Des amies vous font partager leurs souvenirs et portent un regard positif sur l’avenir. Elles se baladent dans nos quartiers, visitent le Grognon, ses aménagements et parlent des initiatives pour améliorer notre ville, en regrettant les incivilités qui la déparent ; elles vous ouvrent aux bienfaits des plantes sur votre santé. Un peu de poésie avec des papillons, de l’évasion avec des récits de voyages. Un espace dédié au partage et à la découverte de soi et des autres au jour le jour.

mardi 9 juillet 2013

Namur: la Route des plaques.

Namur: la route des plaques.

Les plaques commémoratives veulent exprimer la reconnaissance des Namurois envers ceux qui ont fait notre ville; et souligner, parce qu'on est en paix et en démocratie que l'on peut faire la fête.

Chaque année, en prélude aux fêtes de Wallonie et au cœur de la ville, la Route des Plaques suit un itinéraire différent.

En 2012, le départ s'est fait au jardin du maïeur. De là,  le cortège s'est dirigé vers la rue de Fer, la rue Saint-Jacques, la rue de l'ouvrage, rue Basse Marcelle, rue Lelièvre. Cette promenade de la mémoire a ensuite rejoint rue du Marché, rue des Brasseurs puis la place Maurice Servais.

En l'honneur de Nicolas Bosret on y a chanté l'hymne des Namurois,  li Bia Bouquet,  avec les 40 Molons.


Il existe d'autres plaques:

 Bovesse François 1890-1944. Il est une homme politique qui a joué une rôle tant au niveau communal  et provincial que national. Avocat de formation, il est proclamé docteur en droit de l'Université de Liège en juillet 1914.
Il milite pour la cause wallonne et crée à Namur en 1923 un comité chargé d'organiser les fêtes de
Wallonie.
En 1937, il est nommé Gouverneur de la Province de Namur mais sera démis de ses fonctions par l'occupant allemand. Il reprend sa profession d'avocat et plaide sans concession vis-à-vis de l'occupant ou des collaborateurs, attitude qui lui coûte la vie. Il est assassiné par les rexistes le 1er février 1944.










Ce qui demeure quand tout s'écroule
C'est l'âme, c'est l'esprit.


        


 Rops Félicien  (Namur 1833-1898). Peintre et graveur, il a vécu une partie de sa vie dans la capitale wallonne.
Dès 1843, il fréquente le collège Notre-Dame de la Paix: faisait partie de cette bonne bourgeoisie pieuse et respectable qu'il critiquera par la suite.
Plus tard et s'inscrit à l'athénée royal avant de rejoindre l'académie des Beaux-Arts en 1849.
Son œuvre a fait polémique en son temps. Le thème de la mort ainsi que celui de l'érotisme et du mal y sont récurrents.  Maudit par ses contemporains il est apprécié actuellement.

Hommage à Félicien Rops au Parc Louise-Marie.


Dandoy Albert  1885-1977 Il fait partie d'une dynastie de peintres namurois.
Exclu du Collège des Jésuites puis de Athénée Royale pour indiscipline il entre à L'Académie des Beaux Arts en 1900 pour acquérir les bases du métier de peintre-décorateur; il apprend à imiter les bois et les marbres.
Sorti de l'école à 20 ans, il est réformé du service militaire pour raison de santé. Il travaille comme décorateur tout en consacrant ses loisirs à la peinture de chevalet.
La guerre finie il est désigné comme professeur de dessin à l'Académie des Beaux Arts de Namur. Plus tard on lui confie la charge du cours de peinture

Il a laissé une œuvre de qualité inégale mais parfois supérieure,  évoquant majoritairement Namur.
 La plus grande partie de son œuvre vante les sites urbains et les paysages environnants






Bosret Nicolas  1799-1876. Demeuré aveugle suite à un accident survenu dans sa jeunesse, il est initié à l'art musical par l'abbé Denis, organiste à l'église Saint-Loup. Il obtient un poste comme organiste à l'église Saint-Jacques. En 1842 il devient officiellement organiste. Il compose de nombreuses chansons en français et en wallon.
 Il fonde en 1857 l'orchestre moncrabeaucin composé d'instruments incongrus; il en est le premier directeur musical. Les 40 Molons sont de toutes les manifestations populaires namuroises. Organisés en société philanthropique; ils quêtent au son de leur "tchirlique".

En 1851 a composé Li bia bouquet; le conseil communal le reconnait comme chant officiel namurois en 1856.



 Abbé Joseph André 1908-1973. Il fut ordonné prêtre en 1936 et envoyé comme professeur au petit séminaire de Floreffe avant de devenir vicaire de la paroisse Saint-Jean en 1941.

 Il recueillit une centaine d'enfants juifs, qu'il dut disperser ensuite dans les monastères et couvents de son diocèse, en prétendant auprès des autorités qu'ils étaient chrétiens, avec la garantie qu'ils ne feraient l'objet d'aucune pression pour les amener à la conversion.
Le père André Joseph a aussi demandé à des familles catholiques de cacher des enfants juifs.

Avec ses collaborateurs, ils sillonnent les campagnes pour y récolter de la nourriture et
dénicher de nouveaux gîtes d’accueil pour les enfants.

Après la libération, il a ramené les enfants auprès des membres éminents de la communauté juive.

En 1967 il est déclaré "Juste parmi les Nations" par le gouvernement d'Israël.

L'abbé André est trouvé mort dans son bureau à la prison de Namur, le 1er juin 1973, où il était aumônier depuis 1951.


Le bon curé Jacoby.

Curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste pendant des années, traversant la guerre 1940-1945.C'était un brave et solide Ardennais fort estimé de ses paroissiens. Il avait son franc-parler, ses colères, son dévouement. Il avait une dévotion particulière pour la Vierge Marie..et pour sa propre mère.
Lors du sermon du 15 août, fête de Marie, submergé par sa sensibilité, il le terminait toujours en allant quérir, sous son surplis, un grand mouchoir bleu à carreaux comme celui des mineurs de fond, dans lequel il se mouchait bruyamment et essuyait ses larmes.
C'était  un homme de cœur doublé d'un poète wallon.
En début d'année 1961, comme un de ses voisins se rendait en Ardenne, il avait souhaité l'accompagner pour aller voir son frère, prêtre lui aussi.
Sur une plaque de verglas, la voiture a dérapé et est allée s'encastrer dans la remorque d'un transport de bois. Notre brave curé a été tué sur le coup. Ses funérailles ont rassemblé une grande foule, fort émue, de toutes les classes de la société, du notable au mendiant.

Et une plaque lui a été dédiée, apposée sur le mur du jardin de l'église. Il est question, dans les travaux en cours, d'abattre ce mur. Espérons que cette plaque du souvenir soit apposée ailleurs dans son église.

Tintin et Hergé. 
    

Tintin n'est pas Namurois, pas plus qu'Hergé dont le monde entier a lu les histoires et admiré la clarté et la précision de ses bandes dessinées. Il compte encore actuellement quantité de fans et ses livres sont réédités en de nombreuses langues.

C'est pour rendre hommage à ce bédéiste et à ses héros, Tintin, le reporter et son inséparable chien Milou, que la ville de Namur a ajouté une plaque sur un mur du Palais des Congrès. Non loin de celle de Josef et Francwes de Jean Legrand.
     
Hergé (R. G.) est né le 22/05/1907 à Etterbeck et décédé le 3/03/1983.

Il a commencé sa carrière de dessinateur amateur dans une revue scoute. Il entre ensuite au quotidien "Le Vingtième Siècle". les aventures de Tintin débutent le 10.01.1929 dans un supplément du journal destiné à la jeunesse.
Depuis sa mort, il est considéré comme l'un des plus grand artistes contemporains de la BD.





Pour terminer cette série, voici le plus connu, le plus admiré de tous les namurois.


 
Jean Legrand.


















Personnages folkloriques créé par Jean


C'est à l 'académie des Beaux Arts de Namur qu'il va découvrir la passion du dessin,
passion que lui ont transmis ses éminents maîtres.
Il devient très vite le peintre spécialiste de la Sambre Namuroise. il va dans les
Ardennes et devient le peintre attitrés de la Gaume. Il passe de
longues journées dans son petit moulin de Congues, le long de la Semois.
La guerre finie, Jean Legrand propose à l'administrateur-délégué de Vers l'Avenir de lancer les aventures de deux personnages de sa création, typiquement namurois. Ce ne sont  pas seulement deux bénêts  racontant gaudrioles et pataguès mais ils incarnent la population namuroise souvent "rouscailleuse".
Jean Legrand a pris du plaisir à musarder dans Namur, croquant ses habitants les plus traditionnels, les plus représentatifs de l'esprit namurois.
A l'époque, une rubrique était spécialement réservée à ce collaborateur du journal justement intitulée "En musardant dans Namur...."

Odette.
Odette.29Odette.

2 commentaires:

  1. A l'origine, la route des plaques se déroulait en même temps que la route du peket avant que le Comité Central de Wallonie ne reprenne cette idée aux Quartiers do Vî Nameûr. Les plaques qui étaient honorées se trouvaient Place Maurice Servais, rue des Fossés Fleuris, rue du Président et à l'intérieur de la Cour de l'Athénée. Les chansons reprises étaient le Bia Bouquet , le Temps des Cerises, Si veuye voltï...

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer