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dimanche 20 janvier 2013

Au gui l'an neuf

Nous avons tous appris, dès l'école primaire, l'existence, en Gaule, des druides qui coupaient le gui avec des serpes d'or.
NDLR. Ce n'est pas tout à fait exact car l'or, tel qu'on le connaissait alors, à l'état natif, était particulièrement malléable et aurait été incapable de couper la moindre brindille. Il s'agissait sans doute de bronze.

D'où, provenait cette coutume ?              
Gui.JPG
Un rameau de gui

                                                                                                         

Au Panthéon grec, la déesse Perséphone passait l'été auprès de sa maman, Déméter, déesse des moissons.
L'hiver venu, elle allait rejoindre son mari, Hadès, dans les ténèbres de l'enfer.
Pour ouvrir le passage, dans un sens comme dans l'autre, elle avait, comme clé, un rameau de gui.
Perséphone sombrait dans l'enfer pour renaître au printemps, dans une nature fertile.

Et si ce printemps ne revenait pas ? Et si le monde sombrait à tout jamais dans l'hiver, sa froidure et ses ténèbres ?

Mais le gui, avec le vert de ses feuilles et la lumière de ses baies blanches est le symbole de la renaissance de la vie et de l'immortalité.

Le solstice d'hiver a été, cette année encore, au rendez-vous (malgré les sombres prédictions des Incas)
Les jours croissent à nouveau depuis le 22 décembre. Avec son rameau de gui, Perséphone revient de l'enfer.

Les Gaulois accordaient à cet évènement un éclat tout particulier.

Les druides grimpaient dans les chênes, arbres du soleil, rois des végétaux et coupaient le gui qui était récolté dans un linge. Ils en répartissaient les rameaux pour en faire des talismans à porter autour du cou.
Si les branchettes tombaient hors du linge, elles perdaient leur pouvoir et s'enfonçaient dans les profondeurs de la terre, dans le royaume d'Hadès.

C'est sans doute cette cérémonie et sa symbolique qui sont à l'origine de la coutume actuelle de mettre du gui dans les maisons pour conjurer les forces du mal.
Mais de façon bien plus prosaïque, en l'achetant au marché ou chez les fleuristes. Il est bien loin des traditions et croyances des temps passés.                                    Monique


NGE

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