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jeudi 17 octobre 2013

De quoi nous plaignons-nous ?

On entend souvent dire, en parlant des siècles derniers, "C'était le bon temps ! " Et pourtant...

C'est en 1924, non loin de nous, qu'une convention adoptée à Genève, se penchera sur les droits des enfants, qu'ils soient d'Europe, d'Asie, d'Afrique noire ou d'ailleurs :
        "L'enfant qui a faim a besoin d'être nourri
          L'enfant malade doit être soigné
          L'enfant arriéré doit être encouragé
          L'enfant dévoyé doit être ramené
          L'orphelin et l'enfant abandonné doivent être accueillis et secourus."

Nous envisageons mal, aujourd'hui, qu'il ait fallu une intervention officielle pour que l'enfance soit protégée. Même si, dans certaines parties du globe, elle soit encore méprisée ou ignorée, exploitée ou cruellement atteinte dans son intégrité physique ou dans son vécu psychologique.

Le souci n'est pas né de l'altruisme des gouvernements, mais de leur intérêt national.

Les enfants sont plus rares dans nos pays occidentaux. Ne faut-il pas les protéger pour fournir les travailleurs, les soldats, les parents de demain ? C'est la substance même et la grande richesse des pays.


Il fallait donc préserver les enfants de la misère, des maltraitances, de l'ignorance, assurer leur entretien et élever leur niveau d'instruction.
C'était d'abord comme bien national que l'enfant fut protégé. Un bien universel, la race, la patrie, l'espèce humaine en danger.

Les enfants, dès leur naissance, deviennent des personnes à part entière et, après la seconde guerre mondiale, l'ONU se souciera plus précisément de leurs droits, limitera la durée de travail à 12 heures pour les adolescents, à 8 heures pour les enfants de 12 ans et l'interdira pour les plus petits.

Le principe ancestral de l'autorité paternelle fit place à la reconnaissance des droits personnels de l'enfant, être humain, membre de la société.

L'Etat consentit à verser des subventions importantes pour accueillir, nourrir, habiller et instruire les enfants.

Le XXème siècle marqua le début du repos des femmes en couches, des allocations familiales, des primes d'allaitement, de la protection des enfants handicapés, etc.

Il a fallu pourtant les suites de la guerre 1940-1945 pour que soient institués le carnet de santé et la consultation des nourrissons, avec le plan de vaccination destiné à les protéger.

Mais, encore à notre époque, encore 250 millions d'enfants de 5 à 14 ans exercent un emploi, même en Europe.
On en trouve comme domestiques, comme ouvriers agricoles, comme clandestins dans des ateliers qui s'apparentent, souvent, à une forme d'esclavage.

Le CARHOP (Centre d'action et de recherche en histoire ouvrière) est un groupement d'hommes et de femmes engagés dans la lutte pour une société plus juste, plus humaine, plus sociale.    Monique


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