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lundi 19 mai 2014

DINANT: la tour de Crèvecoeur.



La tour de Crèvecoeur à Bouvignes fut bâtie, sur les hauteurs du village, en 1320, pour résister aux agressions des dinantais.
Le Prince évêque de Liège, avec le renfort des dinantais  assiégea vainement Bouvignes en 1321.

Les armées liégeoises n'eurent guère plus de chance en 1430; Philippe le Bon, duc de Bourgogne acheta le comté de Namur et Bouvignes entra alors en possession de la Maison de Bourgogne.

En 1466, avec l'aide des bouvignois, Charles le Téméraire assiége, pille, incendie la ville de Dinant, et massacre 800 dinantais et les jette deux par deux dans la Meuse.

1552 début des conflits entre la France et l'Espagne. Le roi Henri II demande le passage, refus de la ville de Dinant qui sera partiellement détruite.

1554 les français commandés par le Duc de Nevers vinrent assiéger Bouvignes défendue par des milices et un détachement de soldat espagnols.
La ville et le donjon ne tardèrent pas à tomber aux mains des envahisseurs, seule la tour de Crèvecoeur continua a résister énergiquement.
Devant le nombre sans cesse croissant des agresseurs, les officiers finirent par succomber non sans avoir vendu très cher leur vie.
Après avoir vu leurs maris tomber à côté d'elles, ces jeunes et belles héroïnes, pour ne pas être livrées aux mains d'une soldatesque ivre et brutale, grimpèrent sur la plate forme de la plus haute tour et là se tenant la main, se jetèrent dans les flots de la Meuse.

Chaque année, dans la vieille église de Bouvignes, on célèbre encore une messe basse pour le repos de l'âme des trois dames de Crèvecoeur.
C'est d'ailleurs le seul élément authentique de cette belle légende qu'ont immortalisé plusieurs poètes.

Lentement Bouvignes sera reléguée au rang de bourgade et ne retrouvera jamais sa splendeur d'antan.
Au lendemain de l'indépendance de la Belgique, elle sera constituée en commune. Elle n'échappera pas  aux massacres et destructions des guerres de 1914 et 1940.

Ce petit bourg a gardé sa structure médiévale ainsi que de nombreux vestiges, témoins de son passé riche et tourmenté.

Le 1er janvier 1964, l'ironie du sort voudra que Bouvignes disparaisse en tant qu'entité autonome et devienne une section de la ville de Dinant son ancienne rivale.

Dans le cœur des Bouvignois nous resterons BOUVIGNOIS
(Epitaphe gravée dans la pierre sur la partie supérieure de la porte d'entrée de la maison espagnole.

Odette.

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