Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

mercredi 20 février 2013

Améliorations encore...

Améliorations...

Le Bureau de Bienfaisance et d’autres organismes commencent à se mettre en place activement pour parer aux besoins les plus urgents, dans la limite de leurs budgets.

Les Sœurs de Charité, infirmières des pauvres, fondent les orphelinats de Saint-Jean de Dieu en 1866
La même année, les Dames du Bon Pasteur recueillent, elles aussi, un bon  nombre de fillettes orphelines qu’elles installent dans leur propriété à Tertibut (Suarlée).

Les petits élèves de l’Escholle dominicale pour les pauvres, lors de la distribution des prix, reçoivent, au lieu de livres ou d’images pieuses,  des chaussettes, du linge de corps, des vêtements chauds. En cours d’année, il leur est attribué un pain par semaine.  Cela conforte le succès de cette école, à côté des écoles laïques, gratuites cependant, elles aussi.

La loge laïque, « La Bonne Amitié » instaure un vestiaire et une Crèche de Namur, remarquable par son esprit pluraliste et son organisation moderne. Les militaires des différentes casernes apportent  leur concours à l’installation de cette Crèche, ainsi que les Secours Mutuels des Verreries d’Herbatte qui en assurent les frais de mise en route.

Citons aussi la Société Moncrabeau qui fit profiter des dons reçus "Po les Pôves",  les autres organismes en fonction de leurs besoins.

A partir de 1863, la Ville de Namur, sous l’impulsion de Lucien Namèche, met en place un système d’enseignement primaire gratuit dans chaque quartier et des écoles gardiennes tenues par des religieuses. Elle y ajoute même des cours du soir pour adultes.

Mais les classes se vident en été au profit des travaux agricoles. Ou encore lorsque les enfants arrivent à l’âge de travailler et de rapporter quelques sous à leur famille.

Des orphelines sont confiées aux Sœurs de Notre-Dame jusqu’à l’âge de 21 ans. Dès douze ans, elles y deviennent apprenties couturières, cuisinières ou sont engagées pour les travaux domestiques.
J’en ai connu une, devenue  grâce à cet enseignement, une brodeuse remarquable. Elle avait un peu plus de 80 ans en 1960.
Les orphelins, vers douze ans, sont envoyés en apprentissage chez des artisans de la ville et puis, dès 1865, aux cours du soir de l’Ecole Industrielle.
Ils reçoivent tous un salaire, léger mais bien utile puisque il représente plus ou moins 10 % du budget des familles.
Certains s’engagent aussi dans de petits métiers : colporteurs, livreurs ou commis dans les magasins d’alimentation, haleurs de péniches sur la Sambre.

Mais toutes ces bonnes volontés réunies ne seraient pas arrivées à éradiquer le fléau de la misère si la Législation Sociale, mise en place en 1889, l’obligation scolaire et la Protection de l’Enfance et de la Jeunesse n’avaient pris des mesures à la racine.

D’ailleurs, cette difficulté est-elle, malgré tout cela, complètement éradiquée de nos jours ? Atténuée, certes, mais il faudra encore beaucoup d’efforts pour apporter à chacun le niveau de vie qu’il mérite.
Surtout face à la démographie galopante, à l’immigration et à la technologie qui remplace la main d’œuvre par des machines de plus en plus performantes, créant ainsi du chômage.

                                                                  Monique




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire