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dimanche 8 janvier 2012

L'école...

J’ai décidé de développer ces sujets au profit de tous mes petits enfants et à évoquer des personnes ou des métiers aujourd’hui disparus.

Oui, Sophie, j’ai porté un uniforme pendant toute ma scolarité : en hiver, il était fait d’un lainage bleu marine complété d’un col et de poignets blancs qui devaient toujours être immaculés. Avec cela des chaussettes en coton blanc que nous avions, seulement à seize ans, l’autorisation de troquer contre des bas de soie, ou plutôt de rayonne.


L’été par contre, à date fixe définie par la direction de l’école, nous permettait une jupe plissée bleue marine avec un chemisier bleu clair, uni et classique, à manches longues, complété d’une cravate –une régate, disait-on – bleu marine.

Un béret, bleu marine lui aussi complétait l’ensemble avec une paire de gants blancs en filet pour l’été, en laine bleue pour l’hiver. L’absence du béret ou des gants nous valait une note en conduite, …et trois notes en conduite rapprochées amenaient l’exclusion de l’élève pour indiscipline.

Mais il était toléré, en été lorsqu’il faisait très chaud, de glisser son béret sous l ‘épaulette du chemiser, bien roulé comme le font encore les militaires.

Pour les cérémonies, mais cette obligation a été abolie avec la guerre et ses restrictions, nous avions un uniforme entièrement blanc, en gabardine de laine, avec un col marin bleu marine à passementerie blanche et les poignets assortis. Celui-ci se complétait d’un chapeau plat comme en portaient les marins. Les chaussettes blanches étaient toujours de mise.

Pas question d’arborer le moindre maquillage, même en humanités. Nous profitions de la période de gel pour nous munir de beurre de cacao rouge contre lequel les professeurs n’avaient aucun recours puisque c’était médical.

A l’entrée en classe, nous devions revêtir un tablier de protection, sorte de cache-poussières en lustrine noire, avec manches longues à poignets boutonnés et encolure carrée laissant apparaître le col blanc. Ils n'étaient pas jolis mais bien utiles pour éviter les traces blanches de craie sur la robe de laine, ou encore une éventuelle tache d'encre.

Quant au costume de gymnastique, c’était une horreur en doublure brune, ample comme une barboteuse de bébé, retenue aux genoux et aux poignets par des élastiques. Il nous permettait, pas son ampleur, une grande souplesse, sans aucun danger pour notre pudeur, mais au comble de l’inesthétique.
Les garçons avaient aussi une tenue réglementaire mais leur fantaisie la plus prisée était le calot qu'ils garnissaient de quantité de pendeloques et petits souvenirs.

D'une école à l'autre, les élèves pouvaient s'identifier. Beaucoup d'uniformes étaient bleus ou gris, mais des accessoires leur donnaient leur personnalité.

                                                                                                    Monique

                                                                        
Notre petite école maternelle un jour de soleil en 1937
                 












1 commentaire:

  1. oui Monique, tu as raison, moi aussi j'ai porté un tablier noir et de plus obligatoirement des pantoufles dans la classe car notre religieuse qui donnait les cours "commerciaux" était maniaque et faisait cirer le pavement de la classe. J'ai bien connu tout cela et ... on n'en est pas plus affaiblie pour cela, que du contraire ! Cela nous apprend à vivre. Avec mes bisous.

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