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vendredi 12 août 2011

La légende du papillon.

La journée avait été chaude et sèche. Sur le sol du jardin se traînait avec peine une chenille. Elle était bien fatiguée et cherchait un endroit pour se reposer.
Elle arriva au pied d’un magnifique rosier et commença péniblement à y grimper.
« Ah non ! »  cria la seule magnifique rose éclose de ce matin. « Tu ne vas pas venir baver tout au long de mes tiges et souiller mes feuilles ! Pour être offerte à ma maîtresse, je veux être toute en beauté. Va-t’en d’ici ! »  ajouta cette prétentieuse.
Déçue, la petite chenille s’en alla dans l’allée poudreuse.
Elle entendit tout-à-coup une petite voix, bien au-dessus du feuillage  grimpant le long du treillis de clôture. « Viens, petite chenille, dit le liseron blanc et rose, te reposer dans ma corolle. Je la fermerai pour te laisser dormir en paix et le vent, dans mon feuillage, te chantera une berceuse.
La petite chenille entreprit tout doucement l’escalade du feuillage rafraîchissant. Puis elle s’installa dans le cœur de la petite fleur et, comme promis, le liseron referma aussitôt sa corolle sur sa nouvelle amie.
Quelques heures passèrent et la rose, oubliée, commença à se faner d’ennui.
Lorsque se leva le soleil, le lendemain matin, la corolle du liseron s’ouvrit d’un seul coup et s’en échappa un très joli papillon plein de couleurs. Il se mit à voler partout dans le jardin de fleurs et alla butiner deci-delà.
« Beau papillon », dit la rose, « Veux-tu venir chez moi qui suis bien seule ? »
« Et bien non ! » répondit le papillon. » Lorsque j’étais chenille, épuisée, tu m’as refusé l’accueil. Maintenant, mon seul ami est ce gentil liseron et c’est près de lui que j’irai me reposer entre deux voyages. »
La rose, oubliée, dépitée, rejetée, fana pour de bon et, le lendemain, le jardinier la coupa pour la jeter sur le fumier.

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