" par le vote plural, ce qui signifie que certains électeurs ont droit à des voix supplémentaires (deux au maximum pour les législatives, trois pour les communales): en tant d'électeur capacitaire, en tant que chef de famille, en tant que détenteur d'un livret d'épargne!

Au niveau communal, il faut avoir 30 ans pour voter et une quatrième voix est attribuée aux pères de famille remplissant certaines conditions.

En 1921, les FEMMES y acquièrent le droit de vote mais il faudra attendre 1948 pour que ce soit au niveau provincial et national.

En 1969, l'âge des électeur est ramené à 18 ans, mesure qui sera appliquée aux législatives en 1981.

A partir de 2000, les ressortissants de l'Union européenne obtiendront le droit de vote.

En 2006, ce sont tous les ressortissants étrangers (mais sous certaines conditions).

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Odette.

jeudi 27 juin 2013

Namur: Le Prince des Menteurs

Li Vraiye Istwère Do Squelete Do Grognon.

La tradition est sauve, Namur a élu, le 19 août 2000. Joël Chatelain avec la véritable histoire du squelette du Grognon, qui a revêtu pour un an, la cape et la couronne tant convoitées.
La tradition veut qu'on délivre de facto le diplôme de menteurs aux représentants de certaines professions spécialisées dans l'art du mensonge, il s'agit notamment des politiciens, des dentistes, et des journalistes.

Joël Chatelain à séduit le jury en lui racontant la véritable histoire du squelette du Grognon. On se souviendra que, au début du mois de mars 2000, un squelette avait été trouvé dans les fouilles du Grognon. A cause de sa taille et de sa position, tout le monde avait cru qu'il s'agissait d'un squelette d'enfant. Or, il ne s'agit pas d'un enfant, mais bien, après enquête de la police, de celui de Désiré Piconnette,d'un ouvrier de la ville, qui avait été engagé comme chasseur d'escargot. Ce qui a mis la puce à l'oreille de la maréchaussée, c'est la présence à côté du squelette, d'un chèque-repas d'un petit montant. Un chèque tellement petit que seul un ouvrier de la ville peut en recevoir un pareil. Quant à la position du squelette lors de sa découverte les policiers ont estimé qu'elle était due au fait que Désiré était mort au travail. En effet, "i faut vos dire qu'è c'timps-là, i'Mayeûr di Namur ètève on grand mougnèu di cès p'titès bièsses là, arindjiyes à l'sauce Pèkèt ! C'èst po gârni l'tauve di s'maîsse qui Ziré èst-st-èvôye à l'tchèsse ci djoû-là. Dispû, on l'avève pus jamais r'vèyu!".
Et Joël Chatelin de nous révèler encore, sur le ton de la confidence, qu'il est question de mettre une plaque au nom de Désiré Piconnette sur la place du Grognon. Rien n'est encore officiel, biensûr, mais cela ne saurait tarder!

Qu'on se rasure, on saura bientôt "si c'esteuve vraimint one grosse minte".




Extrait d'un journal sur les festivités-Namur (sans nom)

Odette.

mardi 18 juin 2013


Bientôt les vacances.

 Ne m''abandonnez pas. Je vous aime !    Monique

  • Non à l'abandons des animaux , si vous êtes d'accord avec moi Partager <3

@[100003324731504:2048:L'Irremplaçable France Paris]












lundi 17 juin 2013

Henri Bles, peintre paysagiste du XVIe siècle.

Dans la première moitié du XVIe siècle, Joachim Patenier est le premier peintre à s'intéresser davantage au paysage.
Il suit ainsi le mouvement culturel et scientifique de l'époque, qui relègue au second plan le sujet religieux.

Un autre peintre de la région namuroise, né à Dinant ou Bouvignes, Henri Bles, suit les traces de Patenier. Il nous montre la nature façonnée par l'homme et ses activités. Il met en scène des forges, tanneries ou mines, suivant l'idéologie de l'époque (la Renaissance), où l'homme n'est plus l'objet, mais devient le sujet qui croit en lui et en sa conquête de la nature.

Sous le règne de Charles-Quint, il travaille à Anvers, mais il est aussi très apprécié par les cours de Ferrare, Florence, Parme et Venise.
Une centaine de ses oeuvres sont disséminées dans le monde.
Le Musée provincial des Arts anciens de Namur en possède quelques-unes.

Bles s'inspire de la nature, tout en choisissant des thèmes religieux et de temps en temps mythologiques ou littéraires. Ces sujets sont autant de saynètes disséminées en divers endroits du tableau. C'est bien la nature qui est mise en avant.
Il utilise des tons "terre" à l'avant-plan, puis verts s'élevant vers des fonds lumineux bleutés, présentant à la fois la mer, la montagne, les forêts, les campagnes, sans oublier les villes.
Ce nouveau style, très à la mode à cette époque, a fait beaucoup d'émules

Bles est parfois appelé "civetta"(chouette) parce qu'il insérait souvent une minuscule chouette dans ses tableaux. Mais cette chouette n'est pas une signature. D'autres peintres l'ont utilisée et Bles ne l'a pas mise dans toutes ses oeuvres.

Claire.


Les petits coins sympas de Namur


Celui dont je vais vous parler est simple, chaleureux, réconfortant pour ceux que la solitude dérange.

Au 41 rue Notre-Dame, cet endroit l s’est appelé « Al Chîje », ce qui, en wallon, signifie à la soirée, ce moment privilégié des familles avant l’envahissement de la télévision.
Les anciens  d’un quartier se rassemblaient, après leur journée de travail, chez l’un ou l’autre voisin ou ami pour discuter, refaire le monde comme on dit maintenant, échanger des potins, taper la carte ou raconter des fôves (histoires drôles). 

Comme dans le temps passé, Al Chîje les accueillait autour d’une tasse de café bien chaud,  d’une bière fraîche suivant la saison, à un prix que tout un chacun pouvait se permettre sans racler les fonds de ses poches.

Après quelques années, il a été déserté par sa clientèle habituelle, car progressivement occupé par des assistés qui, à certaines heures, ne trouvaient rien ailleurs correspondant à leur budget. Ceux-ci finirent par se diriger vers le centre-ville, plus lucratif pour eux grâce à son grand passage.
 
Abandonné il a été repris par Brigitte et Jean-Pierre qui lui ont donné une tout autre orientation.
Avec quelques amis, ils ont constitué une ASBL « Dialogue et Accueil » qui fonctionne de façon différente, dans le sens qu’avaient voulu  lui donner les fondateurs.
Les clients sont posés, polis, respectueux des autres et de leurs biens, seulement désireux de trouver une compagnie à leur goût et de partager des moments paisibles et agréables. Al Chîje a retrouvé son âme.

Vous pouvez y trouver café, thé et autres boissons chaudes, rafraîchissements sans alcool en été, mais aussi des jeux de société, l’initiation à des activités artistiques, culturelles ou simplement ludiques.
Certains jours, on vous y servira un repas à prix très modeste, avec une cuisine française familiale et de qualité.
Cette association  reçoit de temps à autre, difficilement en ces temps de crise, quelques centaines  d’euros de dons ou subsides et assure le reste de ses frais sur fonds propres, complétés d’une modeste contribution aux activités exercées et aux repas fournis.

Mais cette année, pour fêter leurs vingt ans d’existence, ils organisent un grand buffet à Jambes, dans la propriété des Sœurs de Sainte Marie, en face de la chapelle Sainte Barbe.
Pour une participation aux frais de 20 €, ils vous déploieront un grand buffet à volonté, avec dessert. Cela se fera le 7 juillet dès 12 heures. L’apéritif sera offert.

Celles d’entre nous, les Mamuroises, qui seront libres ce jour-là,  s’y retrouveront, espérons-le au soleil, avec la joie de se rencontrer et de passer un doux moment ensemble.
Un rêve serait que quelques-uns de nos fidèles lecteurs puissent nous y rejoindre et nous parler des souhaits qu’ils ont vis-à-vis de notre blog. Nous demanderons que notre table soit signalée. Elle vous attendra pour un partage convivial. A bientôt.   Monique

Pour s’inscrire : 081.23.18.19  ou 0493.02.61.24  dialogueetaccueil@live.be.

lundi 10 juin 2013

Foy-Notre-Dame.

Le 6 juillet 1609, le bûcheron Gilles de Wanlin abat un groschêne pour un batelier de Dinant. Mais l'arbre se révèle vermoulu, inutilisable. Gilles le débite alors en bûches et découvre, au coeur de l'arbre, une statuette de la Vierge Marie portant l'Enfant Jésus. Ses formes gothiques sont typiques d'ateliers de la région d'Utrecht au 15e siècle. Accrochée dans un chêne voisin, la statue est placée ensuite dans la chapelle du château de Vêves.
En 1616, une première guérison miraculeuse est rapportée. Les pèlerins viennent, de plus en plus nombreux, prier la Vierge au château.
Le 20 juillet 1619, elle reçoit la visite des archiducs Albert et Isabelle.
En 1618, le baron de Celles fait construire une chapelle à Foy. Et après
une enquête canonique sur la découverte de la statue et les prodiges survenus à Foy, cette statuette est déclarée miraculeuse.
La réputation de Notre-Dame de Foy se répand au-delà des frontières,
les pèlerins affluent, de même que les offrandes. En 1622,on décide deconstruire une grande église.
Il s'agit d'une église de style Renaissance (1623).
L'extérieur est sobre, en briques et pierre. Mais la décoration intérieure est très riche.
Un plafond coûte moins cher qu'une voûte et permet la construction d'une grande halle aux murs moins massifs et sans contreforts.
Le vaisseau est donc couvert d'un plafond à caissons en bois, décorés de 145 peintures attribuées à Bertholet Flémalle (école de Rubens).
Elles représentent des scènes de la vie du Christ et de la Vierge, les évangélistes, des docteurs de l'Eglise, des saints et bienheureux.
La statuette miraculeuse est présentée dans une châsse en cuivre doré.
Les boiseries sont de style Louis XIII.
Le maître-autel en marbre est surmonté d'une nativité de Walschaert (élève de Rubens).
A l'extérieur de l'église, un grand tilleul marque l'emplacement du chêne qui abrita la statue de la Vierge.

Claire.


dimanche 9 juin 2013

Les femmes ont-elles une âme ?


Lors d'un concile ou synode de Macon en 585 un évêque s'est demandé si homo (en latin) désignait
l'être humain en général - femmes comprises - et non exclusivement l'être humain ?
      gn 1.27   Dieu créa l'homme à son image
                      A l'image de Dieu il  le créa
                       Homme et femme il les créa  .

La réponse des évêques rappelle l'usage ancien du terme homo pour signifier genre humain incluant par conséquent les femmes.

Selon cette légende vivace, des évêques auraient discuté fort sérieusement l'existence de l'âme des femmes lors d'un concile. Pour les uns la légende aurait été évoquée au concile de Trente (1545).

Un tel débat n'a jamais eu lieu, les femmes ayant été baptisées aussi bien que les hommes dès l'origine de la chrétienté.

Très régulièrement cette question revient à l'ordre du jour.

Tout cela n'a aucun fondement... On peut chercher dans tous les comptes-rendus des conciles, on ne pourra jamais y trouver la moindre référence à une question de ce genre.

En 1965, Vatican II condamna cette discrimination mais on n'ouvrit pas la porte de la prêtrise aux femmes.

Odette.

mercredi 5 juin 2013

La légende de Saint Walhère



En complément de l'information du Claire sur Hastière et son église abbatiale.

Walhère, de son vrai prénom Walter, (en wallon Vohy) est né à Bouvignes où se trouve encore sa maison natale, rustique et modeste.
Enfant intelligent et pieux, il fut remarqué par les chanoines de Leffe qui l’instruisaient. Sa vocation sacerdotale fut bientôt évidente et il achèvera ses études de théologie à l’école bénédictine de Waulsort.
Il entra dans le clergé séculier pour ne pas abandonner son père.
Des documents d’époque (1163) le citent parmi le clergé d’Onhaye avec le curé Héribrand, âgé, auquel il succédera, et le vicaire Fauchon, que l’histoire locale considère comme son neveu.
Plus tard, il fut aussi, en raison de ses vertus, de son zèle et de sa piété, nommé doyen de Florennes comme l’atteste un document de 1190.

L’époque était troublée, les Croisades s’organisaient un peu partout et il y avait de vives tensions entre les monastères et abbayes.
Souvent, les querelles des moines appelèrent l’intervention des comtes de Namur et des princes-évêques de Liége.
Il semblerait que Walhère ait tenté d’apaiser les esprits en se rendant à Hastière. La paroisse d’Hastière était sous l’autorité des Abbés de Waulsort.

Sa mission achevée, Walhère fut ramené de nuit en barque par un des vicaires.

Au milieu du fleuve, celui-ci lui asséna, par l’arrière, un vigoureux coup de rame et le jeta ensuite à la Meuse.

Le corps fut retrouvé, à distance d’environ 1500 mètres, entre Hastière et Waulsort, gisant parmi les ajoncs qui bordaient la rivière.
C’était en 1199, le 23 juin probablement.

Un culte se manifesta, dès le lendemain matin, lorsque des pêcheurs trouvèrent le corps, en même temps que trois femmes qui allaient faner l’herbe. Le corps inanimé fut poussé vers la rive gauche de la Meuse et aborda à un endroit où jaillit, dans le fleuve, une fontaine qui, dit-on, n’est jamais tarie.

Bientôt arrivèrent un grand nombre de gens de Bouvignes, l’Abbé de Waulsort, des gens d’Hastière et…surtout des gens d’Onhaye. Mais le corps, malgré tous les efforts, resta immobile sur le rivage.

On le plaça sur un chariot attelé de chevaux pour le conduire à Waulsort, mais les chevaux refusèrent d’avancer. On attela alors au chariot, deux génisses n’ayant pas encore porté le joug et aussitôt les deux bêtes, sans guides, se dirigèrent vers Onhaye, gravirent les collines escarpées et s’arrêtèrent en face de l’église St Martin où le corps fut déposé.

On ne trouve trace d’aucun acte officiel de canonisation de Walhère. Le rôle du pouvoir diocésain semble s’être borné à l’approbation du culte du martyr.
Une chapelle fut érigée  au centre du village sur la route de Philippeville. Y furent déposés,  des éléments de la châsse de celui que la ferveur populaire a vénéré et vénère encore.

Chaque année à Onhaye, le premier dimanche après la Saint Jean (le 24 juin), une procession attire une grande foule venant, bien souvent, de fort loin. C’est l’événement sensationnel du village. Nous y arrivons dans quelques jours. 

Saint Walhère est invoqué contre les maux de tête (le coup de la rame) et aussi pour protéger le bétail (en raison de la complaisance des génisses).

Le cortège fait halte devant plusieurs chapelles et calvaires de la commune et puis assiste à la grand-messe de 11 heures en l’église paroissiale.

Cette cérémonie fervente est suivie, bien sûr, d’une kermesse fort animée.

Monique


Pour les personnes qui voudraient en savoir plus, elles pourraient lire le livre fort détaillé de R-E.Janus « Onhaye et Saint Walhère » (éditions Janus à Dinant) ou cet autre ouvrage plus récent « Onhaye et ses environs » écrit par Alzir, Gilbert et André Noël et édité en 1985 par Bourdeaux-Capelle, de Dinant.

lundi 3 juin 2013

Abbatiale d'Hastière.

Cette ancienne abbatiale est pleine de charme.

Des moines irlandais l'ont construite en 1033-1035 au bord de la Meuse.
Avec sa tour massive, ses beaux piliers carrés soutenant les arcs en plein
cintre, son transept et sa crypte, elle est un magnifique exemple du style
roman. D'après notre guide, nombreux sont les étudiants qui viennent
étudier son architecture dépouillée.

En 1264, on lui ajoute un choeur gothique.
Les stalles datent du XVe siècle.
Les fonts baptismaux du  XIV.
Sur l'arc triomphal, on peut voir des restes de fresques du XIIIe siècle.

Un beau triptyque d'Auguste Donnay illustre la "Légende de Saint Walhère".
Sous l'autel, on découvre la crypte, très intéressante, avec ses sarcaphages mérovingiens, ses graffitis du XIIe siècle, des reliquaires anciens et d'autres vestiges de l'ancienne abbaye.
La situation de l'édifice au bord de la Meuse, ajoute encore au charme de la découverte, surtout sous le soleil. Et nous avons eu cette chance !

Claire.

   

             

Namur : Les fouilles archéologiques


Le plus ancien namurois.

Le squelette exhumé sur le Grognon est le  plus vieux namurois connu à ce jour se détache sur son lit d'argile avec une admirable précision. Après plus de 2000 années passées dans l'obscurité d'une fosse humide, les ossements surgirent dans une remarquable fraîcheur.
Aux premières estimations, ces restes humains devraient remonter au 1er siècle de notre ère, à la fin de l'Age du fer.
Il s'agit d'un celte qui fut inhumé à même la terre sous des niveaux de remblais comprenant des débris de silex et de céramique grossières et datés de 100 à 50 ans avant Jésus-Christ. C'est  un individu de grande taille (1,80 m.) jeune , dentition en parfait état, sans trace de carie. On trouvera d'autres aspects (homme ou femme âge - malformations physique etc...) lors d'études anthropologiques.

Aucun accessoire tel que des bijoux ou des armes n'accompagne le squelette. Aucun fragment de cercueil ni de poterie.

Par l'identification des couches environnantes, on peut affirmer, qu'il s'agit d'un être humain ayant vécu avant la conquête romaine, son ancienneté pourrait atteindre l'âge de bronze.
A deux pas de la sépulture, des vestiges impressionnants d'habitations romaines.










L'enfant de la Berge.
L'est un garçon de 7-8 ans vivant au Haut Moyen-Âge. On l'a trouvé allongé sur le dos, ses genoux fléchis et les pieds ramenés à la hauteur du bassin; il avait conservé de la chair sur le buste et sur son visage.
Est-il mort d'une maladie lors d'une épidémie ou d'un combat ?
Pourquoi a-t-il été enterré au Grognon et non en terre consacrée ?
La conservation du corps tient aux caractéristiques du sous-sol (humide, absence d'oxygène ...).
Cette découverte est intervenue quelques semaines avant la fin du chantier de fouilles du Grognon.



En 1900, l'enfant mort au confluent de la Meuse et de la Sambre est sorti de son linceul  pour être confié aux anthropologues.
D'après les premières analyses l'enfant des berges est un garçon décédé à l'âge de 5 ou 6 ans au alentour du 8ème s. On ne lui a trouvé aucune pathologie.
Son ADN continue a être analysé ainsi que ses cellules. C'est comme s'il était toujours  vivant tant leur état de conservation exceptionnelle grâce à la nappe phréatique du Grognon et à la profondeur à laquelle le corps a été inhumé soit 7 m. sous l'asphalte actuel.


Début des fouilles.
De 1990 à 2000, l'ensemble du quartier du Grognon fait l'objet de fouilles approfondies, menée par le service de l'archéologie en province de Namur; il aborde la synthèse d'un urbain complexe âgé de 10.000 ans, découvert à travers trois chantiers de fouilles majeurs: l'hospice Saint-Gilles, la place Saint-Hilaire et le parking du Grognon.
Ils découvrent la continuité de la vie des habitants qu'ils soient chasseurs de la préhistoire ou artisans mérovingiens, marchands du moyen-âge ou aubergistes de la renaissance.


                                                                    
                                                            

Chapelle Saint-Hilaire.
Disparue du paysage namurois depuis la fin du XVI s. la chapelle médiévale dédiée à Saint-Hilaire vient de resurgir du Grognon grâce aux fouilles entreprises sous l'ancien hôpital Saint-Gilles.
Petit refuge religieux dépendant de la paroisse Notre-Dame disparue fin du XVI s.
Cet emplacement orienté vers la pointe du confluent et dans l'axe parfait de la rue Notre-Dame. Il coïncidait partiellement avec l'ancienne place Saint-Hilaire, de forme trapézoïdale. Les archéologues constatèrent que les édifices religieux détruits ont rarement cédé la place à des constructions civiles.
                                                                               




Hospice Saint-Gilles.
Cet hospice est un des bâtiments remarquables du patrimoine monumental namurois. Par la beauté et l'homogénéité de son architecture et par son implantation sur le site prestigieux. Il a été un centre d'hébergement pour personnes âgées. Sa longue histoire de bienfaisance s'est interrompue vers le début des années 1970.

 Les fouilles archéologiques entreprises à l'hospice Saint-Gilles livrent une des plus belles tranches jamais mise à jour: l'ampleur du site, la superposition des époques et du même coup, l'enchevêtrement des vestiges fait de ce chantier un des plus complexes entrepris dans la ville.

Les fouilles entamées dans la cours de l'hospice révèlent de biens heureuses découvertes. Le chef de chantier à fait creuser une profonde tranchée longue de 30 m. parallèle au bâtiment central.
Cette excavation a rendu visible l'emplacement et l'orientation des principales maçonneries, quelques squelettes et des débris épars. Des déblaiements systématiques ont été effectués (sur la quasi totalité de la cour) ce qui a permis de dégager deux volumineuses murailles du XIII s. dirigées vers la Meuse. Sur celles-ci s'appuyaient  quantité d'autres constructions plus tardives un réseau compliqué de murs et de murets, de canalisations et de colleteurs d'égouts. Les deux gros murs de pierre enfermaient les caves de la construction médiévale qui sera rasée vers 1699-1701.

Les vestiges en maçonneries s'échelonnent du XIII au XIX s. Il faut ajouter une vingtaine de couches de remblais accumulées pendant environ 400 ans: des dallages, des pavages, un puits (sans doute du XIII s.) , les voûtes de plusieurs caves, des objets tels des tessons de poterie, des monnaies.




Il y avait aussi sous son sous-sol un cimetière datant vraisemblablement des XII et XIII s.  Bien souvent inhumé à même la terre, sans linceul apparent, les corps dispersés se chevauchant parfois, la tête dirigée vers l'ouest. Ils appartenaient sans doute aux malades de l'hôpital.
Sous la chapelle située à l'angle nord-est de l'hospice ont été mises à nu quelques tombes postérieures à 1668; elles renfermaient des squelettes, dans des cercueils, des prêtres qui déservaient l'oratoire.


Place d'Armes.

Le centre de Namur livre lentement ses secrets. La première phase des fouilles commence en juin 1991. Les archéologues ont mis à jour des fosses romaines et des fragments de bâtiments caroloringiens datant entre le IX et XIe s.

La place d'armes est située exactement à l'emplacement de l'ancien vicus romains. Les fouilles permettent de mettre à jour des structures romaines et médiévales dont un quartier avec son enchevêtrement de petites masures sur caves.
Une maison a conservé intacte la totalité de ses latrines composées d'une partie supérieure appelée cabinet et d'une fosse recueillant les excréments et des déchets ménagers. Les basses fosses sont très intéressantes à étudier, elles dévoilent une foule de renseignements sur les habitudes alimentaires et le mode de vie des gens de la maison. Les éléments contenus dans cette fosse sont conservés en milieu anaérobie, ils livrent donc presque intact la composition des aliments, des pollens... Autant d'éléments précieux pour se faire une idée de la façon dont les gens vivaient à l'époque.



                      
                                                                    



Le chantier a également mis en évidence la présence d'un fossé défensif dont le comblement est estimé au XIVe s. Cette découverte est importante car cela voudrait dire qu'il existait une enceinte urbaine défensive antérieure au beffroi.


Place Maurice Servais.

De part et d'autre de l'ancienne rue des Fossés, les caves de 9 petites maisons documentent l'évolution du bâti récent de ce quartier modeste, dont les plus anciens éléments remontent au XV s. C'était la rue du Four.
C'est de leur démolition qu'est née la place Maurice Servais.

Par dessous, plusieurs couches et structures datées au Moyen-Age, attestent d'une occupation d'abord sporadique, puis progressivement plus dense de ce secteur situé aux abords immédiats du rempart de la seconde enceinte urbaine.
Leur état de conservation, parfois exceptionnel, laisse d'ores et déjà augure de l'importance des découvertes à venir quant aux origines premières de Namur.

La première percée se fit au travers d'une grande propriété familiale. Lorsqu'elle fut bâtie des murs apparurent là ou se situe maintenant le magasin Match.
Une courte campagne de fouilles révéla un ensemble gallo-romain composé d'une cave et d'un hypocauste (fourneau souterrain pour chauffer les bains, les chambres...) adjacent. Ce fut le premier édifice romain trouvé à Namur. Cette cave était d'une architecture particulièrement soignée: quatre niches voûtée en cul de four y étaient aménagées. Elles étaient surmontées d'une sorte de frise scandée de colonnettes et soulignée par des briques moulurées en forme de torsades. C'est le seul témoignage architectural d'un vicus romain de Namur.

L'ilot cerné par la rue du Bailli, la rue des Echasseurs fut reconstruit et de nouvelles observations permirent de comprendre que la cave et hypocauste appartenaient à un ensemble beaucoup plus vaste qui se prolongeait sous la place Maurice Servais.

(Tous ces textes sont extrait d'anciennes publications dont Vers L'avenir, Namur Magazine ...).






Rue de l'Ange.

Les archéologues découvrent une construction remontant au XII ou XIII s. qui témoigne de la vie quotidienne pendant les deux siècles qui suivirent. Le quartier du bas de la rue de l'Ange et de la rue de Marchovelette, complètement détruit par les bombardement de la guerre 1914-1918, fut réédifié en 1921 sur le tracé sensiblement différent du canevas original. La Grande Place et l'Hôtel de ville incendiés, céda son espace à l'actuelle place d'Armes. Dans la foulée, on reculait le front des façades pour élargir le goulet de la rue de l'Ange.

En creusant sous un bâtiment voisin ou la C.G.E.R envisage d'agrandir ses locaux, les ouvriers butèrent contre les fondations du mur qui avait été décapité 70 ans plus tôt, puis sur un nombre appréciable de poteries et d'objets anciens.

Un autre muret, vraisemblablement celui d'une latrine, vient prendre appui sur le premier bâti.
D'autres hypothèses laissent supposer que ces commodités venaient se déverser dans un fossé dont on trouve le prolongement dans la rue des Echasseurs et dans celle des Fossés Fleuris.
Dans un périmètre, entre moins quatre et moins cinq centimètres de profondeur les terrassiers ont encore dégagé un puits, des pieux, un tonneau en bois plongé dans une fosse de décantation. Selon toute vraisemblance, l'objet aurait appartenu à un tanneur comme l'attestent les innombrables chaussures et chutes de cuir trouvées à proximité. Comme les poteries, ces matériaux datent des XIV et XV s.

Les archéologues ont trouvé quasi intacts une série de vases, de pichets typiques de la fabrication locale, une superbe tirelire glaçurées et un biberon des XIV et XV s., tous les deux en terre blanche.

Pour l'anecdote, les latrines renfermaient des milliers de noyaux de cerises permettant de vérifier la connaissance des usages alimentaires du Moyen-Age: on mangeait les fruits sans les dénoyauter !


 
 

 Place Marché aux Légumes. 
 
Depuis le 5/10/1992 la région wallonne mène des fouilles préventives sous cette place.
Rappelons qu'il a fallu abattre les vieux tilleuls malade que comptait la place, avant le réaménagement du site protégé et sa replantation.

Située au cœur du vieux Namur, la place constitue un ensemble architectural classé depuis 1978 tandis que la fontaine et l'église Saint-Jean sont des monuments classés depuis 1936.
L'iconographie de ce quartier ancien attestait de l'existence d'une ancienne église Saint-Loup a quelques mètres à peine de l'actuelle église Saint-Jean.

Un sondage de 120 m2 a été effectué entre la fontaine et l'église Saint-Jean afin de recouper les fondations de l'ancienne église Saint-Loup.
Le cimetière paroissial couvrait la période du XV au XVIII s. Il est apparu immédiatement sous les pavés de la place; les premiers squelettes se trouvaient à 30 cm. de profondeur à peine.

Une centaine de tombes assez rudimentaires ont été mises à jour. Une dizaine d'entr'elles sont maçonnées et antérieures à l'édifice du 12ème s. Un ossuaire a également été trouvé à 4 m. de profondeur entre l'église et le cimetière.

Des vestiges gallo-romains d'un vicus sont apparus. Les deux éléments les plus intéressants un puits de 2 m. de diamètre et une cave du Haut-Empire (2ème s.) dont l'escalier d'accès se trouvent devant la vieille fontaine. La cave contenait de nombreux objets en bronze, en os et en céramique tandis que le puits de 7 m. de profondeur était bourré d'ustensiles de vaisselle de qualité dont des vases en terre marqués de sceaux. Ces objets pourraient avoir servi au culte d'un temple romain situé à proximité




Les musées archéologiques.

Le 28 décembre 1845, à l'exemple de la société d'Emulation de Bruges, Monsieur de Gerlache crée à Namur le Société Archéologique de Namur. Il réuni 28 membres et fut le 1er président, pas pour longtemps. Monsieur Eugène Del Marmol lui succéda et donna une première impulsion à ce club.
Avec lui commencèrent de nombreuses fouilles. Les archéologues quittèrent les bibliothèques pour se rendre sur le terrain où les grands travaux mettent à jour des témoins du passé.

Les pièces, superbes, récoltées seront logées dans un premier musée, au Palais de Justice, et exposées dès le mois d'octobre 1949.

En 1995, la Société Archéologique a trois musées à sa disposition. Le premier et le plus important est le Musée Archéologique, logé dans les locaux de la Halle al Chair., suite à une convention avec la ville le 24 novembre 1954.

Dès 1933, la ville eut le projet d'acheter l'Hôtel de Groesbeeck de Croix  et l'acquit en 1936. C'est là que la Société Archéologique aura son siège et établira un musée réunissant les pièces de collections datant du XVIII s.

En 1950, Madame d'Haese dernière héritière des Gaiffier lègue son hôtel de la rue de Fer à la province de Namur à condition d'y faire un musée. On y regroupera les pièces médiévales et ce Musée des Arts Anciens du Namurois possède aujourd'hui de superbes collections.


Espace Archéologique Saint-Pierre.

La chapelle Saint-Pierre, appelée aussi chapelle Sainte Thérèse, fut érigée dans les années 1754-1757. Construite comme un simple parallélépipède, en moellons de grès et de calcaire, Elle fut transformée au XIX s.

Après une légère restauration, l'activité du service des fouilles peut donc poursuivre de manière rationnelle l'installation de bureau, ateliers, laboratoire, cartothèque et diathèque.

Le rez- de- chaussée de l'ancienne chapelle constitue un ancien dépôt de fouilles informatisées tandis que la salle accueillera des expositions temporaires en rapport avec l'archéologie.

L'espace archéologique Saint-Pierre est situé sur la route merveilleuse, 23 à Namur.
Actuellement il est fermé.

(Documentation extraite de diverses publications dont Vers L'avenir.)

Odette.