Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

lundi 28 avril 2014

DINANT: Abbaye Notre-Dame de LEFFE.

Abbaye de Leffe.

Cette Abbaye, presque millénaire, fut fondée en 1152 par Henri L'Aveugle qui supprima le chapitre de Chanoines installés à Leffe (un quartier de Dinant) sur la rive droite de la Meuse et le remplaça par des Prémontrés dépendant de Floreffe.

Le monastère issu d'une donation du Comte de Namur, devint abbaye en 1200. Il a survécu tant bien que mal aux vicissitudes de huit siècle et demi d'histoire.
- la peste en 1400 et en1634 frappa cruellement les rangs de la communauté
-le sac de Dinant en 1446 n'a pas épargné l'abbaye
- les soldats du Duc de Bourgogne incendièrent les bâtiments réduisant les précieuses archives en cendre
- en 1460 une crue de la Meuse dévasta l'abbaye et causa la mort de l'abbé.

Reconstruit aux XVII et XVIII s. pilier par les révolutionnaires en 1774.

En 1903, les chanoines de Fricolet chassés de France par la fameuse loi Combes, acquirent ce qui restait des bâtiments abbatiaux. De l'église et du cloitre ne reste qu'un portail et quelques fondations.
L'ensemble superbe que la tourmente avait surpris à la fin du XVIII s. avait bien souffert: mutilé, défiguré, délabré, appauvri....

Les bâtiments actuels furent restaurés à partir de 1931.
Autour du jardin intérieur soigné, harmonieux et serein, s'ordonnent les divers quartier abbatiaux conservés et restaurés dans leur style propre, renaissance mosane.

L'abbaye de Leffe est incontestablement l'une des plus belles Abbaye de Prémontrés, encore vivant dans notre pays.  


La Bière.

L'abbaye abritait depuis le XIII s. une brasserie. C'est en 1240 que la bière coula pour la première fois.
Les moines de l'abbaye ont brassé pour deux raisons:
- la peur de boire l'eau qui véhicule des maladies et des épidémies et
   la loi de l'hospitalité envers les pèlerins et les voyageurs.

Suite à la révolution française, la production s'arrête.
L'activité de la brasserie continue au ralenti jusqu'en 1809 puis fut abandonnée.

Après de multiples transactions, la brasserie fut transférée à Louvain en 1996.

Odette.









dimanche 27 avril 2014

DINANT: la Collégiale Notre-Dame.



La collégiale sise en bord de Meuse (rive droite) est l'un des monuments les plus représentatifs de l'architecture  gothique au XIII s. dans l'ancienne principauté de Liège.

L'édifice roman, construit auparavant, s'écroule en1227 suite à la chute d'un énorme pan du rocher. Il est reconstruit en calcaire de Dinant selon les modèles importés de Bourgogne et de Champagne.

Plusieurs éléments mirent à mal l'édifice comme le Sac de Dinant en 1466 par Philippe le Bon, le passage des troupes du Duc de Nevers en 1554.
La collégiale a été restaurée en profondeur au XIX s. sous la conduite des architectes qui visent à restaurer l'unité stylistique du XIIIe s.
L'église est grièvement endommagée lors des bombardements et de l'incendie par l'armée impériale
allemande lors des atrocités en 1914.

La collégiale est reconstruite entre 1919 et 1923.
A l'intérieur, on ressent une atmosphère  de majesté et de recueillement.

Le Bulbe Le 23 août 1914, le jour du sac de la ville par les troupes allemandes, le clocher prend feu et flambe comme une torche annonçant la destruction de Dinant à plusieurs lieues à la ronde.

 Au lendemain de la destruction de Dinant par les allemands en 1921,  une virulence polémique fait rage: faut-il faire prévaloir un clocher gothique conforme au style général OU établir le clocher bulbeux?
Deux clans se forment en 1921. D'une part, les anti bulbeux qui comptent dans leur rang les puristes et  
2% de la population dinantaise. D'autre part les conservateurs, le Conseil de Fabrique  et les 98 %  de la population.
Après bien des hésitations et des rebondissement, le Conseil de Fabrique abdique en acceptant à contre-coeur la reconstruction gothique du clocher.  Le Conseil communal engage une brusque marche arrière le 30 octobre 1923 et donne raison à ses électeurs en votant en faveur du bulbe.

Symbolisant par excellence l'esprit cocardier des vieux dinantais et malgré d'ardentes polémiques le clocher fut reconstruit en 1926-1927. il exprime, par excellence l'esprit cocardier des vieux dinantais

 Odette.

vendredi 25 avril 2014

DINANT: ses célébrités (suite)



Le RP Dominique PIRE. né à Dinant le 10 février 1910. Après des études classiques au Collège Notre-Dame de Bellevue, dans sa ville natale, et une année de philosophie, il entra dans l'ordre des Dominicains au couvent de la Sarthe à Huy, le 14 septembre 1928.

En 1932, il est envoyé pour quatre ans à Rome, pour poursuivre ses études et défendre  une thèse de Docteur en Théologie. Il y fut ordonné prêtre le 14 juillet 1934 et y poursuivit ses études jusqu'en 1936.

Rentré en Belgique, il complète sa formation à Louvain en sciences sociales et politiques, puis enseigne pendant dix ans au couvent de la Sarthe.
Parallèlement, il s'intéresse aux problèmes sociaux les plus divers.

 Pour aider les plus défavorisés de la région hutoise, il crée, dès 1938, le Service d'Entraide familiale et les Stations de Plein Air.

En 1949, il découvre le terrible drame des réfugiés de la seconde guerre mondiale et fonde pour les soutenir, l'Aide aux Personnes Déplacées.
En même temps, à travers toute l'Europe, il lance une croisade en faveur de l'Europe du Cœur réunissant "toutes les bonnes volontés par-dessus toutes les barrières qui divisent habituellement les humains.
Son état d'esprit lui valut le prix NOBEL de la Paix en 1958.
Encouragé par cette  reconnaissance, il fonde, en1959, "le Cœur ouvert sur le monde". Puis le "Dialogue fraternel" chemin le meilleur vers la Paix entre les individus dont il donne la définition suivante "consiste pour chacun à mettre provisoirement entre parenthéses ce qu'il est, ce qu'il pense, pour essayer de comprendre et apprécier positivement, même sans le partager positivement, même sans le partager, le point de vue de l'Autre".
En 1960, il crée les Parrainages Mondiaux, puis une première Université de Paix visant à former de bons ouvriers de paix et en 1962, et Iles de Paix pour lutter contre la misère et la faim dans le monde, en favorisant au maximum les initiatives des autochtones, ensuite la fraternité humaine en partant du principe que les hommes ne se connaissent bien et ne s'apprécient qu'en faisant ensemble une tâche utile.

Le 30 janvier 1969, il décéda à Louvain, des suites d'une banale opération, après avoir édité en 1966,
un petit livre intitulé "Bâtir la Paix"
Il a quitté ce monde beaucoup trop tôt !


Charles-Henri Himmer né le 10 avril 1902 et décédé le 11 janvier 1994 à l'Abbaye de Soleilmont à Fleurus. Il fut évêque de Tournai de 1949 à 1977.

Découvrant, dès son arrivée à Tournai, un diocèse déchristianisé, surtout dans les milieux ouvriers. Inspiré par l'Action Catholique dans la lignée de Joseph Cardijn et la doctrine de Léon XIII, il témoigna une attention constante aux difficulté économiques et sociales (extrait du livre de Monique Maillard)
Il eut une influence certaine sur l'orientation du Concile Vatican II, anticipant même ce Concile dans ses choix.

On lui doit la création du Collège Saint Pie X à Châtelineau en 1961.


Odette.

lundi 21 avril 2014

DINANT: ses célébrités



Joachim PATENIER né à Dinant en 1480 - Décédé à Anvers en 1524.
Il travailla d'abord à Bruges puis à Gênes avant de revenir aux Pays-Bas, à Anvers.
Son influence sur la peinture du XVI s. fut considérable; il opéra une véritable révolution dans la manière de représenter la nature.

Ses principaux tableaux connus et répartis dans les musées:

- Saint Jérôme à Karlsruhe
- Le baptême du Christ à Vienne 
- La fuite en Egypte à Anvers
- La tentation de Saint Antoine, au musée du Prado à Madrid
- Saint François recevant les stigmates au Prado.



Antoine WIERTZ  surnommé le philosophe au pinceau. Il était aussi sculpteur.
Né à Dinant en 1806 et décédé à Bruxelles en 1865 dans son atelier de la rue Vautier.

Il se revendique de l'esthétique baroque flamande.
Peintre humaniste, il prend la défense des petites gens. Son père était tailleur d'habits et sa mère journalière.

On lui reconnaît: Le combat d'Homère                      Le démon de l'orgueil
                             La chute des anges                         Napoléon aux enfers
                             Le triomphe du Christ                    De la chair à canon
                             Le phare du Golgotha                     Le dernier canon.
                             la paix.
Mais encore le triomphe de la lumière, sculpture qui a servi d'inspiration a Bartholdi en 1860 pour la création de la statue de la liberté à New-York. Le glaive d'origine a été simplement remplacé par les tables de la Constitution américaine (selon Wikipédia).



Antoine-Joseph dit Adolphe SAX   né à Dinant le 6 novembre 1814 et décédé à Paris en 1894.

Dès l'enfance il fut initié à l'art de construire les bois et les cuivres par son père installé entre-temps à Bruxelles. Très jeune, il fit preuve d'un esprit inventif et d'aptitudes hors du commun.
Sa vie durant, Adolphe Sax fit preuve d'énergie, de dynamisme, d'imagination et de génie.
Il fut à la fois facteur d'instruments, soliste, acousticien, compositeur, chef d'orchestre, éditeur, ....

Il incarne parfaitement l'esprit du 19ème s. conquérant et sûr de l'avenir.
Outre le perfectionnement de nombreux instruments (clarinette, basson, timbales, flûte de pan,...) il a à son actif la création de plusieurs familles d'instruments: les saxhons, les saxtrombas, les saxtubas et bien sûr les saxophones...
On lui doit la réforme des musiques militaires, ce qui lui vaut d'être considéré comme le père des harmonies et fanfares modernes. Il a également dirigé la première classe de saxophone au conservatoire de Paris.

L'invention du saxophone provoqua de vives controverses, mais porta néanmoins au pinacle la réputation de Sax qui avait fait le choix de partir à Paris. Cet instrument qui apportait un timbre nouveau séduit de nombreux compositeurs de l'époque et devint, un peu tard, l'un des enfants chéris du jazz.
Adolphe Sax a incontestablement révolutionné la musique.
Il mourut à Paris dans le dénuement, le 7 février 1894. Il est enterré au cimetière de Montmartre.
Son fils Adolphe-Edouard poursuivit les affaires jusqu'en 1929.

Le 7 février 2014, l'année Sax a commencé par un concert d'un important ensemble musical venu tout exprès du Japon ou le saxophone est aussi un instrument très apprécié.
En l'honneur de l'Europe, le pont de Dinant est maintenant "meublé" de 28 saxophones géants, colorés et décorés par des écoles d'art.

Si vous visitez cette charmante petite ville, vous trouverez des saxophones partout dans les vitrines, sur les places publiques avec le personnage de Sax dans la rue Sax, assis sur un banc pour accueillir les visiteurs.



 Henri Bles né à Bouvignes ou Dinant et décédé à Ferrare (Italie) en 1567.

Il est contemporain de Patenier qu'il connut à Anvers et qui l'inspira, comme d'autres artistes de la même époque.
On trouve d'ailleurs les mêmes tendance: la religion, parfois aussi la mythologie  ou même des tableaux profanes, mais surtout la nature, dans le même esprit que Patenier.
Ce fut une véritable révolution en Europe ou d'ailleurs la  luxuriance de la nature éclipse souvent l'importance du sujet religieux.

Dans la plupart de ses tableaux il dessinait une minuscule chouette qui lui valut son surnom.

Odette.


dimanche 20 avril 2014

DINANT: La Citadelle.


 La Citadelle.

La citadelle a été édifiée en 1051 par le Prince-Evêque de Liège Theodium.

Située en aplomb se la cité dinantaise, la citadelle offre une vue saisissante sur la Meuse, 100 m. au dessus de la ville.
Tout au long de la visité, des panneaux retracent le passé glorieux des dinantais.

Des personnages grandeur nature donnent vie aux moment forts du passé: cachots, cuisines, canons, musée d'armes... L'abri effondré donnent le ton militaire de ce site.

Accès varié: 408 marches - le téléphérique - en voiture ou en car.

Odette.

samedi 19 avril 2014

DINANT: La grotte merveilleuse..


La Grotte Merveilleuse.

La grotte merveilleuse est creusée dans une roche calcaire datée de 300 à 400 millions d'année avant notre ère. On y retrouve de nombreux fossiles d'animaux marins.

Découverte en 1904, la grotte merveilleuse est considérée comme l'une des plus belles grottes de Belgique. Elle offre l'avantage de se montrer telle que la nature l'a formée.
Une succession de galeries et salles permettent d'admirer de nombreux stalactites et cascades de calcite blanche toutes et fines.

Les chauves-souris habitent les lieux et vous honoreront peut-être de leur présence.


Odette.





vendredi 18 avril 2014

DINANT: Tour de Monfat.


Dinant: Tour de Monfat.

On y accède par le télésiège ou en voiture. Un chemin y conduit à la grotte, celle-ci est considérée comme une caverne préhistorique.
En 1849 des ossements d'animaux antidéluviens y furent découverts.

En 1909, la propriétaire du site Monfat, Ernestine Lion (1843-1926) épouse  d'Eugène Henry (banquier et bourgmestre de Lisogne) entreprend la construction d'un Belvédère, la tour Monfat actuelle. Pendant les travaux qui ont lieu  non loin des vestiges d'une fortification médiévale (tour de Monfort) on met à jour une galerie militaire remontant au Moyen Age.

La tour panoramique mesure 20 m. de haut et comporte 82 marches. Elle est construite par l'entrepreneur Edouard Culot de Lisogne et domine la Meuse de 120 m.
 Elle est endommagée lors des combats du 15 août 1914.
Après l'invasion de mai 1940, la tour de Monfat devient un observatoire allemand.
Le 4 septembre 1944, elle est frappée de plein fouet par les tirs de l'armée américaine venue libérer Dinant.

Odette.

mardi 15 avril 2014

Namur- le carillon de l'hôtel de ville recommence à sonner.

Depuis une bonne semaine, le carillon de l'hôtel de ville sonne à nouveau, de quoi faire lever la tête des passants dans la rue de Fer.

Chaque jour, à midi et à 18h, le carillon reprend le refrain et le premier couplet du Li Bia Bouquet composé par Nicolas Bosret.

Le carillon, qui n'avait plus sonné depuis le 6 octobre 1993, annonce aussi les heures, de 9h à 21h. Le dimanche, il ne sonnera qu'à partir de 12h afin de respecter le repos dominical.

Rappelons que trois carillons étaient toujours en activité à Namur, celui de la cathédrale Saint-Aubain, du beffroi et de la porte Hoyoul.

Maryse

lundi 14 avril 2014

Folklore namurois

 Jeu des Drapeaux dans le folklore namurois.

En annonçant, naguère, le samedi de Folknam, je vous avais parlé du spectacle de ces Alfers, ces porte-étendards, dont j’admirais la force et l’élégance.

Leur travail, pour joli qu’il nous paraisse actuellement, avait un sens tout militaire au départ.

Tout le monde connaît les fanions qui flottaient le long des mâts des voiliers anciens pour faire connaître leur situation et leurs besoins avant de descendre à terre : le drapeau noir à tête de mort des pirates, le fanion jaune annonçant « le peste à bord », le bleu indiquant la quarantaine et bien d’autres

C’étaient les moyens de communication de l’époque, suivis par les sémaphores, le morse, la radio et maintenant…les possibilités presque illimitées.

Les armées de terre utilisaient les mêmes procédés de transmission des ordres avec, souvent, des drapeaux plus grands que ceux de la marine et très colorés, aux armes des belligérants.

On les appelle les Alfers, un mot étrange pour nous et qui nous vient de pays étrangers. Il a d’ailleurs évolué au hasard des occupations que cette partie tourmentée de l’Europe a subies.

Passionné par le sujet, le Capitaine namurois actuel des Alfers, Frédéric Bister, a cherché son origine dans plusieurs régions d’Europe et à travers plusieurs siècles.

La trace la plus lointaine rencontrée, remonte peu avant 1500.

Son périple, travail patient et minutieux, fait l’objet d’un livre, qu’il éditera d’ici peu.

Nous nous ferons un plaisir de vous annoncer sa sortie. Il intéressera tous les curieux de notre histoire et du folklore de la Wallonie. 

J’ai eu le plaisir d’en parcourir plusieurs pages.

En le lisant, vous voyagerez en pensée avec Frédéric dans  des pays différents.

En parcourant ses pages, fort bien documentées, vous trouverez un peintre et graveur allemand, Albrecht Dürer, dont le porte-étendard affiche les couleurs de Maximilien d’Autriche, un tapissier flamand, Cornélius Lucas, et d’autres encore dont je vous laisse la découverte, pour arriver ensuite…au célèbre David de Michel-Ange.

Ces Maîtres de l’Art ont vécu à la même époque, celle de la Renaissance, mais se sont déplacés vers des ateliers divers pour parfaire leur formation.

 Une énigme pour des historiens d’art, une patiente enquête pour notre Capitaine et un intérêt certain pour tous les amoureux de notre patrimoine.
                                                                                       Monique


vendredi 11 avril 2014

Dinant: La dinanderie


Le travail du cuivre est une des plus anciennes industries connues en Belgique. Dès les premières décades de notre ère, le cuivre et le bronze sont travaillés dans la vallée de la Meuse. Le sol du Namurois contient de la calamine nécessaire à la fabrication du laiton et un argile spécial (la derle) idéal pour la confection de creusets de fonderie.

Les premiers centres de production de dinanderies furent DINANT et HUY.
Limitée jusqu'au  IX s. à des œuvres de caractère utilitaire, la production devient religieuse et artistique au Xe s.

Du XIIe s. au XVe s. la dinanderie va connaître une prospérité sans cesse grandissante. Au XIIIe s. Bouvignes commence également à battre et à fondre le cuivre.
Pendant 3 siècles Bouvignes et Dinant vont se livrer des luttes sans merci qui se termineront seulement en 1606 après le sac de Bouvignes par les troupes françaises;   les Dinantais tendront la main aux artisans bouvignois pour leur proposer une alliance.

Au XIVe s. Dinant est admise dans la "ligue hanséatique" et connaît un rayonnment considérable. Les œuvres dinantaises seront renommées dans toute l'Europe.
La ville compte une population évaluée à 50.000 habitants dont 7 à 8000 dinandiers.
En août 1466, la ville est saccagée par les troupes de Charles le Téméraire.

Malgré l'exode massif  des artisans et l'ascension de Bouvignes, Dinant parvient à se relever de ses cendres et a redevenir prospère.

Au XVIIIe s. le travail au repoussé remplace celui de la fonte.
 C'est à cette époque que la perte du monopole de la fabrication de dinanderies sonne le déclin des corporations dinantaises.
De 1830 au début de ce siècle, la dinanderie mosane se meurt lentement; il faudra attendre la création de l'école de dinanderie et des arts appliqués à Dinant pour que le travail du cuivre revienne à l'honneur.

Odette.

DINANT: Le Rocher Bayard.






Grande aiguille haute de 35 m. baignant dans la Meuse.
La tradition prétend que,  dans leur chevauchée à travers les Ardennes, les quatre fils  Aymon, BAYARD, RENAUD, ALARD et GUICHARD se trouvant poursuivis et étant empêchés par la crue des eaux de contourner l'aiguille de la Meuse, furent contraints d'un bond, de traverser le fleuve à cheval.
Cette facétieuse tradition ajoute que les Dinantais, à tous ceux qui le désiraient, montraient la trace qu'en prenant son élan, avait imprimé sur la pierre, BAYARD, l'impétueux coursier des quatre fils Aymon. De là le nom de bayard  donné au piton rocheux dinantais.

Jadis, au beau temps de la chevalerie, quand le salpêtre et ses dérivés n'étaient pas encore connus, le rocher Bayard constituait pour Dinant une barrière qui pouvait d'autant mieux braver les efforts de l'ennemi, qu'elle était irréversible et qu'il suffisait d'un simple ouvrage pour empêcher les gens mal intentionnés de pénétrer dans la ville par l'étroit sentier pratiqué entre son flanc et la masse rocheuse qui lui faisait  face. C'est ce que l'on fit d'ailleurs puisque nous avons vu  antérieurement en 1466 près du pas Bayard, une porte et d'autres ouvrages fortifiés.
Tout cela fut détruit par Philippe de Bourgogne.

Lorsque la grande industrie qui, auparavant faisait la fortune du faubourg  d 'Asson exclusivement habité par les batteurs et les orfèvres, eut disparu, ce quartier se trouve fort empêché, par suite de l'impraticabilité des routes qui y donnaient, de participer au nouveau genre de transactions commerciales que les circonstances leur avaient imposé.
Les habitants d'Asson réclamèrent contre un tel état des choses si défavorable à leurs intérêts; l'édilité se décida à faire pratiquer une trouée dans le pas Bayard.
Dans ce but, elle s'aboucha avec un entrepreneur qui exécuta ce travail en 1661.
En 1698 cette brèche fut élargie.

Odette


jeudi 10 avril 2014

DINANT: Fusillade du 23 août 1914.

La fusillade à Dinant le 23 aout 1914.

Les hussards de l'armée allemande ont commis 674 assassinats
                   ont pillé toutes les habitations puis ont brulé 1200 maisons
                   ont torturé en Allemagne des centaines d'innocents.

Il y avait des enfants, des femmes, des adolescents, des hommes et des vieillards.
                La plus âgée des victimes avait 88 ans
                - 14 ne dépassaient pas 5 ans
                - 1 bébé avait 3 semaines.

Le 23 août avant 6 H. du matin, la canonnade commença proche et terrible. La bataille prenait de l'extension, des cris, hurlements, des nouvelles terrifiantes circulaient.
Certains se réfugiaient sur le toit d'un atelier; les Allemands les jetèrent brutalement dans la rue. Ils les fouillèrent et les conduisirent sous bonne escorte dans une ancienne forge (ou écurie).
De temps à autre un officier y pénétrait en vociférant des menaces de mort puis désignait un homme vieux ou jeune, pris au hasard et le livrait aux soldats qui l'abattaient presque à  bout portant.

Un rescapé raconte : dans un livre édité par les Editions Bourdeau-Capelle :

Un commandement retentit: on sépare les hommes des femmes et enfants.  Une troupe de soldats nous expulsa de l'écurie nous fit rebrousser chemin,et  nous voilà dans un cortège se dirigeant vers le mur Tschoffen.

En face de nous, à 6 m. environ, une double ligne de soldats se rangèrent, certains nous insultaient, s'amusaient à nous cracher a la face et à nous lancer des bouteilles.

Un coup de sifflet retentit et ce fut la décharge; vieillards, femmes et enfants terrorisés, voyaient tout.
Ils étaient massés à quelques pas des cadavres qui s'affaissaient. Des râles, des supplications, des appels,
des pas lourds, des détonations, lorsque ces bandits achevaient les blessés.

Les quelques survivants organisèrent une veillée des morts.

Cent ans plus tard, Dinant organisera une commémoration de ces événements tragiques.

Odette.

mercredi 9 avril 2014

Dans la Galerie du Temps du Louvre Lens.


Pénétrer dans la Galerie du Temps du musée du Louvre Lens est assez impressionnant. 
 
Dans un espace unique d'exposition voisinent des œuvres produites par des civilisations et des cultures différentes mais conçues à un même moment historique. On peut ainsi s'affranchir des contraintes du musée du Louvre à Paris où la présentation des collections par département ne permet pas aux œuvres d'une même époque mais de techniques ou de civilisations différentes de dialoguer entre elles. A Lens au contraire, on peut apprécier des chefs-d'œuvre de la Grèce classique côtoyant ceux de l'Empire perse ou encore ceux de l'Egypte pharaonique.
 
C'est  une nouvelle compréhension de l'histoire de l'art qui est ainsi rendue possible et c'est très captivant.


 
 

Maryse
 

lundi 7 avril 2014

Il y a 100 ans : Menu du 12 avril 1914.

Il y a 100 ans, en avril 1914, quelques mois avant les hostilités, on avait encore l'occasion d'organiser de jolies fêtes et de proposer des menus copieux, tel qu'en témoigne ce menu du 12 avril 1914 servi dans une famille namuroise.


Les restrictions ne sont pas encore à l'ordre du jour et les mets très alléchants.

La jolie gravure illustrant ce menu, des enfants tirant une barque, laisse supposer qu'il s'agissait d'une fête enfantine.

Maryse

mardi 1 avril 2014

DINANT: Fille de Meuse


Découvrons Dinant

Dinant, ville pittoresque et animée, englobe Bouvignes, Lisogne, Thynes, Sorinnes, Anseremme, Foy-Notre-Dame, Dréhance et Furfooz.

Dinant a donné son nom aux ouvrages en cuivre martelé ( les dinanderies) dont la production connut son apogée aux XIIe et XIIIe s.

 Interrompue lors du sac de Dinant en 1466;  elle reprit au XVII s.
La ville conserve encore quelques ateliers de "batteurs de cuivre" .

Dinant, qui appartenait à la principauté de Liège, fut souvent en guerre pour le commerce de la chaudronnerie avec Bouvignes sa rivale, située sur le territoire du comté de Namur. La lutte la plus sanglante entre les deux villes eut lieu de 1317 à 1322.

En 1466, les Dinantais ontt pris parti dans la lutte entre Louis XI et Philippe le Bon contre le duc de Bourgogne et pendu en effigie son fils Charles de Téméraire; le 18 août celui-ci assiégea la ville, à la tête de 30.000 hommes. Elle fut prise après 7 jours; il pilla pendant 3 jours, la brûla "de  telle façon qu'il s'emblait qu'il y eût  cent ans  que la ville était en ruine ". Philippe le Bon. fit jeter dans le fleuve 800 Dinantais, deux par deux, liés dos  à dos.

En 1554, Dinant, pris par les Français dans la guerre entre Henri II et Charles Quint, fut de nouveau complètement pillé et les habitants furent arrachés aux églises, où ils avaient cherché asile, et emmenés.

En 1692, pendant le siège de Namur, Madame de Maintenon s'était logée à Dinant, où Louis XIV vint
la voir.

Dinant est l'une des villes belges qui ont le plus cruellement souffert de la guerre de 1914-1918 (22 et 23 août)
Les Français s'installèrent sur la rive gauche de la Meuse et, le 15 de ce mois repoussèrent les chasseurs saxons qui tentaient de passer le fleuve: eux-mêmes passèrent sur la rive droite,  escaladèrent le rocher qui couronne  la citadelle et arrachèrent le drapeau planté par les Allemands qui furent repoussés vers Ciney. Mais revenus en force le 22, l'ennemi occupa la ville après l 'avoir en partie incendiée et avoir fait de nombreuses  victimes parmi les habitants.
En ces deux jours,  674 civils périrent et 400 furent déportés en Allemagne. Et  un total de 1375 maisons furent détruites.

En 1940, la ville fut sérieusement endommagée par les bombardements, l'explosion du pont, et des incendies qui touchèrent surtout les quartiers de la rive droite.
En 1944 les bombardement et les combats de la libération frappèrent fortement le quartier de la gare.
Pendant l'occupation, la ville étant environnée de "maquis"  les Allemands y établirent la Gestapo ayant pour mission de les combattre. De  nombreuses et sanglantes rencontres eurent lieu aux environs.


                    
                                           A suivre.     Odette