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jeudi 1 septembre 2011

Métiers aujourd'hui disparus (2)

La Chaisière,
Chaque église avait sa chaisière.
Son rôle était de surveiller l’ordre de l’église, la disposition régulière,  harmonieuse et pratique des chaises des fidèles.
Dans nombre de paroisses, les notables et les mieux nantis
avaient leur propre prie-Dieu en velours, souvent de ton rouge ou bordeaux, disposé au premier rang, juste après le banc de communion.
Le banc de communion ? Encore un meuble qui a disparu de nos églises.
Il séparait les fidèles de l’autel où le prêtre officiait en leur tournant le dos selon la tradition de l’époque.
 Le banc de communion était articulé en quatre volets pour dégager l’entrée lors des grandes cérémonies, les processions, les messes à plusieurs prêtres, et même parfois pour les fêtes nationales, lorsque les porte-drapeaux étaient
autorisés à entrer dans le chœur.
Le banc de communion était complété, à l’envers, d’un linge blanc souligné d’une dentelle, qui était rabattu devant les fidèles au moment de la communion. Ceux-ci plaçaient leurs mains en forme de coupelle, sous le linge, pendant que le prêtre déposait délicatement l’hostie sur leur langue tendue.  Ceci est mon Corps
Il n’était pas question, alors, de toucher l’hostie avec les mains, ni avec les dents.
La chaisière, revenons-y, était rétribuée par le public qui payait une location de quelques centimes pour pouvoir occuper les chaises.
Je me souviens d’un tarif de 10 centimes pour les chaises normales, et de 25 centimes pour les chaises rembourrées, généralement occupées par des personnes âgées ne possédant pas de prie-Dieu.
Car ceux qui avaient fait les frais d’un prie-Dieu, bien sûr, étaient en droit de l’occuper gratuitement. Il était leur propriété et souvent même une petite plaque de cuivre était fixée, gravée à leur nom.
Si nous, enfants, nous occupions une chaise et n’avions pas de monnaie, nous en étions le plus souvent expulsés et priés de suivre l’office debout dans le fond de l’église.
Certaines chaisières n’avaient pas la tendresse dans leurs attributions !
                                                              Monique                                         



                                                                                                                           




1 commentaire:

  1. Je trouve tres bien ces recherches des mamuroises,non seulement elles font travailler leur memoire mais elles communiquent ces histoires ignorees par les plus jeunes

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