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dimanche 4 septembre 2011

600 ans

La Joute des Echasseurs qui, traditionnellement, ponctue les fêtes de Wallonie, commémore, en 2011, ses 600 ans d’existence.
Dans les archives de la ville, vous en trouverez déjà des traces au début du XVème siècle.
Vous ne trouvez pas ce mot « échasseurs » dans les dictionnaires et la plupart des personnes étrangères à la ville vous parleront d’échassiers, comme il en existe encore dans les Landes.
Le terme Echasseur est propre à Namur car il serait dérivé du wallon « Chacheu » ou jouteur sur échasses.  Il y a d’ailleurs une rue des Echasseurs qui, dans le Vieux Namur, joint la rue de l’Ange à la Place Maurice Servais.
Deux explications à cette partie du folklore namurois sont avancées : 
·      -   d’une part la nécessité pour les habitants de la ville, fréquemment  inondée, de se déplacer.
·      -   D’autre part par une légende : le propriétaire du Comté de Namur, au XVème siècle, Jehan de Flandre, avait assiégé la ville et réduit ses habitants à la famine. Les notables se présentèrent en délégation pour obtenir sa clémence qui leur fut refusée tout net. « Qu’ils viennent, dit-il, à pied, à cheval, en bateau ou en chariot, je ne céderai pas."
Fûtés, les Namurois se présentèrent à lui montés sur échasses.  Il fut amusé et accorda le pardon.
L’histoire réelle de leurs origines est probablement un mélange des deux.
Chaque année, lors des fêtes de Wallonie, que nous vivrons dans quelques jours, une joute épique rassemble les supporters des deux équipes : Les Mélans et les Avresses.
Les Mélans ont des échasses jaune et noir et sont représentants du centre ville, les Avresses viennent des faubourgs extérieurs et s’affichent en rouge et blanc.
Après  une parade dans la ville, ils se rassemblent sur le lieu de combat où les ovationne déjà le nombreux public, impatient de vivre leurs exploits.
Les deux groupes se font face et s’avancent l’un vers l’autre, soutenus par timbales, fifres, trompettes et tambours et cris des passionnés.
Le but est de déstabiliser l’adversaire et de l’obliger à mettre pied à terre.  Tous les moyens sont bons, mélange entre les échasses, coups d’épaules, chocs au ventre, etc.
C’est un  jeu assez dangereux car une chute de cette hauteur sur le pavé pour provoquer de vilaines fractures. Mais ils sont adroits et s’exercent au long de l’année, comme tous les sportifs.
Un par un, les combattants s’éliminent jusqu’à ce qu’il n’en reste que deux. (tot-o-bout)
La lutte se corse, le public s’excite et le dernier combattant, debout sur ses échasses, reçoit en récompense l’échasse d’or, tandis que son dernier adversaire se voit attribuer l’échasse d’argent.

Et les applaudissements nourris de tous leurs partisans. Ils exécutent alors un pas de danse sur échasses.


Les voilà au coeur du combat                                                                                                                   

                                                                                                                                                           Monique                                           

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