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jeudi 28 juin 2012

La villa Empain



En 1930, Louis Empain décide de se faire construire une villa à Bruxelles, le long
de l'Avenue des Nations, rebaptisée par la suite avenue Franklin Roosevelt.


Il est le second fils d'Edouard Empain, richissime homme d'affaires, issu d'une modeste famille wallonne.
Débutant comme apprenti dessinateur à la société La Métallurgie, Edouard en devient administrateur et acquiert une petite carrière de marbre, bientôt transformée en Société anonyme des Marbres.
L'acquisition d'autres marbreries l'amène à la tête d'un vaste système de sociétés industrielles, de banques et de holdings.


Il s'intéresse aux transports en commun et développe des chemins de fer en Belgique, en France, en Hollande, des tramways au Caire, des lignes ferroviaires au Caucase et en Turquie.
Proche du roi Léopold II, il contribue à la création d'un réseau ferroviaire au Congo. Il construit le métro parisien, qui appartiendra à son groupe jusqu'après la Seconde guerre mondiale.


En 1904, il devient actionnaire majoritaire des ACEC (ateliers de Construction
électrique de Charleroi). A la tête des tramways du Caire, il rêve d'y construire
une cité-jardin. Celle-ci, mêlant harmonieusement Art déco, orientalisme et confort moderne, est un modèle d'architecture et d'urbanisme.


Anobli par Léopold II, il organise le ravitaillement de l'armée belge pendant la Première guerre mondiale, ce qui lui vaut d'autres distinctions honorifiques.
Il s'intéresse ensuite à l'industrie chimique et aux mines congolaises.


A la mort du baron Edouard Empain, Jean mène une vie dissipée de fêtes, croisières, soirées au casino...
Louis par contre, choisit de développer la solidarité entre le monde financier et le monde ouvrier.


Il s'intéresse à l'architecture de son temps, l'Art déco et la création contemporaine.
Et en 1930, il confie la construction de sa villa à Michel Polak, figure importante
de l'Art déco bruxellois, qui réussit à concilier les deux tendances : luxe des matériaux et des détails chers à l'Art déco d'une part, lignes simples et symétriques de l'architecture moderniste d'autre part.


Avec ses bois précieux, marbres de premier choix, ferronnerie, vitraux, mosaîques de toute beauté et sa piscine si moderne pour l'époque, la villa présente un mélange de raffinement et de rigueur qui suscite l'admiration.

Louis Empain n'occupe pas longtemps sa belle villa. Il est attiré par le Canada et ses grands espaces, avec d'autres projets architecturaux.


Et il fait don de la villa à l'Etat belge, dans le but d'en faire un Musée royal des Arts
décoratifs contemporains, rattaché à l'Institut supérieur des Arts décoratifs de la Cambre.


De 1980 à 1993, la villa est occupée par la chaîne RTL.
De 2002 à 2005, elle est victime de vandalisme et détruite en partie.

En 2007, elle est classée comme monument par la région de Bruxelles-Capitale.

Resraurée de 2008 à 2010, la villa est maintenant le siège de la Fondation Boghossian, centre d'Art et de Dialogue entre les cultures d'Orient et d'Occident.


La villa Empain offre donc la possibilité de parcourir un magnifique témoin de
l'art déco pratiqué à Bruxelles au début du vingtième siècle, et de découvrir
une exposition d'oeuvres d'art venues d'Orient.




Claire

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